The Top Secret Vol.7 : Critiques

La fille unique du ministre des affaires étrangères Sendo a été enlevée ! C’est le drame, d’autant que les pistes pour la retrouver sont très minces. Mais presque « heureusement », ce qui semble être la complice du coupable se suicide en déclarant que le ministre ne retrouvera jamais sa fille. Une enquête irm est alors immédiatement commencée, et c’est ainsi que l’affaire tombe entre les mains du labo n°9. Maki se concentre rapidement sur cet enlèvement, en visionnant les images de la suicidée qui indiqueraient que la jeune Saki Sendo a été enlevée puis séquestrée dans un container, sur un bateau qui quitterait déjà les eaux japonaises. Pour retrouver sa fille, le ministre met tout en œuvre mais voilà qu’une révélation de poids tombe des observations minutieuses des enquêteurs : la fille sur le bateau n’est pas Saki Sendo, mais une inconnue utilisée comme doublure. Se rétractant, protégeant tout à coup sa carrière politique et la sécurité du pays lorsqu’il ne s’agit pas de quelqu’un qui lui est cher, le ministre va dévoiler son égoïsme, son sens limité de l’humanité mais surtout les raisons pour lesquelles on lui en veut ... et pourquoi sa fille n’est toujours pas retrouvée.

Toute cette histoire a bien failli tourner au drame humain, s’acharnant sur un homme qui commet erreur sur erreur et s’enfonce de plus en plus dans la décadence et le vice humain qu’est l’égocentrisme. Heureusement, les inspecteurs du labo ne sont pas comme tout le monde et grâce à une simple intervention non désirée au départ, tout rentre à peu près dans l’ordre. A peu près, car cela laissera une trace profonde dans les esprits des deux jeunes filles enlevées, dans celui du ministre mais aussi dans celui de Maki. Celui-ci voit en effet ses convictions, ses croyances et ses valeurs morales s’effondrer. Il comprend que les enquêtes irm peuvent être utilisées à très mauvais escient, poussant en avant un suicide comme pièce intégrante d’un plan plus large, nécessitant parfois une mort, un crime pour pouvoir sauver quelqu’un. C’est un volume un peu particulier, où l’on se concentre moins sur les personnages récurrents de la série à savoir nos inspecteurs préférés, où seul Maki a droit à quelques pages de développement, et encore. De plus, l’enquête policière ne concerne pas de victime de meurtre et se montre alors plus dynamique, plus urgente. D’avantage ce que l’on voit dans les autres départements de police ... Enfin, notons que si le précédent volume était désespérément fin mais pas moins cher, celui-ci rectifie en partie le tir de par son épaisseur ... et un prix plus élevé ! On crie à l’arnaque, mais après tout ...