Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 20 Mars 2025
A peine remis de sa forte fièvre, Hayato voit son ami Miya le convier à un speed dating. Et le jeune homme a beau refuser au départ, ses trois petits frères le poussent à participer malgré tout, car ils prennent conscience qu'à force de s'occuper toujours d'eux leur aîné a peu de temps pour s'occuper de lui-même, si bien qu'ils finissent par craindre qu'il reste éternellement seul ! Finissant par participer à cette rencontre en traînant un peu les pieds, Hayato y fait la connaissance de Reina, une belle et douce jeune femme avec qui le courant passe immédiatement, et dont il s'éprend facilement. Les jours suivants, au fils des sms échangés avec elle et des rendez-vous, le jeune homme semble sur un petit nuage, pour le plus grand plaisir de ses frères... du moins, jusqu'à ce que ces derniers découvrent la sinistre vérité sur Reina.
Cette fois-ci, Shizuki Fujisawa nous fait le coup somme toute très classique du coup de foudre où la personne dont le héros est tombé amoureux est en réalité une manipulatrice égoïste et loin d'être sincère, au risque de finir par séparer les frères Yuzuki ! Dans les faits, la mangaka cède cette fois-ci à certaines grosses ficelles, ne serait-ce que pour tout le plan un peu gros que nos héros, Sakura et Saki montent pour faire comprendre à Hayato que Reina n'est pas une fille bien, avant même d'essayer de vraiment en parler au jeune homme. Mais il reste que, comme toujours dans cette série, la chaleur humaine, l'entraide et les attentions touchantes que se montrent les personnages (ne serait-ce que les doutes poignants du petit Gakuto, toujours très mature pour son âge) font amplement leur effet, tout comme l'humour qui reste souvent présent. Et au fil des pages, celle qui montre le mieux toutes ces valeurs est peut-être bien Saki: déjà très chouette depuis le début de la série, la mère d'Uta, actrice principale du plan pour éloigner Reina de Hayato, acquiert une saveur supplémentaire, à la fois grâce à son caractère (une nouvelle fois, on capte bien de qui Uta a hérité le sien ! ) et au profond attachement qu'elle démontre envers ses jeunes voisins qu'elle considère comme ses propres enfants, tout en gardant en prime son indépendance.
Voila qui occupe alors de façon assez efficace les trois premiers quarts du tome, tandis que le dernier chapitre se focalise encore sur Hayato, mais cette fois-ci au travail où, avec certains de ses collègues enseignants, il se retrouve à devoir patrouiller de nuit dans l'école pour veiller à ce que des élèves ne fassent pas de tests de courage sans permission. De façon étonnante, la mangaka se permet une petite incursion dans le surnaturel, pour un résultat qui reste somme toute plutôt léger, qui est assez drôle par moments (il faut voir ces adultes flipper comme des enfants), et qui est l'occasion de mettre un peu plus en avant Hayato dans son travail avec ses collègues.
A l'arrivée, ce huitième volume n'est sans doute pas parmi les plus marquants, mais la petite recette installée par l'autrice depuis le départ reste efficace, tant l'ambiance typique de l'oeuvre et là et sa galerie de personnages reste toujours attachante.