Tokyo Revengers Vol.8 - Actualité manga
Tokyo Revengers Vol.8 - Manga

Tokyo Revengers Vol.8 : Critiques

Tokyo 卍 Revengers

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 02 Novembre 2020

Chronique 2 :

Pour compromettre les desseins de Tetta Kisaki, Takemichi devait tout faire pour empêcher le "bain de sang de Halloween" lors de la guerre entre le Tokyo Manjikai et le Valhalla, et ainsi empêcher Mikey de tuer Kazutora. Hélas, rien ne s'est passé comme espéré. La guerre a bel et bien eu lieu, et même si la mort de Kazutora a pu être empêchée, c'est une autre perte dramatique qui vient d'avoir lieu: celle de Baji, causée par... lui-même. Porté par ses valeurs et son amour pour le Toman, le jeune homme s'est poignardé pour ne pas laisser Kazutora avoir sa mort sur la conscience et pour conclure le conflit...

Ainsi le tome 7 de Tokyo Revengers s'achevait-il sur un nouveau climax fort dont Ken Wakui a le secret, en nous donnant dès lors envie de découvrir au plus vite la suite et fin de la guerre entre le Toman et le Valhalla, avec en premier lieu une interrogation centrale: pourquoi exactement Baji a-t-il effectué un tel geste, sacrifiant sa vie pour ce en quoi il croyait ? Afin de le comprendre, il convenait alors de nous replonger un peu plus précisément dans les origines du Tokyo Manjikai, et c'est donc ce que fait l'auteur, vite et bien, en cristallisant comme il se doit le lien de Baji avec ses potes créateurs du Toman, mais aussi en nous présentant, non sans une pointe de surprise, qui fut réellement celui qui a initié et permis la création du gang. A En cet instant tragique qui se veut également riche en émotion bien sûr, Keisuke Baji en ressort bien mis en valeur, et ça continuera même un petit peu plus tard avec un petit chapitre revenant sur sa rencontre avec le fidèle Chifuyu.

Au-delà de ça, il résulte aussi forcément pas mal d'interrogations sur les conséquences du drame. Si Takemichi n'a pas pu empêcher le "bain de sang de Halloween", ses actes ont quand même modifié la teneur de celui-ci avec un Baji mort et un Kazutora toujours en vie... Alors, qu'en ressortira-t-il ? Pour le découvrir, il faudra attendre les deux derniers chapitres du volume, qui nous présentent, avec ce qu'il faut d'intrigant, la progression fulgurante de Takemichi en 2004 au sein du Toman... puis, en 2017, un nouveau contexte particulièrement stimulant, que l'on a forcément hâte de voir développé par la suite tant la situation a encore changé ! Mais avant ça, Ken Wakui a la bonne idée, après les événements du "bain de sang de Halloween", de détendre un petit peu l'atmosphère en offrant une petite part de tranche de vie. Le temps de quelques dizaines de pages, l'auteur offre des instants un petit peu plus légers, voire jouant volontiers sur des petites notes d'humour bienvenues même si elles ne sont pas toujours très bien dosées. Mais il en profite surtout pour consolider encore un peu plus la place de différents personnages au travers de diverses petits précisions, que ce soit sur Draken et le cadre particulier où il a été élevé, le lien de Mikey et d'Emma, un des surprenants talents de Mitsuya...

On se retrouve alors avec un volume assez complet, tantôt dramatique et poignant, tantôt plus relâché sans être inintéressant via une petite phase de transition, jusqu'à une fin de tome qui relance la machine avec toujours plus d'attentes. L'oeuvre de Ken Wakui, après 8 opus, reste alors toujours aussi addictive.


Chronique 1 :

La guerre entre le Tokyo Manjikai et le Valhalla a fini par éclater. Qu'à cela ne tienne, Takemichi doit empêche le "Bain de sang de Halloween", durant lequel Mickey ôtera la vie de Kazutora. Tandis que le passé est voué à ne pas changer, Baji commet un geste fort : Au nom de sa fidélité envers le clan, il se poignarde lui-même. Le conflit s'achève sur un décès fort, mais qui pourrait bouleverser l'avenir différemment...

Le très dense arc de la guerre contre le Valhalla semblait toucher à sa fin avec le volume précédent qui s'achevait sur le geste fort de Baji, qui achevait le septième opus par une puissance intensité dramatique. De manière logique, les premiers chapitres de cette suite sont chargée en émotion : Le sacrifice du personnage a un sens véritable, qui conclue de manière poignante le conflit. Ken Wakui prend un véritable soin dans l'achèvement de cette étape, ne laissant jamais le drame être gratuit, et donnant une symbolique véritable aux fondations du Tokyo Manjikai. Par cet arc, il a développé les origines du clan, ce qui remet en perspective les premiers opus et permettra de les relire avec un regard assez neuf. Alors, entre la satisfaction du background solidement construit et ce final intense et dramatique, l'arc s'achève de manière forte.

Et peut-être même le mangaka a-t-il pensé qu'il fallait permettre aux lecteurs de respirer, avec un climax aussi touchant. Alors, la transition qu'il propose est bien plus légère, à la fois mélancolique puisqu'il creuse un peu plus les personnages qui se sont greffés à la série avec ce dernier arc scénaristique, mais aussi drôle puisque d'autres figures sont développées avec davantage d'humour. Le moins qu'on puisse dire, c'est que Ken Wakui parvient à jongler habilement entre les ambiances, et que les changements de registres ne causent pas de tort à l’œuvre, bien au contraire. En plus de ça, il cristallise l'importance et la personnalités de certains personnages fraîchement intégrés à la série, ce qui ne peut que faire du bien à la suite.

Cet une familiarisation avec tout le casting de Tokyo Revengers, sans doute le lecteur en aura-t-il besoin pour les volumes à venir, amorcés de manière impactante par la toute fin de ce huitième tome. L'une des questions qui émerge dès les premières page est la potentielle importance des actions de Takemichi, lors de la guerre contre le Valhalla. Ken Wakui finit par donner cette réponse, aussi le récit fait un véritable bond en avant, de manière stupéfiante mais légitime. Un « événement majeur » qui a des répercussions, y compris dans l'époque présente, aussi le dernier chapitre introduit intelligemment ces potentiels changements, histoire d'achever le volume sur une note forte. C'est bien joué de la part de l'auteur, en plus d'ouvrir largement le champ des possibles et éviter une sorte de routine au sein de la série.

Entre la fin d'arc du Valhalla particulièrement poignante, la douce transition agréable et la fin intense dans ses chamboulements, le huitième opus de Tokyo Revengers se révèle particulièrement complet. En plus de faire progresser aussi bien l'histoire que les personnages, il se dote d'une belle palette d'émotion, que ce soit dans sa tristesse que dans ses aspects plus positifs. Un tome particulièrement important, encore une fois, et qui ne freine pas notre enthousiasme à l'idée de découvrir la suite de l'évolution du héros au sein du Tokyo Manjikai.
  

Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Koiwai

15.5 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs