Tokyo Tarareba Girls Vol.4 - Actualité manga
Tokyo Tarareba Girls Vol.4 - Manga

Tokyo Tarareba Girls Vol.4 : Critiques

Tokyo Tarareba Musume

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 29 Avril 2021

Kaori se complaît dans sa relation adultère avec Ryô, qu'elle aime mais avec qui elle ne peut pas réellement être. Quant à Koyuki, malgré son désir de s'éloigner de son amant, elle continue de le voir, consciente qu'ils s'aiment sans pouvoir se marier. Et Rinko dans tout ça ? Alors qu'elle dépérissait, elle a rencontré un homme beau, athlétique, passionné de cinéma, avenant, avec qui le courant semble si bien passer que tous deux parlent déjà de mariage, et que la scénariste trentenaire en vient à négliger toujours plus son travail au point de laisser la place libre à la jeune et passionnée Mami. Mais l'idylle est-elle si idéale que ça ?

C'est là tout l'enjeu de la première partie de ce tome 4. Rinko en a conscience: l'homme avec qui elle sort semble être quelqu'un de bien, il y a totalement la possibilité d'être en couple avec lui et de se marier. Mais cette simple ne peut pas tout faire, et plein de petits indices laissent deviner à la trentenaire que cette piste n'est pas forcément la bonne. Ici, son petit ami veut qu'elle change de coiffure pour une permanente des années 80 afin qu'elle ressemble à une actrice qu'il adore. Là, il lui parle sans cesse des films qu'il adore au point de peut-être négliger les propres goûts de notre héroïne. Etc, etc... Higashimura en vient alors à questionner sur une autre réalité des relations de couple: correspondre ou non à l'idéal de l'homme pour que ça colle. S'adapter, être prévenante... en somme, faire des concessions sur ce qu'on est. Mais Rinko en a-t-elle envie ?

La suite sonne alors d'abord comme une nouvelle chute pour Rinko, chute où elle se morfond de plus belle. Sa vie amoureuse reste un échec, sa vie professionnelle lui échappe face à la jeunesse, à la passion et aux ressources d'une Mami pourtant pas méchante pour un sou... et même la toute fin du tome sonne encore de façon si triste que même les moqueuses Yaka et Fokon commencent à éprouver de la peine et de l'inquiétude pour notre héroïne. Et avant d'en arriver à cette toute fin de tome, Higashimura, toujours avec sa narration enlevée pouvant passer de l'humour à la détresse en un clin d'oeil, aborde encore un paquet de choses via de nouveaux rebondissements. Des rebondissements professionnels découlant d'abord de Key, qui essaie de relancer Kaori en lui dénichant un petit scénario local en province. Puis des considérations sentimentales enclenchées par Kaori et Koyuki (plus discrètes dans ce tome globalement) qui se demandent bien pourquoi le jeune et beau mannequin/acteur s'intéresse de si près à la scénariste... Et dans les faits, cela donne des moments d'introspection intéressants, que ce soit sur l'idée de vieillesse (Kaori est-elle si vieille qu'elle le pense ? Ou est-ce surtout dans sa tête qu'elle est vieille ?), ou sur le sentiment d'être invisible dans la mégalopole, de s'y effacer au point de ne plus exprimer sa personnalité.

Ajoutons à ça les quelques nouveaux petits détails intrigants sur le passé difficile de Key, ainsi que le "Tararebar" toujours aussi cash en fin de tome, et on obtient une lecture toujours aussi généreuse, intelligente et efficace.
   

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs