Tokyo Tarareba Girls Vol.3 - Actualité manga
Tokyo Tarareba Girls Vol.3 - Manga

Tokyo Tarareba Girls Vol.3 : Critiques

Tokyo Tarareba Musume

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 07 Janvier 2021

Kaori se complaît en tant que plan cul de son ex Ryô, en se raccrochant au souvenir de sa relation avec lui. Koyuki, elle, a entamé une relation adultère avec l'homme marié Marui, qui est totalement son type. Quant à Rinko, pas grand chose à signaler depuis qu'elle a couché avec Key sans trop s'en souvenir: elle n'attend rien de sa relation avec lui qui semble d'ores et déjà au point mort, et est la première des trois femmes à capter que leur relation respective ne les mènera sans doute nulle part... mais est-ce que ce sera suffisant pour y changer quelque chose ?

Après les relations naissantes qui étaient presque, pour les trois trentenaires, comme un point culminant dans une vie de "vieilles filles" trop longtemps dépourvues de relations, ce troisième volume de Tokyo Tarareba Girls est en partie celui de la chute, comme Akiko Higashimura le souligne très bien au travers de l'une de ses habiles métaphores, cette fois-ci à base de montagnes russes. Et d'autant plus que le tome commence assez fort pour chacune d'elles en précipitant les choses ! En effet, voilà que Marui est hospitalisé à cause d'une intoxication alimentaire, suscitant en Koyuki la peur de croiser son épouse si jamais elle va lui rendre visite. Quant à Kaori, il lui faut bien prendre conscience qu'elle n'est que la numéro 2, surtout au vu de la manière dont Ryô la traite, en l'écoutant à peine et en la jetant dehors sitôt que sa copine officielle est sur le point de rentrer. Et Rinko dans tout ça ? Eh bien, la situation est légèrement différente pour elle: la voici rappelée sur la série où joue Key car la scénariste est tombée malade, ce qui signifie retrouver du travail, mais que va-t-elle faire exactement de cette opportunité ?

D'un côté, on a donc en Koyuki et Kaori deux femmes qui ne pourront jamais trouver leur idéal de bonheur dans la situation actuelle, avec des hommes pareils, d'autant qu'elles font encore des découvertes supplémentaires sur eux: l'un attend un deuxième enfant, et l'autre est loin d'avoir une seule maîtresse (ce qui fait que Kaori n'est même pas la numéro 2). De l'autre, on a une Rinko qui, à défaut d'avenir sentimental, a à nouveau la possibilité d'un avenir professionnel, mais fera-t-elle le bon choix face à ça ? Bien souvent, c'est la chute qui est la plus lourde. Ici, Koyuki est peut-être celle qui, malgré les épreuves, a le plus la tête sur les épaules, au vu de la décision qu'elle souhaite prendre vis-à-vis de Marui. Kaori, elle, semble parfois pas loin de se sortir de là, avant de replonger dans les bras de son plan cul comme un refuge pour échapper au reste. Mais celle qui fuit le plus est sans aucun doute notre chère Rinko, qui se réfugie dans ses illusions pour mieux fuir le travail et ses responsabilités, mais à quel prix ? Pour une femme comme elle qui n'a plus forcément la fraîcheur de la jeunesse (plus sur le plan professionnel ici, mais les choses sont souvent liées), elle risque de se faire remplacer par une jeune pousse plus dans l'ère du temps qu'elle, sans forcément en faire grand cas puisque, les pieds décollés de la terre, elle s'enivre déjà d'une nouvelle relation qui semble au premier abord totalement idéale... au premier abord, puisque le dénommé Okuda, beau gosse musclé ayant les mêmes goûts qu'elle, inquiétera quand même un peu en fin de volume.

L'inventivité et le rythme de Higashimura sont toujours là, de même que son humour assez cash (surtout via Yaka et Fokon, fidèles au poste). Et en plus de ça, il faut désormais ajouter en fin de tome le TarareBar, une rubrique où la mangaka va mettre en images ses réponses aux questions que des femmes un peu dans la même situation que ses héroïnes lui envoient, pour un résultat qui sera plutôt cash lui aussi ! En résulte une lecture toujours aussi habile et prenante, portée par des héroïnes qui sonnent juste, autant dans leurs défauts que dans leurs tourments tout à fait humains.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16.25 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs