Rinne Vol.23 : Critiques

Le quotidien de Rinne reste ponctué de nombreux événements toujours insolites. Exorciser un puzzle porte-bonheur, un chat, les patrons d'une auberge ou un vieillard, veiller à ce que Sabato ne s'empare pas de la boule de vision d'Annette tout en tâchant de réaliser une prédiction où Rinne trouve de l'argent, régler une colère de Tamako envers son plus jeune familier, comprendre pourquoi la paie tarde à arriver, faire avec les nouveaux "arrangement" de sa faux par Refuto et Raito...

Hormis le passage à l'auberge qui s'étire sur deux chapitres, tous les récits de ce nouveau tome, une nouvelle fois, ne durent qu'un chapitre, avec comme toujours le talent de Rumiko Takahashi de broder sur trois fois rien des petites histoires burlesques. Bien sûr, la mangaka se repose toujours sur certains acquis, comme les soucis d'argent de Rinne, les coups bas de l'égoïste Sabato, la débilité d'Ageha, les amours à sens unique qui provoquent quelques jalousies ou plans vaseux, la boule de vision d'Annette... et si certains éléments tendent à lasser à force d'être souvent exploités en trop peu de tomes (la boule de visions en tête), d'autres tirent bien leur épingle du jeu parce que la mangaka parvient à les renouveler un peu dans leur utilisation. Mais surtout, ce qu'on appréciera assez dans le présent volume, c'est un certain équilibre dans les types d'histoire (il y a bien sûr quelques missions d'exorcisme, et elles sont bien disséminées entre des chapitres portés par des enjeux d'autres sortes), ainsi que l'exploitation d'une large palette de personnages de premier plan ou qui ont moins l'occasion de s'illustrer habituellement: de Rinne à Sakura en passant par Tsubasa, Tamako et ses familiers, Kaïn, Ageha, Renge, Refuto et Raito, Sabato, Annette, Ayame ou Matsugo, cela fait plaisir de voir de la variété dans les caractères utilisés. Reste également le problème des conclusions des chapitres, tantôt assez fun et bien tournée, tantôt trop précipitées et banale en laissant le lecteur un peu sur sa faim.

On a donc un volume où Takahashi tend encore à se reposer un peu trop sur ses acquis, mais où elle sait aussi jouer sur une certaine diversité de situations et de personnages pour proposer une lecture assez plaisante. Ce n'est pas encore avec ce tome-ci qu'il y aura un coup de boost dans cette série devenue un peu trop routinière, mais par rapport au précédent volume c'est déjà plus varié, et les fans purs et durs de la mangaka ou de l'oeuvre devraient y trouver leur compte sans problème.