Shut Hell Vol.4 - Actualité manga
Shut Hell Vol.4 - Manga

Shut Hell Vol.4 : Critiques

Shut Hell

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 03 Août 2023

Shut Hell a été mise à mort par Harabal, et les conséquences de cet événement s'étendent jusqu'à notre époque où Sudô, le descendant de la guerrière sauvage, voit disparaître sa précieuse amie Suzuki, descendante de Yurul. Les choses auraient pu s'arrêter là, mais c'était sans compter sur tout ce que renferme l'instrument de musique de Sudô en terme d'héritage: par son biais, voici l'esprit du jeune homme transporté plusieurs siècles en arrière, qui plus est dans le corps de Shut Hell encore en vie. Désormais, le rôle de Sudô est clair: protéger Yurul et permettre à Suzuki, sa descendante, de naître à son époque.


Mené de main de maître par Yû Itô, le tome 3 marquait un premier grand virage dans l'intrigue, qui affichait alors mieux que jamais ses fortes ambitions avec la mort de Shut Hell et, via l'arrivée de l'esprit de Sudô dans le corps de la combattante avide de vengeance, la concrétisation d'une vraie connexion entre cette période lointaine et notre époque. A présent, voici le jeune garçon chargé de protéger Yurul jusqu'à ce qu'il mène à bien sa tâche: sauver les écritures tangoutes regroupées dans le Gyokuondô. Ayant fait le choix de révéler toute la vérité au jeune garçon, il n'a plus qu'à l'accompagner au fil de nouvelles péripéties parfois menaçantes entre le Grand Royaume Jin, des bandits attirés par les plaques de jade, ou même un faux Shut Hell. Et si, concrètement, ce voyage semé d'embûches se fait un petit peu moins intense pour le moment en terme d'action épique, c'est pour mieux laisser le temps au nouveau contexte de s'installer, et pour mieux mettre en place une nouvelle donnée importante: bien que Sudô occupe son corps, Shut elle se réveille encore parfois, mais dans quel contexte exactement ? On le découvre bien assez tôt, via une réalité à double tranchant: si elle est toujours aussi déterminée à tuer des soldats mongols par vengeance, elle semble en revanche avoir tout oublié de son affection pour Yurul... Alors, ce que le jeune garçon lui avait enseigné et fait découvrir finira-t-il par se rappeler à elle ?


Parallèlement au parcours de Sudô/Shut Hell, de Yurul et de Boldou, Yû Itô n'oublie pas de poursuivre également son récit sur deux autres axes importants, dont le premier n'est autre que le parcours que poursuit Harabal. Tout en se voyant confier la mission d'abattre son propre petite frère Yurul qui est désormais considéré comme un traître (et Yurul le lui rend bien puisqu'il ne veut plus considérer Harabal comme son frère depuis qu'il a tué Shut Hell), le chef tsog se retrouve plus particulièrement face à un adversaire intéressant en la personne de Gurushan un vieil homme dont il n'a aucune idée de l'identité réelle, ce qui permet à la mangaka de mettre en scène une de ces réalités absurdes dont est capable la guerre. Quant à l'autre axe important, il concerne une nouvelle tête gagnant de plus en plus d'importance au fil du volume, au point de s'afficher sur la jaquette: Veronika, une nonne assez mystérieuse, fricotant avec un certain homme haut placé et déterminée à tuer Harabal... mais pourquoi ? C'est en particulier dans la dernière ligne droite du volume qu'on va découvrir la vérité sur elle, et par la même occasion la possible raison pour laquelle le Grand Khan déteste tant les caractères d'écriture des Xia Occidentaux. Et ici, l'intérêt est double: montrer une autre facette moins belle de l'utilisation de l'écriture, et évoquer de nouvelles raisons absurdes de faire la guerre, cette fois-ci liées à la religion et même à l'orientation sexuelle.


Lançant une nouvelle partie dans le récit, ce 4e tome donne parfois un peu l'impression de s'éparpiller rapidement entre ses différents axes, mais à l'arrivée Yû Itô retombe bien sur ses pattes en tissant des choses toujours aussi intéressantes. Inutile de dire, donc, que l'on attendra la suite de Shut Hell avec des attentes toujours aussi fortes.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15.75 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs