Critique du volume manga
Publiée le Vendredi, 13 Juillet 2012
Alors que Andy se trouvait en mauvaise position, un certain Walter Markin qui n'est autre que le Red Raven 2 entre en jeu ! Nos deux compères décident de rentrer à leur QG mais le chemin le plus court pour s'y rendre passe par Castor Arte, la fameuse ville où ont eu lieu "les cinq jours de sang"...
Les conflits commencent et les bouleversements de situations fusent dans ce tome ! De nombreux personnages entrent en scène dans ce volume, et pour la plupart ceux-ci vont certainement jouer un rôle important par la suite. Tout d'abord Walter, premier compagnon de notre héros, forme une belle paire avec celui-ci tant par son caractère que par sa classe : cela fait plaisir d'avoir des personnages qui en imposent et surtout qui n'ont pas un caractère qui donne envie de les baffer à chaque page, comme il arrive souvent avec ces mangas ratés aux faux héros "bruns ténébreux qui se la pètent".
Le récit se concentre ensuite beaucoup sur les Caccini, une des cinq grandes familles de mafia. Leur chef, Donna Laura, est une femme au fort caractère qui étrangement refuse l'utilisation des Sccaggs, armes pourtant plébiscitées par tous les mafiosos. Nous faisons aussi la connaissance des Chiens Noirs, les quatre combattants d'élite de l'impératrice qui avec leur charisme imposant assurent des combats dantesques dans les tomes à suivre.
Ce qui pour l'instant fait la force de Red Raven, c'est son mélange entre réalisme et fantastique : le monde de la mafia est vraiment très bien retranscrit, les conflits et les trafics sont similaires à ce qui pourrait se passer dans la véritable vie; seules les capacités de nos héros ainsi que certains Sccaggs sont bien sûr hors du commun mais c'est cela qui donne l'esprit shonen à la série.
Ainsi grâce à ce réalisme les diverses trahisons ont vraiment de l'impact à la lecture, à quel point qu'on veut rapidement savoir pourquoi untel fait ceci et cela. De plus le fait qu'il y ait aussi une "mafia blanche" accentue l'intrigue, surtout quand l'on sait le rapport entre un de ses membres et Andy.
Red Raven, ce n'est pas le shonen où quarante balles fusent par page, non, avant chaque combat (sauf les imprévus bien sûr), il y a une véritable trame, l'action y est réfléchie, tout ceci captivant le lecteur impatient de savoir comment va se dérouler la suite du récit !
Cependant, à force de vouloir garder un aspect réaliste à sa série, il faut avouer qu'il faut rester très concentré sur sa lecture car on se perd assez facilement entre les personnages qui se ressemblent assez souvent ainsi que dans leurs noms (si j'ai bien compris, il y a deux personnages qui s'appellent respectivement Ricardo et Riccardo...), cela pourrait en dérouter certains.
Pour conclure, il faut noter cependant que l'humour est quand même présent à plusieurs reprises, et que celui-ci fait toujours mouche ! Cela détend l'atmosphère et on commence rapidement à s'attacher à nos deux compères accompagnés de Charles, ce corbeau qui fait rire malgré lui.
Ainsi Red Raven nous montre dans ce deuxième tome que c'est une série avec un fort potentiel et que si celle-ci est bien développée, elle risque rapidement de devenir un hit à posséder; on comprend donc pourquoi Kana a sorti les deux premiers tomes simultanément ! Bien que plein de choses nous soient encore cachées, il nous tarde de lire la suite des aventures de Andy et Walter dans ce monde sans foi ni loi où comme dit Donna Laura : "Méfiez vous des balles perdues, un accident est vite arrivé".