Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 27 Octobre 2011
Alors que Makina parvient à se débarrasser d'une redoutable ennemie, apparaît devant elle et Ôri un adversaire encore plus dangereux... qui n'agira finalement pas, préférant converser en montrant son intérêt pour le jeune garçon. Ainsi, le volume s'ouvre sur un passage ayant un peu de mal à convaincre, tant le coup de l'ennemi laissant du répit à ses adversaires a déjà été vu et s'avère ici un brin bancal. Pour autant, après ce coup de mou entamé dans le précédent volume, Shikabane Hime retrouve des couleurs, et ce malgré un volume avare en action.
En effet, ici, tandis que les choses bougent encore du côté de la Multitude, notamment du coté d'Akasha dont les objectifs restent encore sombres et qui se retrouve prisonnier au sein de son propre camp, on en découvre plus sur les hautes instance du Kôgonshu, puisque le frère supérieur et son second font leur apparition alors qu'Ôri doit passer une nouvelle étape de sa formation de moine associé. Ici, l'auteur complexifie son récit autour du lien entre moine associé et capacités apportées par des éléments d'inspiration religieuse comme les soutras et les bodhisattva, mais il faut bien avouer que l'on a du mal à cerner tous les tenants et aboutissants de cela tant les explications claires manquent.
Il faut attendre la suite pour voir le récit regagner réellement tout son intérêt. Il y est à nouveau question de la formation d'Ôri et de la manière dont il doit considérer Makina. En effet, le jeune garçon a bien du mal à ne voir en sa partenaire qu'un zombie ne vivant une seconde fois que pour effacer ses regrets, accomplir sa quête vengeresse, et destinée à disparaître dès que celle-ci sera accomplie. D'autant qu'il commence à trouver du charme chez Makina...
Les doutes d'Ôri face à cette situation ressortent bien. Sera-t-il capable, par la suite, de ne voir qu'une arme en sa Shikabane Hime ? Une évolution pourrait bien être amorcée via Takamasa, qui décide d'expliquer au jeune garçon qu'un Moine associé ne doit pas se battre pour sa Shikabane Hime, en mettant sa propre expérience en avant. Ainsi s'entame un flashback revenant sur les origines et l'évolution de la relation entre Takamasa et sa Shikabane Hime, Itsuki. Classique mais bien mené, ce retour en arrière, narré par un Takamasa qui parle de lui à la troisième personne du singulier, permet de cerner en Itsuki une jeune fille plutôt joyeuse et attachante, et d'entrevoir les étapes de l'histoire dramatique de ces deux-là.
Le flashback n'étant pas terminé à la fin de ce volume, on a hâte de voir ce qui va en découler. En attendant, ce huitième volume montre des choses intéressantes et promet de belles évolutions dans la suite de l'oeuvre, notamment autour de la relation entre Ôri et Makina.