Stranger Case Vol.7 - Actualité manga
Stranger Case Vol.7 - Manga

Stranger Case Vol.7 : Critiques

Kyokou Suiri

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 14 Janvier 2019

La Femme d’acier a été anéantie et Rikka s’est avouée vaincue face aux hypothèses de Kotoko. Notre déesse de la sagesse ne se repose pas sur ses lauriers pour autant, elle est de nouveau sollicitée par les yokai et espère bien conquérir le cœur de Kûro qui reste détaché dans leur relation.
La parution de l’adaptation manga de Stranger Case devait s’arrêter au volume 6 mais l’auteur du LN originel, Kyô Shirodaira a repris l’écriture des novels grâce au succès de l’adaptation de Chashiba Katase. Dans ce nouveau volume nous retrouvons l’ambiance des premiers volumes, à savoir une narration décontractée et légère qui centre davantage son propos sur la relation de Kotoko et de Kûro habilement exécutée dans un premier chapitre où nos protagonistes ne manquent pas de produire une scène de ménage. La cause ? Les sorties du couple qui ne sont pas au goût de la déesse de la sagesse. Un froid semble s’installer au sein du « couple » et cela se renforce par le refus de Kûro à accompagner Kotoko dans l’une de ses médiations.

Cependant on retrouve l’esprit majeur de la série dans les deux chapitres suivants par des enquêtes ponctuelles de Kotoko auprès de yokai, notamment d’un demi-dieu serpent habitant un marécage isolé en montagne. Ce dernier a fait appel à la déesse unijambiste pour résoudre une question épineuse, il souhaite connaître les motivations exactes d’une femme qui a jetée un corps dans son marécage. Le caractère du grand serpent oblige alors Kotoko à se ruer les ménages et trouver les théories plausibles qui peuvent satisfaire la curiosité du yokai.

L’ambiance polar policier ressurgit avec les échanges de Kotoko et du Grand Serpent mais ceux-ci sont bien moins lourds que les précédents volumes. C’est dans un esprit beaucoup plus léger que durant le combat de la Femme d’acier, nous ne sommes plus dans la précipitation face à un adversaire redoutable mais bien dans une simple discussion pour résoudre une question superflue par rapport à la conclusion de l’affaire du cadavre jeté dans le marécage. Ceci est d’ailleurs amplifié par les expressions chibi du dieu serpent qui sont en décalage avec son caractère. On change constamment de point de vue entre la petite Kotoko qui ne faiblit en rien devant l’immense serpent qui se retrouve quelques cases plus tard simplifié au possible et perd tout caractère menaçant en échangeant avec la déesse de la sagesse.

Une nouveauté par rapport aux derniers volumes, le dernier chapitre place des personnages secondaires au premier plan en évinçant Kûro et laissant Kotoko au second plan. Les échanges de ces deux amis venus déguster de l’anguille divergent dans de nombreuses anecdotes religieuses et culturelles du Japon mais on assiste aussi à un vif dialogue reprenant le principe des réflexions de Kotoko. C’est un vent de fraicheur pour la série, ne pas utiliser nos protagonistes à outrance pour résoudre les questionnements des humains sur leurs problèmes inhérents ou bien sur l’existence des yokai est un bon compromis après la conclusion du dernier arc. En somme ce volume est bien une transition entre deux arcs majeurs. Dans la postface de l’auteur, il ne manque pas de nous signaler l’arrivée d’un tournant important au prochain volume afin de rattraper le manque d’action et de combats de celui-ci.

Ainsi, Stranger Case retrouve l’esprit de ses premiers volumes tout en élargissant les possibilités d’intrigues policières qui nécessitent des réflexions diverses. Un volume posé et calme dans sa narration mais une bouffée d’air frais en comparaison des derniers volumes.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur

13 20
Note de la rédaction