Seizon Life Vol.1 - Actualité manga
Seizon Life Vol.1 - Manga

Seizon Life Vol.1 : Critiques

Seizon Life

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 16 Mai 2008

Fruit d’une alliance entre Fukumoto Nobuyuki (scénariste) et Kaiji Kawaguchi (dessinateur), on pouvait s’attendre, avec Seizon Life, à du grand art, surtout lorsque l’on connaît la bibliographie de ce dernier (Zipang, Spirit Of The Sun, Eagle). Et décidément, Kawaguchi sait s’entourer de très bons scénaristes !
En effet, l’idée de base est très bonne : Takeda, rongé par le cancer et veuf de femme et de fille, s’apprête à se suicider pour en finir avec cette vie qui l’accable. Mais juste avant de passer à l’acte, celui-ci reçoit un coup de téléphone lui annonçant que le cadavre de sa fille a été retrouvé. C’est bel et bien un meurtre. Or, il apprend que dans 6 mois à peine, il y aura prescription.
Cet homme mourant va alors tout mettre en œuvre pour retrouver l’assassin de son enfant, cherchant par ce moyen à se faire pardonner pour ne pas lui avoir accorder toute l’attention qu’elle méritait.
Ce premier tome est réellement convaincant. Le mélange des genres (enquête policière, drame, action) est très réussi, et l’on ne s’ennuie pas une seconde en suivant la course effrénée de Takeda, qui s’accroche au plus minime indice pour retrouver le meurtrier. C’est peut être une des lacunes de ce manga : certaines pistes semblent vraiment « providentielles » et notre héros va vite retrouver les traces de sa fille disparue, alors qu’en 14 ans, la police elle-même avait échoué. Mais on oublie très vite ces petites incohérences, tant on est pris par le scénario à la fois poignant et captivant.
Le dessin, lui, est Kawaguchiesque. Très proche de la BD occidentale, les traits du mangaka servent très bien l’action. Les personnages ont tous un physique particulier, et sont reconnaissables au premier coup d’œil, chose dont tous les dessinateurs ne peuvent pas se vanter. De plus, les émotions sont parfaitement retranscrites : on sent dans le regard de Takeda toute sa détermination.
Le seul défaut graphique est pour moi l’irrégularité de Kawaguchi. En effet, Takeda peut perdre 10 à 15 ans selon les cases, ce qui est quand même assez dommageable.
Au niveau de l’édition, Panini Comics a fourni un travail minutieux et irréprochable. Le papier est à la fois souple et ferme, la couverture est attirante et la traduction sans anicroche. Enfin, c’était la moindre des choses pour 8,95 €.
Un premier tome très prometteur, qui donne envie d’attaquer de suite les 2 derniers. C’est bien dommage que cette œuvre n’ait pas connu le succès qu’elle mérite.




Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Crack
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs