Ratman Vol.8 : Critiques

Alors que le volume précédent nous inquiétait sur l’imagination de l’auteur et sa maitrise de l’univers sympathique qu’il a créé, ce tome huit fait reprendre confiance au lecteur.

Pourtant, Inui commence une fois de plus d’une manière désagréable : deux chapitres tranche-de-vie sans grand intérêt font débuter le tome. Le premier porte sur un héros de seconde zone, plutôt beau gosse, mais pas très intelligent. Il révèlera malgré tout une mentalité assez courageuse par rapport à son grade. Le problème, c’est que ce genre de personnage est une fois de plus loin d’être révolutionnaire dans le shônen, et on aura vite fait de l’oublier. Le second chapitre met en scène les héros principaux qui accompagnent leur ami Fatman à la plage pour un petit boulot d’été. À moins d’être sur une plage de sable fin en méditerranée au moment de la lecture (ce qui est possible), difficile de trouver un quelconque intérêt à cette histoire creuse.

Mais la bonne surprise vient de la suite, où Inui fait évoluer les personnages tout en mettant en valeur, pour une fois, l’univers des super-héros publicitaires.

Ainsi, c’est ici qu’on va savoir si Rio pourra réaliser son rêve. C’est l’occasion également de revenir sur l’histoire de son père, le président de l’association des super-héros, qui s’avère étonnamment intéressante. De même, un twist va chambouler la carrière d’Ankaizer, alors qu’on ne s'y attendait pas du tout. Dans cette histoire, l’auteur met enfin la lumière sur ce personnage qui nous apparaissait si antipathique au début de la série, et nous offre un combat joliment mis en scène, comme à son habitude.

Il faut bien noter que même ces histoires ne transpirent pas l’originalité, tout comme les combats, bien mis en scène, ne sont pas très innovants. Pourtant, on se laisse prendre au jeu. Peut-être que cette avancée de l’histoire, après bien des bas, suffit à nous divertir et à retrouver l’attachement que le lecteur a pour les personnages.

En définitive, un tome sympathique, qui fait reprendre des couleurs à la série.