Rinne Vol.36 - Actualité manga

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 18 Août 2022

Dans la tranche de vie fantastique et humoristique souvent trop routinière qu'est Rinne, il y a toujours de quoi se réjouir de voir arriver des petites parties dépassant la longueur d'un seul chapitre, et c'est donc avec plaisir que l'on entame ce 36e volume avec un récit s'étirant sur 3 chapitres, pour un total de quasiment 60 pages. Dans celui-ci, l'heure semble grave, car tous les chats noirs sous contrats avec les différents shinigamis semblent avoir disparu ! Où sont-ils passés ? Sont-ils tout bonnement partis après en avoir eu marre d'être "maltraités" ? La vérité est tout autre: tous se sont en fait rendus à la réunion secrète des chats noirs, un événement n'ayant lieu qu'une fois tous les cent ans et sur lequel Rinne et ses congénères ne savent rien. Quel peut bien être le but de ces réunions ? Quel en est le secret ? Qu'y font Rokumon et les autres chats noirs ? Tandis que les shinigami finissent pas s'inviter à la fête, les réponses à ces questions, bêtes à souhait, auront de quoi amuser. Mais cette partie ne s'arrête pas à ça: non seulement il y a de quoi se réjouir de voir le casting de shinigamis et de chats noirs réuni (d'autant que ces derniers sont toujours en forme pour animer les pages, notamment l'énergique Suzu et Oboro avec ses plans foireux), mais en plus cela permet à Rumiko Takahashi de mettre un tout petit peu plus en lumière ces relations shinigamis/chats noirs, à commencer par celle liant Rinne et Rokumon.

Une fois ce premier petit tiers de tome passé, c'est le retour aux chapitres indépendants qui nous attend, pour une succession de petites affaires qui ont au moins le mérite d'être variées, même si elles restent parfois un peu rapides. Masato qui concocte un nouveau plan pour nuire à Rinne avec un fruit infernal qui dévore tout ce que mangent les humains, une adolescente embêtée par un "esprit" qui ne la possède étrangement pas tandis que de mystérieux scotchs empêchent de commander des boissons chaudes sur les distributeurs, la maison Mikazuki qui fait à notre héros un cadeau un peu empoisonné (appât du gain oblige) où l'autrice a l'idée très fun de parodier les système de cartes, un sapin de Noël hanté, une première visite de l'année au sanctuaire où les oracles de chance/malchance vont jouer bien des tours, une surprenante intrusion de poupée soi-disant maléfique dans la maison d'Ichigo, un brasero qui paraît possédé...

L'un des mérites de la mangaka est assurément, ici, d'alterner entre purs cas d'exorcismes d'esprits et petits coups fourrés de certains personnages (Masato, les Mikazuki, Ichigo/Otome), en évitant ainsi d'avoir un trop fort sentiment de redondance. Qui plus est, cela permet à Takahashi d'exploiter pas mal de figures différentes (mention spéciale à Ichigo, une fois de plus, avec sa drôle d'affaire de poupée), et de laisser une belle place aux divers aspects de son habituel humour entre les traits de caractère de ses personnages, l'absurdité de certains cas, les chutes généralement assez bien senties, le retour de certains petits running gags faisant toujours sourire (en tête les éternelles fuites des deux amies de Sakura), les objets de l'autre monde toujours aussi farfelus pour certains...

Bref, la petite recette fonctionne plutôt bien ici dans l'ensemble, et le tome se lit tout seul. Même si, comme toujours, on reste dans une certaine routine, Rumiko Takahashi s'applique suffisamment à varier les plaisirs, et sa narration simple mais maîtrisée fait le reste. A désormais 4 volumes de la fin de la série, c'est plutôt de bon augure.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
14.25 20
Note de la rédaction