The Fable Vol.7 - Actualité manga
The Fable Vol.7 - Manga

The Fable Vol.7 : Critiques

The Fable

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 03 Mai 2022

Chronique 2 :

Depuis son lit d'hôpital, Ebihara a été prévenu par le patron de Fable, venu en visite-surprise: le premier lieutenant du clan Maguro n'a plus intérêt à impliquer Satô dans les affaires du clan, et va devoir essayer de préserver la vraie identité de ce dernier, sinon il pourrait lui arriver de mauvaises choses... Et pendant ce temps, notre héros, justement, est passé à l'action et a pu sortir la pauvre Misaki du conflit entre Sunagawa et Kojima. Masqué, Satô a pris soin de ne tuer personne afin de ne pas faillir à la "mission" qui lui incombe pendant cette année sabbatique. Et mieux encore, il est parvenu à kidnapper, au nez et à la barbe de tous, Kojima, qu'il n'a plus qu'à livrer à Ebihara...

Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'au fil des deux volumes précédents, Katsuhisa Minami a, pour la première fois dans sa série, fait monter d'un vrai cran l'atmosphère sérieuse, sombre et tendue de son récit, jusqu'à atteindre un certain point culminant dans le tome 6. Ce 7e volume a alors une triple tâche: achever cette partie autour de la menace exercée par Kojima sur Misaki, retrouver le mélange d'ambiance mafieuse et d'humour pince-sans-rire typique de la série, et préparer le terrain pour la suite. Une triple mission que le mangaka, même s'il reste très linéaire dans le déroulement des choses, accomplit fort bien !

Cela passe surtout par les conséquences de ce qui a eu lieu précédemment, en tête le sort réservé à Kojima par Ebihara, pour une issue assez brutale mais logique dans le monde très strict des yakuzas où, malgré les liens fraternels, les erreurs et la désobéissance telles qu'en a faites Kojima doivent obligatoirement se payer d'une manière ou d'une autre. Mais l'irruption de notre héros masqué pour sauver Misaki dans le chaos ambiant a également interpellé bien d'autres personnes: alors qu'Ebihara doit désormais éviter d'amener les suspicions des uns et des autres sur Fable et Satô, Sunagawa est précisément très intrigué par l'irruption d'un homme masqué venu enlever Kojima. Le clan Maguro lui cache-t-il des choses ? Une chose est sûre: Sunagawa aimerait beaucoup en découvrir plus, quitte à mener sa propre enquête... Quant à Kuroshio, déjà fan de Satô auparavant, les récents événements n'ont fait que décupler son admiration pour notre héros, dont il veut plus que jamais devenir le disciple... mais pour quelles conséquences ? il faudra attendre la suite pour le découvrir, mais le fait est que l'auteur installe alors, en fin de tome, une nouvelle étape de "survie en forêt" qui promet d'être délicieusement décalée puisque les deux hommes n'ont sans doute pas du tout la même vision de la petite escapade de trois jours et de deux nuits qu'ils s'apprêtent à vivre. Et puisque l'on parle de décalage humoristique, on retrouve également cela chez Misaki: alors que la jeune femme tâche de se remettre de ce qu'elle vient de vivre, notamment en allant trouver du réconfort auprès d'une Yôko toujours en grande forme, son rapport avec notre héros va être légèrement mis à mal par quelques dessins plutôt maladroits. Des dessins qui, en prime, nous rappellent à quel point Satô a des côtés enfantins et innocents derrière son statut de redoutable tueur.

Ce volume, qui sert globalement de transition, accomplit donc efficacement son rôle. Katsuhisa Minai renoue avec l'atmosphère assez typique de son oeuvre pour achever une partie, en préparer une autre, et consolider différents enjeux assez prégnants. Gageons que la série en a encore sous le coude !


Chronique 1 :

Satô a pu sauver in extremis Misaki des mains de Kojima, ce dernier ayant pour ambition de marchander le corps de la jeune femme pour son nouveau business. Lors de cette rencontre entre le yakuza fraîchement sorti de prison et Sunagawa, "Fable" a semé une véritable pagaille, mais est parvenu à sauver son amie tout en kidnappant Kojima afin que celui-ci puisse rendre des comptes à Ebihara.

Avec le volume précédent, voire depuis la fin du cinquième tome, The Fable a laissé derrière lui le registre de la comédie pour embrasser plus frontalement le récit mafieux, avec une succession intense d'événements pour traiter le sauvetage de Misaki, un enjeu partagé avec la capture de Kojima qui a largement outrepassé les directives de son supérieur. L'action a pris fin suite au volet précédent, et ce sont les retombées de cet arc qui se jouent sous nos yeux, dans un début de septième opus qui ne renonce certainement pas à la noirceur de son atmosphère. Quand bien même Katsuhisa Minami traite parfois son récit à la manière d'une comédie voire d'une tranche de vie, par la manière dont Satô et Yôko se font à leur année sabbatique, le manga reste un œuvre mafieuse, un monde de l'ombre avec ses codes et ses lois, ce que l'auteur ne néglige certainement pas. Malgré le ton parfois léger du titre, ceux qui dérogent aux règles mafieuses en paie le prix, et il n'est pas question d'écarter cette notion de la série. Quant à Misaki, c'est de manière mérité qu'elle retrouve ses esprits, aussi son évolution tout le long du tome vient faire un parfait pont entre les atmosphères de The Fable : Passant du monde violent de la pègre, la voilà de retour chez Satô et Yôko, soit le foyer principal des notes de légèreté du titre. Et ça ne manque pas, puisque le collègue de travail de la jeune femme honore sa promesse, sa singularité permettant au récit de souffler, et au lecteur aussi. L'arc s'achève en retrouvant l'atmosphère première du titre, une pause bien méritée.

Et c'est dans cette combinaison comédie/thriller que se joue la deuxième partie du volume, abordant quelques retombées des précédents événements, notamment en ce qui concerne le malaise qui traverse Misaki, tandis que Kuroshio fait son retour pour jouer les parfaits disciple de "Fable". Un séjour en foret s'annonce pour eux, un véritable entraînement pour le tueur à gages en vacances qui a besoin d'exercice, mais son "disciple" se méprend très certainement sur la nature de cette escapade. Sera-t-il mis à mal lors de cette épopée ? Très probablement, mais ce sera au huitième opus de nous montrer ça.

Si ce septième tome joue cette transition de manière très linéaire, Katsuhisa Minami garde à l'affut quelques enjeux récemment plantés. Ainsi, nous savons qu'un sort pèse sur Satô si celui-ci remettait son nez dans un affaire concernant le clan Maguro, d'autant plus que Fable continue de nourrir la curiosité des uns et des autres. Autrement dit, notre assassin au repos ne le restera probablement pas très longtemps, et nous savons maintenant qu'un nouveau passage à l'acte pourrait être un élément d'déclencheur pour d'autres péripéties agitées. Loin de tomber dans la redondance, le manga de Katsuhisa Minami promet de belles choses pour les volets futurs.
  

Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Koiwai

15.25 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
15.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs