Critique du volume manga
Publiée le Mardi, 20 Septembre 2011
Alors qu’il a fini par achever Natsuno, Tooru regrette ses actes et se rend chaque nuit devant la chambre de son ami défunt pour se recueillir et espérer vainement son réveil. Du fait de son attitude, le voilà convoqué au château de Kanemasa à la demande de Sunako, pour ce qu’il pense être une punition… De son côté, Ozaki, qui a prouvé que les shi ki ne sont pas invulnérables, se met en tête de débarrasser le village des revenants. Hélas, les soutiens sont bien rares, les derniers congénères encore vivants refusant la terrible vérité…
De l’espoir, c’est tout ce qui reste aux pauvres héros restants après la disparition de leur figure de proue implicite, Natsuno Yuki. Bien que les shi ki se soient installées dans le village de Sotoba comme de véritables parasites jusque dans les postes administratifs, il reste pourtant encore quelques perspectives permettant à l’histoire de ne pas sombrer définitivement. Mais avant cela, l’heure est aux révélations, avec les confessions inattendues de Sunako portant le lourd fardeau qu’est sa vie éternelle.
Ce septième tome s’aborde essentiellement comme une analyse à froid du problème, avant de transiter vers une probable contre-attaque. L’évolution de Sotoba est narrée par une histoire annexe nous faisant redécouvrir les évènements marquants de la série au travers du regard d’une mère de famille protectrice, au destin funeste. Ryu Fujisaki s’essaie aussi à l’humour noir en abordant avec dérision la société des pompes funèbres du village, qui se frotte les mains devant une telle providence macabre ! Mais surtout, c’est l’occasion de comprendre que le plan des Kirishiki ne se résumait pas à une simple contamination sauvage, mais était réfléchi depuis bien longtemps pour que cette race s’immisce doucement, mais sûrement.
Même si ce tome dispose d’un rythme moins soutenu, certains passages ne manqueront pas de déranger ou de glacer le sang. A présent que le lecteur a une vision très poussée du problème, il est temps de passer à la révolte, tandis que l’espoir renaît pour le docteur Ozaki grâce à un allié de poids. Hélas, pour découvrir la suite, il faudra s’armer de patience ! En effet Du fait d’un changement de distributeur en 2012, Kazé Manga nous fera patienter quelques mois de plus… soit autant de nuits cauchemardesques supplémentaires !