Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 26 Août 2010
On peut dire que Ki-oon nous gatte en nouveauté depuis peu, et Tripeace fait parti du lot des séries qui nous arrivent bénéficiant d’une promotion importante !
Avant toute chose autant clarifier une chose Tripeace n’est nullement la suite de One Piece…pas plus que le titre ne signifie que cette série sera trois fois meilleure que la précitée…
Tripeace se présente comme un shonen nouvelle vague, c’est à dire sombre et violent, à la thématique un peu plus adulte, à la frontière du seinen mais shonen tout de même.
On y découvre un jeune homme amnésique suite à des évènements que l’on ignore encore, qui redécouvre le monde peu à peu, et une des premières choses à laquelle il sera confronté ne sera autre que la guerre ! Révolté, empli de haine il va jurer d’éradiquer la guerre ! Mais comment faire ?
Les premiers chapitres n’ont en soi rien de bien originale, il nous présente un monde ravagé par la guerre, un héros banal à la personnalité déjà vu, avec une entrée en matière rapide (pour accrocher le lecteur au Japon) mais énormément de questions qui se posent… L’amnésie du héros paraît elle aussi déjà vu mais l’auteur en rajoute en la transformant en « hyper amnésie », c’est à dire qu’outre le fait qu’il ait oublié son passé, son nom et tout se ce qui s’ensuit, le héros, qui s’est lui même rebaptisé Nana (c’est pourtant un homme) à également oublié le sens de toute chose ! Ce parti pris apporte trois éléments essentiels à ce premier tome : bien évidemment cela servira le scénario plus tard, cela permet des quiproquos et scènes comiques nombreuses, car malgré tout l’humour est très présent dans ce premier tome, mais surtout, c’est bien pratique pour l’auteur qui peut expliquer de nombreuses choses sur son univers…bien souvent dans un titre quand un personnage explique ce que les autres sont censés connaître on trouve un problème de logique, alors qu’ici, les autres personnage explique à Nana ainsi qu’aux lecteurs sans que cela paraisse étrange.
Les premiers chapitres sont donc plaisants et amusants mais très vite le ton change, on plonge dans l’horreur de la guerre qui tue des innocents sans raison, ce qui forgera la motivation du personnage. Et là aussi malgré de nombreux points classiques on trouve une originalité qui apporte beaucoup de fraîcheur au titre : le héros bien qu’empli de motivation et de bonnes volontés est totalement impuissant face à la guerre et ses exécutants…il ne peut empêcher le sang de couler, il ne peut sauver les innocents qui meurent à ses pieds, ici pas de potentiel caché.
C’est alors qu’apparaît une organisation, la « Tripeace », qui souhaite elle aussi éradiquer la guerre. Après des discours naïfs mais qui ont le mérite d’essayer de nous faire réfléchir à la gratuité des choses, un des individus de cette organisation lui explique qu’elle est basée sur trois principes : l’amour, la paix et un troisième de son choix ! Si ce dernier à choisi la violence (car il est nécessaire de posséder la force pour imposer la paix…c’est convenu et sans grande originalité mais c’est bien amené), Nana devra lui même trouver ce qui lui manque pour intégrer cette organisation et tenter de réaliser son souhait !
On a donc là un premier tome vraiment sympathique, intrigant, qui laisse la porte ouverte à de nombreuses choses, le héros lui même ne sachant vers quel direction il va se tourner… Il est indéniable qu’il y a là un fort potentiel, reste à l’exploiter correctement !
Le trait est très fin, les arrières plans sont souvent bien vides, mais le dessin demeure dynamique et vivant, les visages étant expressifs. Si la mise en page est intéressante, les scènes d’actions sont elles un peu confuses.
Le dessin peut faire penser à de nombreux titres tout en ayant sa propre personnalité, le design de certains personnages pouvant rappeler Trigun….
L’éditeur s’en sort très bien et ne commet aucune erreur avec ce premier tome d’une série qu’il va falloir surveiller.
Comme tout shonen, il est difficile de se prononcer dés le premier tome, mais malgré un message classique il faut avouer que cela part plutôt bien notamment avec cette volonté affiché d’en faire un titre un peu plus sombre que la plupart des shonens.
A surveiller de prés