The Fable Vol.8 - Actualité manga
The Fable Vol.8 - Manga

The Fable Vol.8 : Critiques

The Fable

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 29 Juin 2022

Chronique 2 :


Suite à l'affaire Kojima, Satô décide de partir en pleine forêt, le temps de quelques jours, afin de se ressourcer. Équipe uniquement de son couteau, il compte mener un véritable camp de survie, un exercice qu'il a déjà pratiqué autrefois. Mais sur ce coup, il n'est pas seul : Kuro, membre du clan Maguro qui voue une admiration sans limites à Fable, décide d'accompagner le tueur à gages qu'il a pris pour modèle. Mais il ne s'attendait certainement pas à l'aventure périlleuse qui l'attend...


Passant par différentes atmosphère, de la comédie au récit noir à base de machinations de yakuzas, Katsuhisa Minami renouvelle encore son œuvre avec un arc totalement dépaysant, au sens propre du termes. Cette fois, pas d'histoire d'un Satô qui doit s'acclimater à un tranquille quotidien, ni même de confrontation directe contre certains membres de la Pègre. L'enjeu de ce volume, c'est la nature elle-même, puisque c'est à son contact que « Fable » a décidé de se décrasser et de revenir aux sources, sans pour autant trahir sa promesse de rester dans l'ombre une année durant.


L'auteur noue alors un autre type de comédie, embrassant davantage la survie en terre hostile, ce via la présence du naïf Kuro qui ne s'attendait pas à une épopée aussi dangereuse. Car si ce huitième volume mise énormément sur l'opposition entre les deux compagnons de route, l'un étant bien rompu à l'exercice tandis que l'autre amuse par la désillusion qui le cible, il parvient à entretenir une sorte de tension nouvelle par l'aspect survie de l'ensemble. Au final, le mangaka propose presque un manuel de survie en lieu naturel, à coup de chasse pour dénicher du gibier où on ne l'attend pas, tout en plantant une menace que seul le flegme de Satô pourra déjouer. Si l’œuvre développait déjà des ambiances assez uniques et personnelles depuis son tout premier volume, le récit gagne encore en singularité avec cette grande escapade tantôt amusante, tantôt dangereuse, mais toujours très instructive.


En parallèle, Katsuhisa Minami aborde le quotidien de Yôko, la citadine ne tuant l'ennui qui par l'alcool et par son plaisir de voir des graines de dom juan vaincus par les grandes beuveries. Les lecteurs déjà peu convaincus par tout cet aspect du titre trouveront très certainement une forme de redondance tant Yôko n'est pas un personnage qui évolue pour le moment. Son rôle est d'amuser la galerie, ce que l'auteur fait assez bien ici avec quelques idées de narration supplémentaire avant de rendre les jeux d'alcoolémie de la jeune femme encore plus surréaliste et loufoques. La cerise sur le gâteau vient indéniablement de la phase finale de l'opus, un double récit dans lequel la demoiselle s'amuser tandis que Satô et Kuro, de leur côté, se confrontent au plus grand danger de la forêt. L'auteur joue avec ses ambiances et les opposent, pour un ensemble à l'atmosphère toujours plus unique. Manga à suspense ? Comédie ? The Fable, c'est un peu tout ça, et en même temps, le cocktail faisant tout le sel de l’œuvre. Pour peu qu'on adhère à la formule depuis son départ, alors ce nouveau tome reste aussi savoureux qu'à l'accoutumée.



Chronique 1 :


L'affaire Misaki est désormais passée, mais elle a été riche en conséquences: la jeune femme a été sauvée, le patron de Fable a dû mettre en garde Ebihara sur son exploitation de notre héros, Ebihara a été obligé d'éliminer l'électron libre Kojima, Sunagawa est très intrigué par l'identité du tueur à gages sorti de nulle part pendant ses "négociations" avec Kojima, Kuro est encore plus décidé qu'avant à devenir le disciple de Fable pour devenir lui aussi un vrai tueur professionnel... et c'est bien ce dernier qui s'apprête à être embarqué dans les nouvelles frasques de notre héros ! Afin de se ressourcer, Fable a effectivement décidé d'aller passer quelques jours en forêt, pour se décrasser et se ressourcer avec un peu de survie en milieu sauvage. Et contre toute attente, sur l'insistance du principal concerné, il a accepté d'emmener avec lui Kuro, tant qu'il parvient à se débrouiller seul un minimum. Autant dire que c'est loin d'être gagné pour l'un peu trop naïf Kuro...


Comme le laissait présager le tome précédent, Katsuhisa Minami change donc un peu de registre avec le nouvel arc de The Fable, qui se lance réellement avec le présent opus, et où il est essentiellement question de survie en milieu hostile. Et pour faire ça bien, le mangaka a lui-même expérimenté la chose: comme il l'explique dans sa préface sur le rabat de la jaquette, afin de retranscrire aussi bien que possible l'expérience du survivalisme, lui et son équipe s'y sont essayés quelques jours, et cela se ressent suffisamment au travers des décors de forêt dense bien présents, mais aussi via différents petits détails.


Il est donc question, ici, de suivre notre héros en mode survivalisme, en pleine forêt, loin des sentiers, et où il va falloir s'organiser et penser à tout pour subsister: se faire une base, concevoir un abri, dénicher à manger et de l'eau fraîche, concevoir des armes pour chasser et se protéger des éventuels dangers... sont autant de chose que Fable fait consciencieusement, par habitude, et que Minami retranscrit assez bien sans pour autant rentrer dans de nombreux approfondissements. Et à cela s'ajoutent non seulement différentes astuces (faire du thé avec des aiguilles de pin, que faire face à un ours, etc.), mais aussi la mise en avant de quelques valeurs propres à ce type d'expérience, notamment dépasser les préjugés sur certaines choses (comme la viande de serpent) et s'abandonner à la nature pour la redécouvrir et réfléchir dessus.


Fable, lui, fait tout ça avec beaucoup de facilité, y compris quand il s'agit de faire face à un ours avec son habituelle ton un peu neutre, ce qui a de quoi amuser au vu du ton décalé. Mais pour Kuro, il en est évidemment tout autre ! Le naïf gaillard s'épuise vite, commet certaines bourdes un peu bêtes (surtout face à l'ours), galère sur de nombreux plans, s'ennuie, a déjà la nostalgie de la ville et de ses nuits animées... et on s'amuse alors facilement de le voir autant en décalage avec l'expérimenté Fable, d'autant que la narration passe ici par pas mal de ses pensées.


Mais Kuro est loin d'être le seul à s'ennuyer dans ce tome: en ville, c'est encore et toujours (voire plus que jamais) le cas de notre chère Yôko ! Misaki est indisponible, Takahashi est injoignable, Fable est parti en forêt... Alors à part noyer son ennui dans l'alcool et la sieste, sa seule activité reste, évidemment, de s'attaquer à nouveau à un homme qu'elle se fera un plaisir de faire tourner en bourrique. Et pour ça, qui de mieux que ce cher Kawai, toujours aussi bêtement persuadé d'être un irrésistible tombeur ? La recette n'a rien de neuf dans la série, mais elle reste encore amusante, surtout quand on la vit via les pensées du barman, et quand le mangaka entremêle cette "bataille" au bar à celle opposant fable et Kuro à l'ours.


En attendant de voir ce que donnera la suite de cet arc, pour le moment on s'amuse donc facilement à la lecture de ce tome dont le cadre dénote pas mal de ce qui a précédé.


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Takato

15.5 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs