Twin Star Exorcists Vol.12 - Manga

Twin Star Exorcists Vol.12 : Critiques

Sousei no Onmyouji

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 25 Avril 2024

Alors que l'opération anti Yûto n'aura lieu que dans plusieurs mois, l'île de Tsuchikimado s'apprête à célébrer l'un de ses événements récurrents majeurs : le tournoi du château Hadarae. La compétition est rude tant elle inclut les différentes familles principales d'onmyôji qui auront l'occasion de briller ou, au contraire, de goûter à la honte de la défaite. De son côté, Rokuro y voir l'occasion de faire ses preuves afin de grandir les rangs de son clan et de gagner son billet d'accès au combat contre son ennemi juré...


Il est indéniable que la série d'action de Yoshiaki Sukeno a pris une autre envergure avec l'arrivée du héros sur l'île de Tsuchimikado. Alors, l'idée d'un tournoi -concept ô combien usé jusqu'à la moelle et dont l'intérêt diffère selon le talent de l'auteur d'une œuvre- pouvait faire grincer des dents. Pour le mangaka qui a toujours flirté avec le classicisme dans la conception de "Twin Star Exorcists", difficile d'imaginer de réelles surprises avec un tel arc.

Et plus que des surprises, ce sont des initiatives de l'artiste qui sont à apprécier les unes après les autres. D'entrée de jeu, le format de la compétition a de quoi rebuter de par sa distinction entre catégorie féminine et catégorie masculine. Pour un manga qui cherche depuis le départ à imposer deux héros des deux genres, mais en mettant Benio parfois trop en retrait, ces intentions mal maitrisées se retrouvent. Une mixité aurait été plus que bienvenue, que ce soit pour écarter de la trame une sorte de sexisme inconscient, mais aussi pour créer de meilleures dynamiques entre combattants, femmes et hommes qui pouvaient totalement se confronter sur le terrain de la puissance et de la morale. C'est d'ailleurs ce que prouve la figure de Shizuru, membre de la très attachante famille Ioroi qui veut se soustraire à sa condition. Malheureusement, le reste de l'enrobage contredit cette écriture.


Au-delà de cette division, ce début de tournoi consiste en une succession d'affrontements, de manière à ce que le tout ne s'éternise pas outre mesure. Et, effectivement, les combats se succèdent à bon rythme et sont globalement divertissants. Sukeno en profite pour personnifier quelques têtes parmi la multitude de figures introduites avec ce cycle de l'île, ce qui permet de dégager quelques caractères percutants, tandis que Mayura a l'occasion de s'affirmer face à des adversaires chevronnés. L'auteur a indéniablement des idées pour étayer tout son casting, tandis qu'il reste terre à terre dans le traitement des rapports de force. En ce sens, c'est un traitement judicieux de la formule du tournoi, mais le tout reste malheureusement trop hâtif pour créer une véritable intensité, d'autant plus après la fournée de tomes qui ont précédé, qui ont placé assez haute la barre de la frénésie dramatique et la force des enjeux.


Il y a pourtant quelque chose à attendre du combat opposant Rokuro à Kankurô, sur la dernière partie de tome. Outre un enjeu assez important, on s'attend à voir l'adversaire du héros fortement développé, afin d'en faire éventuellement une figure forte. Et parce que le début du combat se révèle spectaculaire d'entrée de jeu, on en attend davantage du tome suivant.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
13 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs