Tokyo Revengers Vol.20 - Actualité manga
Tokyo Revengers Vol.20 - Manga

Tokyo Revengers Vol.20 : Critiques

Tokyo 卍 Revengers

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 15 Novembre 2022

Chronique 2 :


Bien que toujours anéanti par le meurtre d'Emma qui a même failli briser son amitié avec Draken, Mikey a finalement trouvé la force de venir sur le terrain de la bataille pour se confronter à celui qui est à l'origine des récents drames son "frangin" Izana. Dans le violent conflit opposant le Toman et le Tenjiku, l'heure du duel au sommet est alors arrivée: sous les yeux de tout le monde, y compris Takemichi, Kisaki et Hina, l'affrontement décisif entre Manjiro Sanô et Izana Kurokawa, les leaders des deux clans, peut commencer.

Attendu comme un véritable duel d'envergure au vu des enjeux qui n'ont quasiment jamais été aussi forts, cet affrontement devant être le climax du "Désastre du Kantô" tient globalement ses promesses, en premier lieu sur le plan de l'action pure: Ken Wakui continue de nous offrir un dessin nerveux où les échanges de coups sont nerveux, tant Mikey et Izana rivalisent dans leurs coups de pied dévastateurs. Mais dans ce flot de coups mutuels, on comprend surtout à quel point Izana regorge de force, une force qu'il semble avant tout tirer de son goût démesuré pour la violence, lui qui a visiblement toujours réglé ses problèmes ainsi. Mais au coeur de ce duel où les deux garçons démontrent leurs aptitudes au combat hors du commun, Mikey montre un comportement assez différent de celui d'Izana: il veut avant tout parer à ce "frangin", comprendre ce qui l'a amené à tant de violence et de radicalité, et cela commence par une question toute simple: pourquoi avoir tué Emma ?

A partir de là, au-delà du duel en lui-même, l'enjeu majeur du tome est alors à chercher dans tout l'approfondissement apporté au personnage d'Izana au coeur de cette action tendue. Et cela va passer par plusieurs étapes: l lien exact du garçon avec les Sano, ce que représentaient pour lui Shin'ichiro et le Black Dragon à l'époque, son premier contact avec Kisaki qui l'a fait vriller petit à petit, pourquoi il veut tant tuer Mikey, son rapport exact avec ses hommes du Tenjiku selon lui (le suivent-ils par respect/fidélité, ou plus par peur ?), son propre passé déraciné... A l'heure où Izana semble complètement partir en vrille au fil de l'affrontement, Wakui explique plutôt efficacement les origines de toute la violence de son personnage, qui est avant tout un garçon s'étant toujours enfoncé dans la solitude à force de n'avoir aucun vrai repère familial affectif. Et si Shin'ichiro a sûrement été une leur d'espoir pour lui à une époque, c'est plus encore son fidèle Kakucho qui révèlera toute la force de son lien avec lui, l'auteur en profitant même pour expliquer vite et bien l'origine du nom de clan Tenjiku.

Mais malheureusement, même si le tome est assurément prenant, il n'est pas exempt de petits défauts. A force de vouloir maintenir un rythme qui est toujours en flux tendu et qui ne nous lâche jamais, Wakui va souvent vite dans ses approfondissements (en particulier les instants de flashback) qui restent alors un peu trop en surface. Avec du recul, la façon dont Izana considère Manjirô comme l'origine de toutes ses souffrances est un peu grosse et finalement peu justifiée. Pour l'heure, la révélation de Takemichi à tout le monde sur ses voyages temporels est étonnamment peu abordée alors qu'elle devrait interpeler un paquet de visages (on a juste Draken qui dit qu'il décide de le croire et basta). De son côté, Kisaki ne cherche même plus à cacher ses exactions et les affiche aux yeux de tous, ce qui est plutôt débile (et arrangeant pour le mangaka) après tout ce qu'il a fait en douce. Et enfin, il faut bien avouer que le côté très tire-larmes de la dernière ligne droite sur Izana et Kakuchô pourra diviser.

Malgré ces petites limites, la lecture de Tokyo Revengers continue de nous happer sans la moindre difficulté. Et si la fameuse bataille du "Désastre du Kanto" semble avoir atteint ici son apogée, en réalité rien n'est moins sûr au vu des dernières pages que nous offrent Ken Wakui, le mangaka semblant préparer là u face-à-face qui était attendu depuis de très, très nombreux volumes...



Chronique 1 :


La bataille finale opposant le Toman au Tenjiku est soumise à un grand nombre de rebondissement. Malheureusement, sans la présence de Mikey et Draken, les efforts de Takemichi et les siens resteront vains. Mais grâce à Hina, qui n'a pas hésité à révéler aux deux leaders du gang la vérité sur son petit-ami, l'intervention providentielle a lieu. Mikey s'apprête alors à affronter Izana dans un duel décisif qui sera marqué par de surprenantes révélations...

L'arc du Tenjiku atteint son point culminant avec l'entrée en scène attendue de Mikey et Draken, deux des personnages les plus charismatiques de l'œuvre, honorant ainsi leurs positions au sein du Toman et leur importance au sein du scénario. Et parce que toute l'intrigue de cette partie du récit est connectée aux liens fraternels avec Mikey, l'affrontement final est bien son combat, celui qui lui permet de résoudre ses griefs avec le terrible Izana.

Si le duel en lui-même reste classique, la puissance des deux opposants constitue un spectacle dont on se délecte. Dans ce type de situation, le lecteur prend conscience de la force de Mikey que Takemichi ne peut prétendre égaler, aussi cette idée du rapport de forces, globalement respectée bien que presque surréaliste, régale à chaque fois. Et au delà de ça, c'est bien toute l'intrigue d'Izana, ses liens avec la famille de Mikey et les raisons de sa haine qui trouvent une résolution dans ce face à face dont la tournure dramatique monte d'un cran à chaque page. Et en ce sens, l'issue ne pouvait être qu'à cette image. Si on peut être surpris de voir un dernier combat assez court, tout ce qui en découle tient efficacement en haleine. C'est parfois assez évident dans la tournure, tout en restant en phase avec cette idée du drame humain que constitue Tokyo Revengers depuis ses débuts, tout en apportant au bon moment des aboutissements d'arcs de personnages. On savait que cette guerre faucherait plusieurs vies, et Ken Wakui honore cette promesse dans un bain de sang décisif.

Et pourtant, l'intense affrontement contre Izana n'est pas la finalité de l'arc du Tenjiku. Par cet arc, déjà bien rythmé avec son lot de démesures jouissives, l'auteur aborde surtout l'une des résolutions centrales de toute l'intrigue de Tokyo Revengers. C'est ainsi qu'en fin de tome, le rôle principal est de nouveau occupé par Takemichi qui a des comptes à régler. Le climax de l'arc est donc le sien, il ne pouvait en être autrement maintenant que les personnages clés de la série connaissent la vérité à son sujet, et c'est sur un cliffhanger lourd de sens que nous laisse le mangaka. Autant dire que la confrontation qui ouvrira le 21e opus sera majeure pour le récit... à moins que Ken Wakui parvienne à se défiler ? A ce stade, on en doute, et c'est ce qui rendra l'attente du volume suivant particulièrement compliquée.


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Koiwai

15.75 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
16.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs