Shoujo Sect Vol.1 - Actualité manga

Shoujo Sect Vol.1 : Critiques

Shoujo Sect

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 14 Septembre 2012

Les nouveaux yuri de Taifu arrivent ça y est. Sorti avec la Japan Expo, ce premier tome de Shoujo sect s’annonce comme un yuri de type harem dans une école pour filles, sans prises de tête. On s’attend à des chroniques de la vie quotidienne de certaines filles évoluant dans cet internat. On découvre une première paire qui s’amuse à faire des paris, souvent à visée sexuelle ou amoureuse, pour s’amuser de leur quotidien. Mais à force de jouer avec les sentiments, l’une d’elles finira par découvrir quelque chose de plus profond, de plus fort et … Ah, ben non. Juste de plus sexuel. Deuxième histoire, une demoiselle de bonne famille qui a l’habitude que tous ses ordres soient exécutés, et qui entend bien obtenir une demoiselle qui l’intéresse tout particulièrement. Après, pourquoi pas un peu d’inceste avec deux sœurs qui font des choses pas très catholiques dans leur chambre, sous couvert de beaucoup s’apprécier et de se consoler l’une l’autre dans une tendresse adaptée à leur statut de sœurs. Après … un délire un peu sadique entre une chef de club d’animaux domestiques et une nouvelle membre où la domination est de mise. Et le reste on n’en parle même pas tant les situations s’enchainent sans aucun répit.

Autant dire qu’il y a une dizaine de situations dans ce tome un, ce qui fait que l’on se perd TOTALEMENT dans le récit. De plus, la narration est très chaotique ce qui fait que l’on ne comprend strictement rien aux histoires proposées. L’auteur fait preuve d’une extrême maladresse en proposant autant de situations sans queue ni tête. On a l’impression qu’il ne se passe rien, alors que le souhait de l’artiste était très certainement l’extrême inverse. En voulant nous faire passer autant de choses, en souhaitant nous présenter différents sentiments dans différentes situations, rien ne nous touche. Rien ne nous frappe, et c’est profondément ennuyeux. Si on avait eu qu’un seul couple, encore, peut-être que les choses auraient pu marcher. Et encore. Mais en prenant le temps de développer des scénarios plus complets, même excessivement stéréotypés, l’auteur aurait pu jouer sur les nuances, sur l’amour ou sur le sentiment de domination ou de dépendance présents dans certaines nouvelles du tome. Là, tout est prétexte à des parties de jambes en l’air. Qui sont d’une part largement embellies, se passant toujours bien, étant merveilleuse à chaque fois ce qui, pour des filles, parait surréaliste. On s’attendait plutôt à l’exploitation de la difficulté de la sexualité féminine, à sa complexité. Mais non. Et d’autre part, l’auteur veut à tout prix insuffler un peu de romantisme à chaque scène, ce qui fait que le tout est encore plus ridicule avec un « je t’aime » en plein acte alors qu’un peu avant elles se connaissaient à peine, voire ne s’appréciaient pas spécialement. C’est donc totalement cliché, et la maladresse ou même le côté « harem » n’est pas du tout assumé. On aurait aimé quelque chose d’autre qu’une demie-teinte ratée qui nous ennuie à la lecture. C’est indéniable, le manga ne plait pas et l’on a qu’une envie : ne pas aller plus loin. Dommage, le yuri méritait bien mieux en termes de retour dans le marché français.

Au niveau des graphismes, ce n’est pas non plus ça. Le maitre mot est « inexpressivité » tant les personnages manquent de caractère sur leurs visages. On ne ressent ni l’amour, ni la joie, ni même le plaisir, et pour un manga qui se base essentiellement sur des scènes de sexe, c’est un peu dommage. De plus, les filles se ressemblent beaucoup ce qui fait qu’on s’y perd un peu plus dans l’univers déjà compliqué de l’auteur. Impossible parfois de différencier deux d’entre elles, surtout qu’on ne reconnait pas non plus les prénoms. Bref, c’est réellement trop flou et cela manque de tendresse, mais aussi d’expressivité. Sans parler des arrières plans, vides, et des détails, inexistants. Bref c’est le minimum syndical et encore, juste pour mettre en scène les délires de l’auteur. Un premier tome qu’on regrettera déjà avant même de l’avoir fini tant il nous ennuie et nous parait grossier. A oublier.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
11 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs