Short love stories Vol.1 - Actualité manga
Short love stories Vol.1 - Manga

Short love stories Vol.1 : Critiques

Kimi Bakkari no Sekai

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 18 Juillet 2017

Critique 2


Takashi Seya et Yoshikawa Yuriko se connaissent depuis le collège. C’est d’ailleurs la deuxième année consécutive qu’ils se retrouvent dans la même classe. Seya est dans le club de baseball et Yoshikawa aime aller le voir que ce soit pour les matchs ou pour l’entrainement. Au fond d’elle, elle cache un secret : elle est amoureuse de Seya… Mais arrivera-t-elle à lui faire part de ses sentiments ?


« Short Love stories » est un titre qui regroupe plusieurs histoires courtes d’auteures connues dans l’univers shojo. Avec ce premier tome, nous retrouvons Io Sakisaka, auteure connue par ses titres comme « Strobe Edge » ou « Blue Spring Ride ». Ce n’est donc pas une, mais six histoires différentes que l’auteure nous livre. Io Sakisaka nous emmène avec douceur dans des univers empreints de romantisme et d’amour. Les quatre premières histoires ont le même thème : aimer en secret. Certains arrivent à se dévoiler en prenant leur courage à deux mains tandis que d’autres préfèrent attendre au risque de perdre l’être aimé sous leurs propres yeux en restant trop passif. Des histoires qui ont chacun leur charme et qui sont toutes aussi mignonnes les unes que les autres. Dans « Orange Eblouissant », une jeune fille doit vivre avec un échec qu’elle n’arrive pas à accepter. Face à sa détresse, un camarade de classe viendra à son aide et sera une épaule sur laquelle elle pourra s’appuyer. Tout comme les histoires précédentes, Io Sakisaka arrive à nous attendrir avec ses personnages vites attachants. Ce tome s’achève avec une histoire un peu plus légère où une jeune fille cherche à ressentir l’amour.


Concernant les graphismes, nous pouvons noter des différences de maturité dans le crayonné liées à des titres écrits au début de la carrière de l’auteur. Malgré tout, l’univers shojo est bien là avec des trames et des décors girly. Quant à l’édition, elle est de bonne qualité.


Ce premier recueil regroupant les histoires courtes de Io Sakisaka est un réel plaisir à la lecture. Même si les histoires s’achèvent vite, nous apprécions de découvrir des personnages attendrissants et des histoires sentimentales mignonnes. Prochaine auteure : Karuho Shiina, connue avec le titre « Sawako ».


Critique 1


En ce printemps, saison des amours, les éditions Kana lancent une nouvelle "série" de circonstances. Mais plutôt que de série, il faudrait parler de collection, puisque Short Love Stories sera une succession de recueils d'histoires courtes sentimentales de différentes mangakas assez emblématiques du catalogue de Kana, et toutes publiées au Japon chez Shûeisha. Au moins 6 tomes sont d'ores et déjà programmés, et ils mettront en avant 3 artistes qui auront droit à deux recueils chacune : Io Sakisaka (Strobe Edge, Blue Spring Ride, Love, be loved Leave, be left), Karuho Shiina (Sawako), et Aruko (Mon histoire). C'est évidemment l'occasion de profiter de récits sentimentaux auto-conclusifs et de découvrir d'autres facettes des mangakas concernées, et le concept est donc plutôt séduisant... à condition de ne pas être allergique aux histoires d'amour lycéennes, puisque comme l'indique le nom "Short Love Stories", c'est de ça qu'il s'agit, au moins sur l'ensemble du premier tome.



Ce premier tome, il se consacre à la mangaka shôjo la plus en vue de Kana ces dernières années, à savoir Io Sakisaka. Sorti au Japon en août 2014 sous le titre Sakisaka io ren'ai joshi tanpenshu kimi bakkari no sekai, ce joli petit pavé de 330 pages regroupe six histoires courtes d'environ 50-60 pages, qui sont autant d'occasions de profiter des évolutions de l'artiste.

Les récits, en eux-mêmes, ne comportent pas vraiment de surprises, hormis peut-être deux, l'un parce qu'il est légèrement plus mâture que ce à quoi Sakisaka nous a habitués (pour dire ça simplement : ça couche, et la première fois de l'héroïne est loin d'être idéale, elle-même en a conscience), l'autre parce qu'il nous plonge avec attachement auprès de la fille qui a en quelque sorte le "mauvais rôle" (un peu comme ce que proposait la série No Longer Heroïne, sortie chez Delcourt il y a quelques années) et que la situation ne s'achève pas de façon idéale pour elle (mais elle en ressortira peut-être grandie par une importance leçon). Pourtant, le charme opère grâce à la variété que Sakisaka offre dans sa manière d'aborder les choses, dans certains thèmes, et dans la diversité de ses caractères.
Certaines de ses héroïnes sont l'archétype de la jeune fille timide, tandis que d'autres sont plus caractérielles, presque garçon manqué dans leur apparence, ou que d'autres encore s'avèrent plus solitaires, voire hautaines.
Le premier récit est peut-être le plus naïf et mignon, dans la mesure où il ne s'agit que d'une petite friandise narrant l'amour mutuel, mais inavoué de deux amis. Très très classique, la trame proposée vaut surtout le coup pour l'oeil bienveillant et amusé que le lecteur, grâce à une narration passant de la fille au garçon et vice versa, peut poser sur ces deux amoureux qui ne parviennent pas à s'avouer ce qu'ils ressentent et s'imaginent des choses fausses. Le deuxième, qui est le plus mature, a le mérite d'évoquer les méfaits que peuvent avoir les préjugés sur l'apparence, notre héroïne étant victime de fausses rumeurs sur elle à cause de sa dégaine. La quatrième histoire, avec cette fille qui n'est pas l'héroïne de son histoire d'amour et qui se retrouve à avoir un peu le mauvais rôle face à une rivale naïve mais volontaire, est peut-être la plus intelligente, en dépeignant une adolescente qui a des défauts, qui pourrait apparaître agaçante si l'histoire était placée du point de vue de sa naïve rivale, et qui finalement nous paraît attachante dans ses tourments et ses imperfections humaines. Quant au cinquième récit, il séduit beaucoup de par le comportement détaché, hautain et un peu dédaigneux de son héroïne, comportement trouvant des origines que l'on est évidemment amené à découvrir.
Plusieurs histoires comportent déjà une thématique qu'Io Sakisaka explore aussi dans ses séries longues : l'amitié pouvant parfois être mise à mal quand l'amour s'immisce. La mangaka avait joliment exploré ça dans Blue Spring Ride, mais aussi dans Love, be loved Leave, be left en plaçant deux héroïnes amies sur un pied d'égalité, et on retrouve dans certains récits de ce recueil ce même goût pour confronter amitié et amour, le tout de façon bénéfique et positive.

Dans tous les cas, sauf peut-être dans la deuxième histoire qui aurait mérité quelques pages de plus afin de mieux aborder certains éléments, Sakisaka témoigne d'une excellente maîtrise de la longueur et du rythme. Ses différents récits se suffisent parfaitement à eux-mêmes et ne frustrent jamais.

Le tome étant un recueil d'histoires courtes publiées à des époques sans doute assez différentes, le style visuel de Sakisaka n'est évidemment pas régulier d'une histoire à l'autre. La première est sûrement la plus ancienne : le trait est un peu moins fin, les rougissements des personnages peuvent paraître très exagérés (de gros ronds sortant parfois assez largement des visages). L'ensemble est un régal pour observer l'évolution du trait de la mangaka, ses différentes habitudes en termes de dessin (ses yeux ronds et sa gestion des trames, entre autres), mais aussi de découpage. Sur ce dernier point, elle offre constamment une limpidité impeccable, tout en offrant pourtant parfois des choses moins académiques dans le placement des cases et dans leur séparation, voire quelques fulgurances qui font forte impression (à l'image de l'une des dernières pages de la 5ème histoire, muette, et décortiquant sur plusieurs cases plus ou moins rapprochées le visage de l'héroïne tentant de retenir ses larmes).

En ce qui concerne l'édition, le principal point dommageable concerne justement les époques différentes auxquelles les différentes histoires ont sûrement été faites : il n'est indiqué nulle part de quand les récits datent exactement, ni dans quel magazine ils ont été publiés. Cette indication aurait été un vrai plus pour mieux situer les histoires par rapport aux séries plus longues de Sakisaka, et pour mieux observer l'évolution de son style.
Pour le reste, l'édition est vraiment agréable à prendre en mains.  Malgré ses 330 pages, le tome est assez léger et facilement maniable. Le papier est souple et sans transparence, l'impression chez Lego est honnête, les choix de police collent bien aux textes et aux onomatopées. A la traduction, Misato Raillard n'a plus rien à prouver tant elle est habituée du genre, et elle livre à nouveau un travail très convaincant. Si le prix est de 7,45€, c'est tout simplement parce qu'on a un volume épais de 330 pages. Le format est celui standard de Kana sur les shôjo, vous pourrez donc ranger sans problème votre tome au côté des autres titres d'Io Sakisaka.

Au final, cette collection "Short Love Stories" commence bien, en permettant sur son premier volume d'apprécier sur des formats courts une mangaka emblématique du catalogue shôjo de Kana depuis déjà quelques années. A condition de ne pas être hermétique aux amourettes lycéennes, on découvre ici six histoires joliment variées et esquissant plusieurs héroïnes et thématiques intéressantes. Le deuxième tome, prévu pour le 7 juillet 2017, pourrait être tout aussi intéressant en s'attaquant à une artiste que l'on ne connaît jusqu'à présent que pour son oeuvre phare : Karuho Shiina, la "maman" de Sawako !


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Einah

15 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs