ST&RS Vol.1 - Actualité manga

ST&RS Vol.1 : Critiques

Stars

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 02 Mai 2014

Le Shônen Jump n’a pas engendré que des titres fleuves comme Dragon Ball ou Naruto, mais aussi quelques séries courtes, arrêtées souvent à cause d’un manque de succès. C’est le cas de ST&RS, scénarisé par Ryôsuke Takeuchi (aussi scénariste de l’adaptation manga d’All you need is kill) et dessiné par Masaru Miyokawa, un shônen prenant pour thème l’espace sur fond d’intrigue SF. La recette a de quoi plaire et bien qu’on puisse se montrer réticent face à une série annulée par l’éditeur, ce premier opus nous prouve que ST&RS est un titre à potentiel.

Le 10 Aout 2019, l’évènement est mondial : une forme de vie extra-terrestre a envoyé un message à l’humanité et lui donne rendez-vous sur Mars le 7 Juillet 2035. Au même instant, le bébé qu’est Maho Shirafune prononce ses premiers mots, « Mars », annonçant pour le bambin un brillant avenir de passionné du cosmos. 14 ans plus tard, en 2035, soit deux ans avant le « rendez-vous », l’humanité a mis tous les moyens possibles dans le développement de technologies spatiales. L’institut ST&RS organise un grand recrutement de futurs cosmonautes, une nouvelle qui n’échappe pas à Maho et deux de ses camarades.

Sur son premier chapitre, ST&RS montre un grand potentiel en termes d’intrigue. Si l’objectif des héros n’est que de passer un examen qui leur permettra de se rendre sur Mars, le fond du scénario est plus prometteur. Rapidement, un mystère s’instaure autour du « message » mais aussi le protagoniste Maho Shirafune, un récit qui attise toute notre curiosité et ne demande qu’à être développé, projetant la série au rang de titre de Science-Fiction pure ! Néanmoins, il faudra s’armer de patience pour voir cette intrigue évoluer car ce premier tome se concentre avant tout sur l’examen tant convoité par le héros et ses camarades de classe.

C’est alors qu’après avoir montré d’excellentes intentions, l’histoire part sur des bases beaucoup plus « shônen » à travers un examen qui n’est pas sans rappeler, par exemple, Hunter X Hunter ou Naruto. Sur la quasi-totalité du volume, nous suivons les différentes épreuves de la formation des candidats, des épreuves qui ne sont d’ailleurs pas terminées à la fin de ce premier tome. La recette pourrait ainsi rebuter, car trop simpliste, mais le thème spatiale de la série domine et permet au récit de devenir très agréable. Nous retrouvons évidemment quelques clichés comme l’équipe de candidats surdoué ou encore le héros doté de talents peu communs, mais les épreuves sont suffisamment originales pour que l’on pardonne aux auteurs ces facilités et que l’on s’immerge rapidement dans l’action, au point de dévorer le volume d’une traite. Sur chaque chapitre, le mystère est entretenu autour du héros, maintenant la curiosité du lecteur qui attend de voir les développements qui seront opérés autour de lui. Et pour les allergiques aux récits trop classiques, la toute fin du tome vient chambouler la linéarité de l’histoire et apporte une bonne dose de suspens dignes de films catastrophes.

Du côté des personnages, nous avons pour le moment affaire à un trio phare très classique. Le héros, Maho Shirafune, est l’archétype du passionné téméraire tandis que Wataru Amachi est l’introverti surdoué mais sympathique par excellence. Meguru Hoshihara, elle, endosse le rôle de l’atout féminin de la fine équipe, sans grande ambition si ce n’est celle de soutenir le protagoniste. Peu original pour l’instant, mais gageons que l’histoire n’en est qu’à ses débuts et qu’on est en droit d’espérer un peu d’évolution, tout en sachant que d’autres personnages come Fifie Collins se montrent bien intrigants !
Hormis le récit intéressant et le thème peu commun de la série, l’autre atout de ST&RS est bien le style graphique de Masaru Miyokawa. Nous n’en sommes qu’au premier tome et le mangaka fait déjà preuve d’une maîtrise de son très, proposant un style très détaillé, des expressions abouties, et un grand relief graphique insufflant au dessin une identité qui lui est propre. Les demoiselles du titres sont à croquer et les héros séduisants, mais le dessinateur n’en fait jamais trop afin de ne pas faire dominer le fan-service, ce qui est une bonne chose.
L’édition de Panini est honorable tant la traduction et l’adaptation du texte. En revanche, certains défauts communs à l’éditeur viennent entacher son travail, notamment un papier épais forçant parfois à tordre le bouquin, ou encore une impression trop près des bords, coupant de nombreuses bulles de texte.

Avec ce premier tome, ST&RS intrigue et lance un récit aux multiples possibilités. Pour l’instant, le scénario ne prend pas trop de risques et reste dans le shônen très classique mais le thème original et le potentiel de l’histoire ne cessent de piquer notre curiosité. Le mélange est astucieux et efficace, faisant de ce premier tome une petite réussite. Néanmoins, sachant que la série a été arrêtée prématurément, nous sommes en droit de nous questionner sur son évolution… On espère ne pas être déçus !
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs