UQ Holder! Vol.11 : Critiques

Le quotidien de Tôta est bien tourmenté. Outre le fait que le jeune homme soit un bourreau des cœurs et qu’il reste amoureux de Yukihime, le tournoi Mahora se profile et de vieilles connaissances de sa mentor surgissent de toutes parts. Pour le héros, il est temps d’en apprendre davantage sur le sort que connaît son grand-père, Negi Springfield, mais aussi aux différentes manières qui permettraient de le délivrer de l’emprise de son ennemi juré : le Mage du Commencement…

On s’étonnait, au début de l’œuvre, que Ken Akamatsu délaissait grandement le côté harem et fan-service de son œuvre pour l’ancrer plus intensément dans le genre du récit d’aventures. Quelle erreur ! Voilà que Tôta est définitivement le centre d’un tout nouveau harem, un cercle de personnages féminins (et pas que) que l’on connaît bien après onze volumes. L’ambiance de Negima ! est donc de nouveau de mise et là aussi, l’auteur explicite grandement les sentiments des personnages féminins tandis que le héros reste ambigu et indécis… Après avoir émis des hypothèses sur la promise de Negi Springfield dans la série précédente, les lecteurs devront réitérer pour le jeune Tôta. Alors, ceux qui reprochaient à l’auteur sa patte sulfureuse risqueront d’être déçus, mais clairement, UQ Holder ! s’impose comme la digne suite de Negima ! , même en termes de tonalité.

Et justement, la série, au Japon, est désormais sous-titrée « Magister Negi Magi 2 », stipulant que l’œuvre est la suite de la série précédente, un véritable Negima ! 2. C’est dans cette optique qu’il faut placer la série, plus que jamais, et ce volume nous le fait bien comprendre par rapport à son scénario. La quête pour retrouver Negi Springfield est de nouveau au centre du récit et cette fois, plus que le trouver, c’est le sauver d’un ennemi bien connu qui constituera l’enjeu clef de la série. Pour traiter tout ce périple, Ken Akamatsu n’hésite pas à brosser les fans de sa précédente œuvre dans le sens du poil : les références à Negima ! sont omniprésentes et nombres de personnages de la série précédente réapparaissent, garantissant pleinement la continuité entre les deux titres.
Mais fort heureusement, l’auteur évite un piège dans lequel il aurait pu facilement tomber. Alors, s’il était tentant d’imposer les anciens personnages comme de véritables figures centrales, c’est bien le groupe de Tôta qui mènera l’aventure et qui se lancera dans la quête. Pour sa suite, Ken Akamatsu fait donc les meilleurs choix possibles : UQ Holder ! reste avant toute l’histoire de Tôta, mais cela ne l’empêche pas d’apporter des réponses aux questions posées par la fin de la série précédente, et ce naturellement sans avoir besoin d’en faire des tonnes. Ce volume agit alors comme une transition, un moyen de revenir pleinement à l’intrigue principale après une phase d’entraînement et des intrigues plus légères, une transition réussie qui laisse désormais place à l’aventure avec un grand A.

Entre fan-service et regain de sérieux de l’intrigue, UQ Holder ! s’affirme comme la digne suite de Negima ! mais évoluera sous le prisme de Tôta. L’introduction de la série fut assez longue, mais on peut légitimement penser qu’à présent, le récit est bel et bien lancé. L’attente de la suite sera donc difficile !