Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 22 Avril 2021
Chronique 2 :
L'affrontement contre Taiju Shiba vire au drame lorsque Mitsuya est mis au tapis. Particulièrement puissant, le leader du Black Dragon n'a plus d'adversaire à sa mesure entre un Chifuyu diminué, un Takemichi plus faible que ses congénères, et un Hakkai qui ne peut s'opposer à son frère. Il suffirait pourtant d'un sursaut pour chambouler le cours de la bataille...
L'arc du Black Dragon, ou plus précisément celui du dilemme familial entourant Hakkai, Yuzuha et Taiju, touche à sa fin avec un douzième opus qui ne laisse pas vraiment le temps de souffler. Même si l'argument ne devrait même plus être signalé tant Tokyo Revengers nous a habitué à cette cadence depuis ses débuts, force est de constater que la tension présentée par Ken Wakui est palpable dans ce tome, jonglant entre rebondissements, développements et coups de théâtre pour mener à la conclusion de cette partie de l'histoire.
Comme sus dit, l'enjeu n'est pas forcément le Black Dragon mais bien la situation familiale des Shiba, du moins en ce qui concerne le volume. L'auteur apporte alors les derniers éclaircissements nécessaires pour comprendre la tragédie de la fratrie, un scénario somme toute classique mais rendu déchirant par le mangaka, ponctué d'une belle touche d'espoir via l'intervention d'un Takemichi qui fait preuve de plus en plus d'audace au fil de la série. Il aura fallu un certain temps au héros pour entrer comme il se doit dans les bagarres, quitte à ne pas faire d'étincelles avec ses poings, mais son évolution est nette.
Et dans cette contre-attaque du Toman contre un leader ennemi qui semble à la fois inépuisable et surpuissant, les retournements de situation proposés s'avèrent convaincants tant ils apportent à la situation de cette époque. Les événements prennent une tournure différente par rapport à autrefois et malgré quelques chamboulements prévisibles, tout garde une certaine cohérence par rapport à ce que Ken Wakui veut développer. Les sursauts d'espoir ne sont jamais trop forcés et conduisent les membres du Toman à progresser comme il se doit, en dépit des sacrifices qui ont eu lieu. Plus que simplement enchainer les arcs qui impacteront le futur, l'auteur impose une vraie évolution du Tokyo Manji, un clan qui se lève peu à peu de l'aura néfaste vouée à l'englober au fil des années.
Le tout est donc écrit de manière habile, et cette dernière part de l'arc scelle comme il se doit le destin de Taiju Shiba. Reste que de nombreuses questions posées dans les précédents chapitres n'ont pas encore de résolution, tout comme le tome n'a pas le temps de montrer les modifications du futures conduites par ces événements. En ce sens, l'arc n'est sans doute pas tout à fait achevé, la conclusion ne ciblant que le dilemme des Shiba. C'est pourquoi le treizième tome sera certainement crucial tant en ce qui concerne le destin de la relation entre Takemichi et Hinata, mais aussi le devenir du Black Dragon tout comme celui de Tetta Kisaki, dont les origines nous ont sommairement été révélées. Tokyo Revengers a encore beaucoup à faire, et c'est pourquoi le tome prochain se fera attendre avec hâte ! Pour patienter, il y a bien l'adaptation animée qui ne semble malheureusement pas à la hauteur du manga de Ken Wakui, du moins en ce qui concerne ses deux premiers épisodes. Très générique, faiblarde techniquement et manquant de rythme, difficile d'être convaincu pour l'heure. Évidemment, l'anime aura droit à sa propre chronique...
Chronique 1 :
Pour empêcher Hakkai de tuer son frère Taiju, Takemichi et Chifuyu ont commis l'irréparable en brisant l'accord de paix entre le Toman et le Black Dragon... Mais ce qu'ils n'avaient pas prévu, c'est que Kisaki et Hanma les trahiraient bien vite dans leur fragile et temporaire alliance ! Ainsi, à l'église, les deux garçons se sont retrouvés seuls pour essayer d'empêcher Hakkai de commettre le meurtre, ce qui est revenu à devoir faire face à Taiju. Et ils ont beau avoir été vite rejoints par Mitsuya, ensemble ils ne semblent toujours pas faire le poids. Sous les yeux d'un Hakkai un peu perdu, Mitsuya ne peut bientôt quasiment plus se battre, Chifuyu a déjà pris cher lui aussi, et seul Takemichi semble encore à peu près en état. Mais, doté d'une puissance colossale et accompagné de ses deux sbires, Taiju semble décidément imbattable...
Très bien préparé au fil des derniers volumes parus, l'inévitable affrontement contre Taiju sonnait comme un moment intense aux multiples enjeux, chose qui n'a fait que se confirmer dans le précédent volume, au fil d'un début de combat déjà tendu et qui nous avait même laissé sur l'image inquiétante d'un Mitsuya très mal en point. Fort logiquement, ce douzième opus poursuit ce combat jusqu'à l'achever, et le résultat est toujours aussi efficace.
En premier lieu, bien sûr, parce que Ken Wakui offre là de l'action dense à souhait: les coups fusent dans une mise en scène brutale et haletante, les combattants se relèvent encore et encore même quand ils sont au plus mal, le déséquilibre se ressent très bien mais rien n'est lâché par les personnages, une pointe de surenchère est au rendez-vous (y compris à l'extérieur, avec ces dizaines de membres du Black Dragon qui guettent)... Une bonne recette typique du manga de furyo, encore et toujours enrichie par les valeurs d'amitié et autres unissant les personnages.
Et ce sont, alors, bien les personnages qui continuent surtout de piquer notre intérêt, Ken Wakui relançant même plus d'une fois la machine sur certains d'entre eux, dans un bon sens du rebondissement. On profitera simplement du sens du sacrifice de Mitsuya pour celles et ceux en qui il tient, tout comme on appréciera la façon dont Takemichi reste nourri par les propos de Hina, sur le fait que même s'il sait qu'il n'a aucune chance il n'abandonne pas. Takemichi qui, ici, a droit à un développement toujours aussi prenant: avant il avait une vie de merde, mais cette "deuxième chance" qui lui a été offerte via le saut temporel lui a déjà apporté beaucoup. Un entourage, des amis à qui se confier, de l'amour... Il a gagné leur respect, alors saura-t-il montrer qu'il le mérite ? En cela, la décision qu'il affirme vis-à-vis du Black Dragon est assez forte.
Et Mikey dans tout ça ? Le leader du Toman ne peut évidemment pas rester sans rien faire... mais au vu de ce qu'ont fait Takemichi, Chifuyu et Mitsuya, est-ce que ce sera pour le pire ou le meilleur ? Est-il désormais à la ramasse depuis la mort de Baji, comme l'affirment déjà certains ? Ou y a-t-il autre chose ? la réponse se dessinera par l'action, dans une démesure assez jouissive.
Surtout, c'est au coeur de l'action, au gré de ces rebondissements plutôt bien orchestrés, que Wakui parvient à évoquer avec intensité tout un focus sur la famille de Hakai, Yuzuha et Taiju. Les confidences de Hakkai, ses regrets, l'enfance de Yuzuha et toute ce qu'elle a enduré pour son frère, le passé de cette fratrie en perdition... Cette famille pourra-t-elle encore se reconstruire, après tout ça ?
A l'heure où son adaptation animée va commencer ce weekend, le manga de Ken Wakui continuer de filer à un rythme trépident, riche de nombreux petits développements, de rebondissements efficaces et d'action tendue. L'arc autour de Taiju semble se refermer ici, en nous promettant une suite toujours prometteuse au vu des dernières pages.
L'affrontement contre Taiju Shiba vire au drame lorsque Mitsuya est mis au tapis. Particulièrement puissant, le leader du Black Dragon n'a plus d'adversaire à sa mesure entre un Chifuyu diminué, un Takemichi plus faible que ses congénères, et un Hakkai qui ne peut s'opposer à son frère. Il suffirait pourtant d'un sursaut pour chambouler le cours de la bataille...
L'arc du Black Dragon, ou plus précisément celui du dilemme familial entourant Hakkai, Yuzuha et Taiju, touche à sa fin avec un douzième opus qui ne laisse pas vraiment le temps de souffler. Même si l'argument ne devrait même plus être signalé tant Tokyo Revengers nous a habitué à cette cadence depuis ses débuts, force est de constater que la tension présentée par Ken Wakui est palpable dans ce tome, jonglant entre rebondissements, développements et coups de théâtre pour mener à la conclusion de cette partie de l'histoire.
Comme sus dit, l'enjeu n'est pas forcément le Black Dragon mais bien la situation familiale des Shiba, du moins en ce qui concerne le volume. L'auteur apporte alors les derniers éclaircissements nécessaires pour comprendre la tragédie de la fratrie, un scénario somme toute classique mais rendu déchirant par le mangaka, ponctué d'une belle touche d'espoir via l'intervention d'un Takemichi qui fait preuve de plus en plus d'audace au fil de la série. Il aura fallu un certain temps au héros pour entrer comme il se doit dans les bagarres, quitte à ne pas faire d'étincelles avec ses poings, mais son évolution est nette.
Et dans cette contre-attaque du Toman contre un leader ennemi qui semble à la fois inépuisable et surpuissant, les retournements de situation proposés s'avèrent convaincants tant ils apportent à la situation de cette époque. Les événements prennent une tournure différente par rapport à autrefois et malgré quelques chamboulements prévisibles, tout garde une certaine cohérence par rapport à ce que Ken Wakui veut développer. Les sursauts d'espoir ne sont jamais trop forcés et conduisent les membres du Toman à progresser comme il se doit, en dépit des sacrifices qui ont eu lieu. Plus que simplement enchainer les arcs qui impacteront le futur, l'auteur impose une vraie évolution du Tokyo Manji, un clan qui se lève peu à peu de l'aura néfaste vouée à l'englober au fil des années.
Le tout est donc écrit de manière habile, et cette dernière part de l'arc scelle comme il se doit le destin de Taiju Shiba. Reste que de nombreuses questions posées dans les précédents chapitres n'ont pas encore de résolution, tout comme le tome n'a pas le temps de montrer les modifications du futures conduites par ces événements. En ce sens, l'arc n'est sans doute pas tout à fait achevé, la conclusion ne ciblant que le dilemme des Shiba. C'est pourquoi le treizième tome sera certainement crucial tant en ce qui concerne le destin de la relation entre Takemichi et Hinata, mais aussi le devenir du Black Dragon tout comme celui de Tetta Kisaki, dont les origines nous ont sommairement été révélées. Tokyo Revengers a encore beaucoup à faire, et c'est pourquoi le tome prochain se fera attendre avec hâte ! Pour patienter, il y a bien l'adaptation animée qui ne semble malheureusement pas à la hauteur du manga de Ken Wakui, du moins en ce qui concerne ses deux premiers épisodes. Très générique, faiblarde techniquement et manquant de rythme, difficile d'être convaincu pour l'heure. Évidemment, l'anime aura droit à sa propre chronique...
Chronique 1 :
Pour empêcher Hakkai de tuer son frère Taiju, Takemichi et Chifuyu ont commis l'irréparable en brisant l'accord de paix entre le Toman et le Black Dragon... Mais ce qu'ils n'avaient pas prévu, c'est que Kisaki et Hanma les trahiraient bien vite dans leur fragile et temporaire alliance ! Ainsi, à l'église, les deux garçons se sont retrouvés seuls pour essayer d'empêcher Hakkai de commettre le meurtre, ce qui est revenu à devoir faire face à Taiju. Et ils ont beau avoir été vite rejoints par Mitsuya, ensemble ils ne semblent toujours pas faire le poids. Sous les yeux d'un Hakkai un peu perdu, Mitsuya ne peut bientôt quasiment plus se battre, Chifuyu a déjà pris cher lui aussi, et seul Takemichi semble encore à peu près en état. Mais, doté d'une puissance colossale et accompagné de ses deux sbires, Taiju semble décidément imbattable...
Très bien préparé au fil des derniers volumes parus, l'inévitable affrontement contre Taiju sonnait comme un moment intense aux multiples enjeux, chose qui n'a fait que se confirmer dans le précédent volume, au fil d'un début de combat déjà tendu et qui nous avait même laissé sur l'image inquiétante d'un Mitsuya très mal en point. Fort logiquement, ce douzième opus poursuit ce combat jusqu'à l'achever, et le résultat est toujours aussi efficace.
En premier lieu, bien sûr, parce que Ken Wakui offre là de l'action dense à souhait: les coups fusent dans une mise en scène brutale et haletante, les combattants se relèvent encore et encore même quand ils sont au plus mal, le déséquilibre se ressent très bien mais rien n'est lâché par les personnages, une pointe de surenchère est au rendez-vous (y compris à l'extérieur, avec ces dizaines de membres du Black Dragon qui guettent)... Une bonne recette typique du manga de furyo, encore et toujours enrichie par les valeurs d'amitié et autres unissant les personnages.
Et ce sont, alors, bien les personnages qui continuent surtout de piquer notre intérêt, Ken Wakui relançant même plus d'une fois la machine sur certains d'entre eux, dans un bon sens du rebondissement. On profitera simplement du sens du sacrifice de Mitsuya pour celles et ceux en qui il tient, tout comme on appréciera la façon dont Takemichi reste nourri par les propos de Hina, sur le fait que même s'il sait qu'il n'a aucune chance il n'abandonne pas. Takemichi qui, ici, a droit à un développement toujours aussi prenant: avant il avait une vie de merde, mais cette "deuxième chance" qui lui a été offerte via le saut temporel lui a déjà apporté beaucoup. Un entourage, des amis à qui se confier, de l'amour... Il a gagné leur respect, alors saura-t-il montrer qu'il le mérite ? En cela, la décision qu'il affirme vis-à-vis du Black Dragon est assez forte.
Et Mikey dans tout ça ? Le leader du Toman ne peut évidemment pas rester sans rien faire... mais au vu de ce qu'ont fait Takemichi, Chifuyu et Mitsuya, est-ce que ce sera pour le pire ou le meilleur ? Est-il désormais à la ramasse depuis la mort de Baji, comme l'affirment déjà certains ? Ou y a-t-il autre chose ? la réponse se dessinera par l'action, dans une démesure assez jouissive.
Surtout, c'est au coeur de l'action, au gré de ces rebondissements plutôt bien orchestrés, que Wakui parvient à évoquer avec intensité tout un focus sur la famille de Hakai, Yuzuha et Taiju. Les confidences de Hakkai, ses regrets, l'enfance de Yuzuha et toute ce qu'elle a enduré pour son frère, le passé de cette fratrie en perdition... Cette famille pourra-t-elle encore se reconstruire, après tout ça ?
A l'heure où son adaptation animée va commencer ce weekend, le manga de Ken Wakui continuer de filer à un rythme trépident, riche de nombreux petits développements, de rebondissements efficaces et d'action tendue. L'arc autour de Taiju semble se refermer ici, en nous promettant une suite toujours prometteuse au vu des dernières pages.