Tokyo Revengers Vol.16 - Actualité manga
Tokyo Revengers Vol.16 - Manga

Tokyo Revengers Vol.16 : Critiques

Tokyo 卍 Revengers

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 28 Janvier 2022

Chronique 2 :

Avec la mort de Naoto, Takemichi a quitté le présent sur un drame terrible et peut-être plus impactant qu'aucun autre auparavant. Et en allant voir le Naoto du passé une fois revenu en 2006, ses craintes ne manquent pas de se confirmer: le frère de Hina étant décédé 12 ans plus tard, il ne peut, pour l'instant, plus du tout retourner à son époque. Bien sûr, cela signifie avant tout une chose: dans ce nouveau retour dans le passé où il est désormais bloqué, notre héros n'a absolument plus droit à la moindre erreur. Mais c'est aussi, tout naturellement, l'émotion qui le gagne, le désespoir n'étant pas bien loin face à la peur de ne pas pouvoir sauver les personnes qu'il aime. Mais même dans ces cas-là, la figure de sa chère Hina, jeune fille décidément toujours aussi charismatique et bienfaitrice à ses côtés, pourrait bien, plus que jamais, le soutenir à sa manière.

Le tout début de ce 16e volume se veut donc assez poignant dans son genre... mais que l'on ne s'y trompe pas: au vu des nouveaux événements dramatiques, Takemichi doit désormais se bouger plus encore qu'avant, tant aucune erreur n'est permise. Il a désormais une piste très claire: Izana Kurokawa, le mystérieux leader du Tenjiku, cette personne qui avait toujours été absente de l'histoire jusque-là et qui est pourtant celle ayant fait totalement basculer Mikey du côté obscure dans l'effroyable nouvelle version du présent. Notre héros doit donc, avant tout, enquêter sur ce mystérieux personnage, et sur ce qui a poussé Mikey à lui faire à ce point confiance, plus encore qu'à Draken. Et autant le dire, à partir de là, les révélations ne cesseront d'affluer, en étant parfois très surprenantes et pleines d'impact. Le lien d'Izana avec Emma, avec Mikey, avec le défunt Shin'ichiro, ne seront que des points de départ permettant d'éclairer toujours plus certaines nouvelles choses sur le passé du Toman mais aussi du Black Dragon, entre autres choses. Et bien que certains éléments semblent presque arriver comme un cheveu sur la soupe grâce à de bonnes coïncidences, le fait est que tout se rattache bien aux événements ayant pu se dérouler dans les volumes précédents.

Et c'est un peu le même topo qui pourra être fait concernant la dernière partie du tome, qui voit Takemichi placé face à d'autres personnages encore, à savoir Koko et Inui qui nous intriguaient déjà pas mal dans les quelques volumes précédents, ainsi que Yasuhiro Muto alias Mucho, le chef de la cinquième brigade du Toman jusque-là plutôt discret, qui prend enfin toute son importance en relançant de plus belle certains problèmes. Là aussi, il faut bien avouer que Ken Wakui empreinte quelques facilités pour amorcer ces événements et développements supplémentaires. Et là aussi, il faut reconnaître que l'auteur, ayant visiblement bien pensé les choses sur la longueur, arrive malgré tout à fort bien tout rattacher avec une certaine cohérence, ne serait-ce que via le cas de Koko qui était bien membre du Toman dans toutes les versions du présent que Takemichi a vues.

Au bout de ce tome un peu plus posé, doté de quelques petites facilités et pourtant très riche et cohérent, les desseins exacts du mystérieux Izana semblent alors bel et bien se dévoiler, s'expliquer... mais en filigranes, il y a un autre élément important qui se veut plus prégnant, à savoir la propre évolution de notre héros. Face aux événements, Takemichi se doit non seulement d'affirmer fortement sa position de leader de la première brigade du Toman, mais aussi prendre une décision capitale, affirmer un objectif supplémentaire de premier plan dans une fin de tome particulièrement prometteuse pour la suite.


Chronique 1 :

La situation n'aura jamais viré autant au cauchemar pour Takemichi. Dans son époque, Mickey est mort, et le Toman est devenu plus dangereux que jamais. Dans une tentative désespérée de faire la lumière sur les événements, le chef de la première brigade a vu Naoto mourir, aussi il se retrouve coincé dans le passé, à une époque où le Tenjiku mené par Izana Kurokawa allait faire basculer Mickey définitivement. Au fond du gouffre, Takemichi se livre à celui qu'il pense être Naoto. Rejoignant ensuite Draken et Mickey, il découvre le lien qui unit les chefs des deux camps ennemis, une clé pour comprendre l'évolution de la situation.

A n'en point douter, Ken Wakui livre ici l'arc le plus ambitieux de Tokyo Revengers depuis ses débuts. Il annonçait déjà la bataille à venir comme étant cruciale, aussi les événements qui ont conclu le quinzième tome ont confirmé que Takemichi fait face à la situation la plus périlleuse possible. Pas d'échec possible vu que le héros n'a plus le droit au retour dans son époque avant d'avoir résolu la situation, un sacré challenge qui plante de forts enjeux pour la suite.

Et cette suite ne se contente pas d'avancer à l'aveuglette, puisque l'auteur bouscule rapidement son récit avec certaines révélations. Des informations qui arrivent de manière un peu hasardeuse, c'est un fait, mais dont le mérite est de constituer un fil rouge qui se renforcera page après page, dans un volume qui n'a de cesse d'évoquer les événements passés pour consolider toute la trame du récit. Difficile de savoir depuis quand le mangaka a prévu une telle tournure, mais sa proposition tient largement la route, confirmant l'importance de cet arc en plus de ne rien laisser au hasard. Tokyo Revengers prend même quelques airs shakespeariens par la révélation clée livrée, promettant une suite encore plus dense et dramatique que ce qu'on a pu voir précédemment.

Les pions semblent alors en place, mais Ken Wakui n'a pourtant pas fini de préparer son grand échiquier, comme le confirme la dernière partie de tome qui vient mettre en avant un nouveau personnage, en le connectant une nouvelle fois à d'autres figures et événements du récit. Pour quelqu'un qui lit le manga sans subir l'attente des deux mois entre chaque volume, peut-être que le surplus de sous-intrigues amène de la lourdeur au récit. Il faut bien digérer les informations distillées depuis quelques temps pour connecter l'ensemble, mais force est de constater que l'auteur fait de son mieux pour ne rien laisser au hasard quand il traite une nouveau morceau de son histoire. Il amène ainsi une fin de tome cruciale, un peu facile sur certains choix mais pourtant excellente d'intensité, que ce soit dans son explication des véritables objectifs d'Izana qui font sens ou dans la prise de position finale de Takemichi qui se secoue enfin, et semble prêt à tout pour éviter l'enfer imminent qui attend le Toman et ses proches.

Si ce seizième tome est moins riche en action, c'est par sa progression scénaristique qu'il s'avère particulièrement généreux. Et si Ken Wakui n'évite pas quelques facilités et peut déstabiliser par le grand nombre de sous-intrigues, c'est en prenant le temps de relier les informations entre-elles qu'il nous confirme que la trame de sa série est particulièrement réfléchie.
  

Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Koiwai

15 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs