Rash !! (Ki-oon) Vol.1 - Actualité manga

Rash !! (Ki-oon) Vol.1 : Critiques

Rash !!

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 07 Mars 2014

Ki-oon continue sur sa lancée avec les titres de Hojo nous proposant des œuvres moins connues de l’auteur que ses grands classiques. Toujours dans la collection « Les trésors de Tsukasa Hojo », après une succession de recueils et la courte série « Sous un rayon de soleil », voici venir une autre série courte de l’auteur, ne comptant que deux tomes : Rash !!

La belle Yuki Asaka est une jeune femme médecin qui après avoir étudié à Tokyo revient dans sa petite ville paisible pour remplacer sa grand mère en tant que médecin de la prison. Mais partout où elle passe elle sème la chaos bien malgré elle. L’inspecteur Tatsumi, son ami d’enfance, appréhende son retour et se prépare à l’arrivée des ennuis avec elle, ce qui ne manquera d’arrivée, et ce dès son retour !

En médecine le terme « Rash » désigne des éruptions cutanées, autrement dit quelque chose de peu agréable…on ne sait pas si l’auteur veut ici faire référence au coté « dame catastrophe » de son personnage ou à autre chose, une référence qui nous échappe, mais le terme se veut assez étrange.
Hojo s’est lancé dans ce titre à peine City Hunter terminé mais ne rencontra pas le succès escompté, malgré la renommée de l’auteur, ce qui l’obligera à conclure son titre au bout de seulement deux tomes, ce qui n’était de toute évidence pas prévu. Ce qui ne l’empêchera pas de se lancer par la suite dans Faily Compo, qui lui n’aura pas de mal à trouver son public.

Le fait que le titre ait rencontré peu de succès pourrait s’expliquer par le trop grand rapprochement de Rash à City Hunter. Rapprochement dans la durée entre la fin du second pour le début du premier, le public n’étant pas encore prêt, peut être même que l’auteur lui même non plus, ce qui se ressent dans ses personnages et mêmes ses intrigues, d’où un autre rapprochement trop important mais dans la forme et le fond !
En effet, on pourrait sans peine comparer Yuki à Kaori, tant par le trait que par le caractère. Et si Hojo brille par sa capacité à mettre en scène des personnages féminins intéressants, bien loin des clichés, il semble ici se parodier lui même en reprenant les mêmes éléments….à tel point qu’on s’attendrait presque à voir Yuki sortir une énorme massue !
Plus discret, le parallèle entre Tatsumi et Ryo est tout de même à faire : là encore il y a une ressemblance qu’on ne peut nier et on retrouve le même humour guignolesque chez les deux personnages.

Mais ne nous y trompons pas, il ne s’agit nullement d’une suite à City Hunter mais bel et bien d’un titre original pour lequel on sent la sincérité de l’auteur. Le personnage de Yuki est attachant, drôle et sexy, c’est un peu un mix justement entre Kaori et Ryo, un peu comme s’il s’agissait de leur enfant caché.
De part son statut de médecin de prison, les histoires sont toutes liées (en ce qui concerne ce premier tome du moins) à des histoires criminelles ou à des prisonniers. En effet, en médecin jusqu’au boutiste, Yuki ne soigne pas que le symptôme mais va au fond des choses, allant même jusqu’à jouer les psychologues de comptoir et les justicières. Tout ceci semble tiré par les cheveux, mais cela correspond bien à l’univers de Hojo.
Pour le moment les histoires sont amusantes, tendant un peu vers le thriller mais ne tombent pas encore dans le tragique larmoyant, ce que l’auteur affectionne particulièrement.

Graphiquement, on a un Hojo au sommet de son art, on reconnaît sans mal sa patte mais cela peut également desservir le titre qui justement a du mal à trouver sa propre identité.

Un titre sympathique, agréable à lire, mais qui ne fait certainement pas parti des incontournables de l’auteur.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Erkael
14 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs