Quand Takagi Me Taquine Vol.1 - Actualité manga
Quand Takagi Me Taquine Vol.1 - Manga

Quand Takagi Me Taquine Vol.1 : Critiques

Karakai Jôzu no Takagi-san

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 04 Septembre 2019

En hiver 2018, on avait l'occasion de découvrir sur la plateforme Crunchyroll la série animée Karakai Jôzu no Takagi-san, une tranche de vie humoristique et sentimentale haute en couleurs, bien portée par son attachant duo de héros et plus particulièrement par sa malicieuse héroïne, Takagi, qui fait tourner en bourrique son camarade de classe Nishikata. Cette série a connu un beau petit succès, à tel point qu'une saison 2 est en cours depuis juillet au Japon (mais est malheureusement inédite en France pour l'instant), et le moment était donc sans doute venu d'en découvrir le manga d'origine !

C'est ce que nous proposent de faire les éditions nobi nobi ! en cette rentrée des classes. En cours de parution depuis 2013 au Japon dans le magazine Gessan des éditions Shôgakukan, Quand Takagi me taquine est la toute première série longue de Sôichiro Yamamoto, un manga qui depuis a travaillé sur bien d'autres mangas dans son pays d'origine. Best seller au Japon, la série a fini en 2017 n°1 du célèbre classement "Les mangas recommandés par les libraires" (Zenkoku Shotenin ga Eranda Osusume Comic).

Dans ce manga, on suit donc Nishikata, élève en première année au collège, qui a pour voisine de classe une bien malicieuse jeune fille: Takagi, dont le principal loisir est de... le taquiner, le mettre dans l'embarras, se moquer gentiment de lui. Toujours déstabilisé par cette jolie chipie, le jeune garçon, plutôt très sérieux et peu habitué à se faire remarquer, se laisse souvent entraîner (ou malmener...) par celle-ci, qui s'amuse beaucoup de toutes les réactions qu'il peut avoir. Mais ne dit-on pas que qui aime bien châtie bien ? Aucunement méchante dans ses taquineries, Takagi semble surtout beaucoup aimer son voisin, si naturel et maladroit dans ses réactions. Et même si Nishikata, bien souvent, essaie de "se venger" en asticotant lui aussi Takagi, ses blagues lui retombent bien souvent dessus et font rire de plus belle Takagi.

Mélange de tranche de vie et de comédie à la manière d'un Tonari no Seki-kun/Séki, mon voisin de classe, ce premier tome nous propose 9 premiers petits chapitres indépendants mettant tout de suite dans le bain, dès l'affaire de la gomme qui laisse bien comprendre tout ce qu'il faut: les taquineries, l'amusement que Takagi a à les faire en ayant toujours une longueur d'avance même quand Nishikata pense avoir le dernier mot, les réactions de ce même Nishikata qui est délicieusement revanchard, naïf et maladroit mais aussi droit... sans oublier ce que l'on devine déjà subrepticement des vrais sentiments de cette petite chipie.

Par la suite, que ce soit à l'école ou en dehors, ça ne s'arrête jamais ! Devinettes gênantes à la piscine, grimaces, muscu que Nishikata s'impose selon le nombre de taquineries reçus par Takagi, concours de lancer de canettes où la demoiselle cache bien son jeu, rhume de Nishikata qui compte en tirer parti, situations où le jeune garçon se retrouve sous le même parapluie qu'elle puis ou où il tente de lui cacher vainement ce qu'il a acheté à la librairie... Les situations se renouvellent sans le moindre mal et sont toujours bien tournées, de manière à bien faire ressortir l'aspect comique mais aussi tendre, les situations de rivalité, les déconfitures de Nishikata, la malice de Takagi, mais ausis le charme de cette jeune fille qui, à un âge où l'on vit ses premiers émois amoureux, cache bien son jeu face à un héros qui ne sait jamais sur quel pied danser, et qui s'en retrouver souvent déstabilisé face à cette chipie qu'il trouve tout compte fait mignonne.

Aussi simples qu'expressifs, les dessins de Yamamoto font du très bon travail quand ils agit de faire ressortir les personnages, leurs expressions, et notamment les réactions de Nishikata et l'espièglerie de Takagi. Porté par un découpage sobre servant bien la tranche de vie et par des petits décors présents quand il le faut, le tout reste assez aéré et sert bien l'ambiance globale. Enfin, par rapport à l'anime, signalons que Takagi a sûrement ici un design légèrement plus mature au niveau des expressions faciales.

A la fin du tome, on trouve également un petit chapitre bonus permettant à l'auteur de mettre en avant trois camarades de classe de nos héros: la petite et amusante Mina qui est plutôt gamine, Yukari qui pense parfois à l'amour, et Sanae qui met parfois dans l'embarras ses deux amies. Un trio assez rigolo, voué à parfois avoir ses moments de présence dans la suite de l'oeuvre.

Réussi, ce premier volume installe une tranche de vie comique et sentimentale bien équilibrée et agréable à suivre, autant pour son humour que pour son ambiance ou ses deux attachants personnages principaux. Il s'agit d'une oeuvre tour à tour drôle et adorable, que l'on aura plaisir à suivre.

Du côté de l'édition, on a droit à un papier souple et sans transparence, à une bonne impression, et à un travail d'adaptation graphique et de lettrage soigné. A la traduction, peut-être aurait-on aimé un petit peu plus de fantaisie, cela dit Thibaud Desbief livre tout de même une bonne copie, claire, fluide et collant bien aux personnages.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs