Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 13 Novembre 2008
Si le premier chapitre de ce tome met fin à l'acharnement thérapeutique sur une patiente dans le cadre d'un essai clinique, la suite se place du côté du point de vue de l'interne Noboru pour ne plus le quitter. On découvre ainsi tous ses doutes concernant le choix de sa profession ainsi que les choix qu'il fait pour celle-ci. On comprend mieux pourquoi Asada a un effet déprimant sur celui-ci : il n'a pas perdu sa vocation et se soucie peu des règles hiérarchiques et des magouilles des dirigeants hospitaliers.
Ce tome aborde les soins palliatifs, le suicide (superficiellement) et la prise en charge des personnes ne pouvant payer les soins pour revenir sur la fameuse technique Batista. On ne s'ennuie pas, la vie d'un hôpital est comme toute autre entreprise une micro-société où les rapports humains prennent souvent des tournures étonnantes. Certains apprendront des choses alors que d'autres apprécieront le fait que l'on n'entre pas trop dans les détails. Entre instant comique, coup d'éclat et réalité médicale, « TMD » s'avère être une série passionnante avec son personnage principal hors norme, sa justesse scientifique et un dessin original, reconnaissable entre mille.
Pour l'édition Glénat, c'est un sans faute avec une très bonne traduction. Je salue les traducteurs qui utilisent le terme « médecin » à bon escient plutôt que celui de docteur (qui n'est qu'un titre définissant un niveau d'étude et non pas une profession). Les notes de fin de volume propres à cette version française vous offre en plus un véritable cours de médecine.
Je confirme : il s'agit d'une excellente série.