Critique du volume manga
Publiée le Mardi, 31 Mars 2009
Nous avions laissé l'équipe médicale du Docteur Asada en mauvaise posture lors de la première opération destinée à améliorer la technique Batista. Mais une mauvaise réaction du patient, la fatigue et le manque de préparation de certains va chambouler toute l'opération. Asada va alors pousser un membre de son équipe à l'exercice illégal de la médecine. Un acte qui va faire passer l'équipe en commission d'éthique clinique.
On découvre ici la lourdeur du règlement encadrant les professions de santé, nécessaire mais qui s'avère parfois inadapté à des situations où la vie du patient est en jeu. Nogizaka arrive à créer une véritable intensité dramatique autour de la table d'opération tout en nous montrant l'importance du travail d'équipe (et donc l'importance d'en choisir les membres).
La deuxième moitié du volume est consacrée aux infirmières, à l'importance de leur rôle à l'hôpital et au travail difficile et contraignant de cette profession que l'on ne choisi pas sans une bonne vocation. C'est Miki, infirmière presque personnelle de Ryutaro Asada, qui va mener le fil de l'histoire pour nous faire découvrir son passé et celui du médecin. On rentre dans quelque chose de plus classique, plus convenu et moins intéressant.
TMD nous offre une vision de la médecine nullement consensuelle en décrivant les doutes et faiblesses des soignants, la prétention et le cynisme d'autres et en gardant une justesse scientifique sur les actes médicaux. La médecine ne se pratique pas avec des rivières de larmes. On pourra reprocher à Nogizaka une mise en scène et un trait parfois trop théâtraux et caricaturaux (je pense au visage du Professeur du service de Cardiologie). Pour autant, c'est un titre qui n'est certainement pas à jeter.