The Top Secret Vol.8 : Critiques

Sous une couverture très douce et agréable à regarder se cache, comme à l’ordinaire, une histoire des plus sordides. Dans un premier chapitre, en guise d’introduction, on découvre par l’intermédiaire d’un repas entre collègues les évolutions prévues pour le labo n°9 que l’on apprécie tant. L’équipe sera dissoute et des labos de ce genre seront créés partout à travers le pays, afin de répondre au mieux aux crimes qui sévissent dans l’ensemble du territoire japonais. Cette nouvelle a de quoi bouleverser Aoki, qui croyait à une certaine ligne de conduite quant à ce laboratoire auquel il s’est attaché, et la simple idée de devoir quitter Monsieur Maki est pour lui une grande source d’angoisse et de tristesse. Un préambule intéressant malgré son aspect assez insouciant, car il permet de placer des bases qui seront réutilisées dans le reste du volume. En effet, cette idée va diriger le fil conducteur de cet opus, puisqu’il est particulièrement tourné vers les sentiments de nos protagonistes, notamment les inspecteurs. Contrairement à d’ordinaire, d’ailleurs, l’histoire n’est pas aussi morbide et choquante que l’on pouvait le penser, le tout restant assez simple pour nous permettre de suivre le développement parallèle.

L’affaire est celle de l’élucidation de trois morts étranges dans une même école primaire durant un tremblement de terre. Conséquence de la catastrophe, meurtres ? Seul le cerveau d’un petit garçon semblerait permettre de tout découvrir ... mais celui-ci souffrait d’une forme de stress telle qu’il ne se souvenait pas des visages qu’il voyait, étant donc incapable de reconnaitre quelqu’un, et donc le coupable présumé d’un meurtre auquel l’enfant aurait assisté. Le plus étonnant dans cette affaire c’est que la compréhension de son déroulement est déjà acquise dès le départ. En effet, on sait rapidement qui est le meurtrier et si l’on va plus loin c’est simplement pour comprendre le sort des deux enfants, morts eux aussi, et témoigner des agissements du coupable pour pouvoir l’arrêter définitivement, puisque le cerveau observé ne montre aucune preuve visuelle. Mais, comme dit plus haut, ce n’est pas tellement ça qui nous intéresse mais plutôt les relations entre Maki, Aoki, Okabé et un nouveau venu dans l’équipe ... Ces moments sont forts en émotions, qu’elles soient positives ou non, et l’on ressort impatient de la suite au vu de ce qui se crée, ce qui se transforme entre les inspecteurs du laboratoire n°9. Un très bon tome donc dans l’exploitation des sentiments plus que dans la résolution d’une énigme policière ...