Secret Love - Actualité manga

Secret Love : Critiques

Koiwa Inamono Myouna mono

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 29 Juin 2010

Un nouveau Taishi Zao, et les lecteurs se frottent les mains ! Cette mangaka a le don de nous surprendre à chaque fois par des scénarios originaux dans un cadre pourtant très basique et menacé de clichés. A chaque fois, elle nous emmène dans un univers de rires et de sentiments … Secret Love n’est en rien une exception. L’histoire est celle de Tamura, un lycéen un peu particulier. Depuis tout petit, il fait des rêves prémonitoires qui se révèlent souvent être exacts. Quand il était au collège, Tamura a rêvé plusieurs fois qu’il faisait l’amour avec un garçon … Et voilà que lors de son premier jour au lycée, à la rentrée, il tombe sur le garçon de son rêve ! Par peur de devenir gay à son contact et par désir de modifier son destin, Tamura va se comporter très froidement envers Seiwa, le garçon en question. Malheureusement pour lui, être méchant sans raison ne fait qu’attiser la curiosité de Seiwa, et Tamura va devoir être obligé de tout lui avouer … ce qui n’a, encore une fois, pas l’effet escompté. Au contact de cet étrange jeune homme, Tamura va réaliser qu’il est difficile d’échapper à son destin, quelque soit l’attitude que l’on adopte … Si certains diront que sa résignation est bien rapide, on pourra répondre que pas tant que ça … et que Taishi Zao donne depuis toujours dans le comique. Devant sa promesse de ne jamais devenir homosexuel, on croise la famille de Tamura, ses amis, et sa bien triste destinée qui le pousse dans les bras de Seiwa …

Originalité, donc, dans une histoire de lycéens. Le petit côté « surnaturel » est la marque de fabrique de l’auteur, et là encore cela prend très bien. Seiwa et Tamura nous offrent des caractères bien typés -tout comme leurs familles- et l’humour, qui est une clé du récit, passe avec beaucoup de force. Il n’est pas rare d’exploser de rire face à certaines réactions de Seiwa ou autres situations plutôt cocasses, tout comme il est fort probable que le lecteur secoue la tête avec un petit sourire de compassion … Mais tout ne se limite pas à ça ! Il ne faudrait pas oublier les aspects un peu plus pragmatiques de la relation entre les deux jeunes gens, ainsi que la grande tendresse qui s’installe tranquillement dans la narration. Il est d’ailleurs assez rare de sous entendre autant de beaux sentiments dans une comédie aussi portée sur l’humour … Et c’est bien là le point fort de ce petit one shot, sans prétention mais tout simplement délicieux à la lecture. On regrette par contre, bien que l’auteur s’en justifie beaucoup (une de ses premières parutions sérieuses, son problème de santé, …), l’absence de réelle scène d’amour. De la sensualité, de l’érotisme, oui. Mais on aurait aimé voir la sincère union de ces deux amoureux, surtout qu’elle existe, se passant simplement en dehors de notre champ de vision, et pas pour des raisons de pudeur. Après tout, dans Color l’acte est mis en scène alors que le manga comporte moins de scènes osées que celui-ci (qui en comptabilise une …). Dommage, mais pas totalement décevant, puisque cela adoucit un peu le tout et garde une part de mystère frustrant qui, sans le vouloir, peut séduire.

Bref, vous l’aurez compris ce petit manga est un très bon moment à passer, dans la bonne humeur et dans l’émotion. Des one shot comme on en aimerait plus souvent, bien qu’une série un peu plus développée de l’auteur nous manque quelque peu … A quand un boy’s love à la mode princess princess, avec autre chose que d’énormes sous entendus ? Le graphisme est quant à lui toujours aussi réussi, expressif et direct. Les personnages ont tous un physique particulier ce qui simplifie la compréhension et permet, par quelques stéréotypes d’effets de style, de rentrer dans l’histoire et les statuts des protagonistes très rapidement. Découpage efficace, effets humoristiques réussis et exagération pertinente des expressions sont également au rendez vous. Des bonus intéressants si l’on s’intéresse à l’auteur, un peu trop de pub peut être mais dans l’ensemble, et malgré une couverture un peu typée « Noël », c’est un bon volume que nous propose Taïfu.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs