Tokyo Magnitude 8 Vol.4 - Actualité manga

Tokyo Magnitude 8 Vol.4 : Critiques

Kanojo wo Mamoru 51 no Houhou

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 12 Juillet 2011

Accompagnés d'un mystérieux individu, Jin, Nanako et Rika font la connaissance de Malyn, une petite fille ayant perdu ses parents. Pénétrant dans les dangereux quartiers de Shibuya, ils deviennent la cible des Karas, un groupe de racailles profitant de la situation pour assouvir leurs besoins sexuels sur d'innocentes femmes...

Les trois premiers tomes de Tokyo Magnitude avaient le mérite de traiter du délicat sujet des séismes au Japon, ou d'une manière générale des catastrophes naturelles de cette ampleur, en décrivant avec efficacité les effets d'une telle catastrophe sur l'homme à travers le périple de Jin et Nanako, trois premiers volumes donc riche en suspens et émotion et non pas sans une certaine profondeur psychologique, notamment grâce au personnage de Jin dont les doutes seront mis en avant dans ce volume. Pourtant, avec ce tome 4, la série semble s'écarter de son objectif initial, notamment avec quelques dérivés de l'auteur qui s'entête à penser que dans une telle situation, l'homme ne devient qu'un prédateur en quête de femme à violer. Évoqué déjà dans le volume précédent, cet aspect de la catastrophe avait été très justement développé, sans en faire trop ni pas assez. Ici, la « chasse sexuelle » prend une ampleur démesurée, déjà en début de volume, mais aussi en fin de tome, au point de devenir l'acte final de la série, le tome s'arrêtant en pleine action, alors qu'une meute d'hommes envahit un centre commercial de Shibuya abritant des femmes. Niveau crédibilité et malgré les certifications de l'auteur, on a quand même du mal à y croire. Là où le sujet était juste dans le tome précédent, il a tendance à virer dans le n'importe quoi dans celui-ci.

Pourtant, ce tome n'est pas totalement à jeter ! Car lorsqu'il se focalise sur Jin, il traite d'un thème nouveau dans cette série et inattendu, celui des sectes qui n'hésitent pas à profiter de la situation pour séduire d'éventuels adeptes, et c'est notre pauvre Jin qui en fera les frais, influencé par l'énigmatique Fukurô. D'une part, le soin apporté au développement psychologique de Jin est des plus appréciables. Totalement tourmenté par le fait d'avoir laissé des vies s'éteindre au milieu des débris, notre héros ne sait plus comment agir et fait une proie facile pour Fukurô. La détresse mentale du personnage ne le rend que plus touchant. Le sujet des sectes ne s'éternise pas trop. La descente aux enfers de Jin se fait plutôt assez rapidement, mais la réalité le rattrape avec les émeutes masculines pour partir à la « chasse à la femme ».

Du côté de Nanako et Rika, nos deux héroïnes, ces dernières sont victime d'un nouveau malheur en début de tome, une excellente occasion pour les rendre plus fortes émotionnellement et si on déplore le développement scénaristique du titre, on appréciera le fait qu'elles soient elle aussi développées. Notons d'ailleurs que si Jin, en début de titre, était psychologiquement plus fort que Nanako, la donne a changé tant cette dernière a trouvé en assurance, prête à tout pour se défendre et retrouver son bien-aimé.

Si la tournure des évènements est des plus douteuses, la série garde sur ce volume suffisamment de qualités pour rester appréciable. Les développements des personnages les rend de plus en plus profonds et attachants, reste désormais à espérer que la série ne tournera pas totalement au ridicule dans le cinquième et ultime volume.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
14 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs