Pretty Witches : Critiques

Tsurimesu

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 31 Mai 2018

Il y a quelques semaines, l'érotisme refaisait surface chez Taifu Comics après une longue absence, avec la série Mises à nu. A présent, c'est "l'artillerie lourde" qui revient sur le devant chez l'éditeur: après plus d'un an et demi de pause, la collection Hentai sans interdits revient ! L'éditeur a choisi de la repenser, en sélectionnant bien les titres évidemment, mais aussi en lui conférant une nouvelle charte dont les détails restent à préciser. Ainsi, pour l'instant, on se contente d'observer le nouveau logo "Peach" sur la jaquette du premier titre de ce retour: Pretty Witches. De son nom original Tsurimesu, cet épais recueil de plus de 220 pages est sorti au Japon en 2016 chez l'éditeur Akaneshinsha, et regroupe 12 histoires courtes dessinées ces dernières années par Haruomi Tomotuka, un manga que l'on découvre pour la première fois en France, mais qui officie depuis le début des années 2010.


Au programme de ces 12 brefs récits X allant de 10 à 20 pages, des petits instants de vie et de parties de jambes en l'air qui ont le mérite d'être bien variés. Une qualité saute assez vite aux yeux du lecteur concernant les histoires en elles-mêmes: si elles restent évidemment très simples et ne sont que des prétextes, l'auteur s'applique toujours à y offrir tout un petit contexte, une situation concrète, où la plupart du temps la partie sexe s'installe très bien, que ce soit en jouant sur des fantasmes, sur des choses plus crédibles, ou même sur une légère pointe de surnaturel concernant deux récits. On n'a pas juste du cul sans rien d'autre, et mine de rien ça fait une belle différence pour bien s'immerger. De plus, on a droit à une galerie de personnages féminins qui ne manquent pas de piquant, car quasiment toutes assument leurs désirs sans rechigner. Qu'elles soient réellement entreprenantes et cherchent juste un coup, soient un peu plus embarrassées, mais tout de même désireuses d'aller au-devant, ou soient vraiment amoureuses, elles ont toutes un petit quelque chose qui les rend charmantes... Comme le dit le titre, ce sont de vraies jolies "sorcières" à leur façon, capables d'ensorceler bien des hommes. On appréciera tout autant le désir de l'auteur de jouer sur certaines spécificités physiques qui complexent ou non ces demoiselles, notamment leur grande ou petite taille, même si parfois ce n'est pas assez exploité. Quant aux moments cochons, qui sont le leitmotiv principal, ils sont souvent soignés dans leur déroulement, avec souvent une phase de préliminaires puis le vrai passage à l'acte (pas de choses très hard dans ce titre: fellation/cunilingus, vaginal, un peu d'anal, et c'est tout), voire quelques phases très jolies où on a vraiment le sentiment que les deux amants se découvrent et se comprennent mieux à travers le sexe (c'est particulièrement le cas dans "Wild Horse", l'avant-dernière histoire du recueil).


Visuellement, le trait de Tomotsuka charme en premier lieu pour les visages parfois ensorcelants, ses héroïnes ayant des regards acérés et perçants qui renforcent leur aspect coquin et lubrique quand il le faut, ainsi que des expressions faciales assez variées. Et même si l'on pourra regretter des dimensions de poitrine qui se ressemblent toujours un peu (tout dépendra des goûts), chaque demoiselle a ses spécificités physiques et son propre statut. Les formes sont à la fois généreuses et assez sensuelles, et le dessinateur sait plutôt bien les mettre en valeur dans des angles de vue qui ont le mérite d'être eux aussi bien diversifiés.


Pretty Witches est donc un recueil hentai qui ne manque pas de charme et qui est d'un bon niveau. Parfait pour relancer avec efficacité la collection X de l'éditeur. Côté édition, on retrouve bien sûr le grand format typique de la collection, ainsi qu'une excellente qualité d'impression et de papier. La traduction de Pierre Giner fait assez bien le job. On regrettera tout de même beaucoup d'onomatopées non traduites. Et malheureusement, pas de pages couleur cette fois-ci.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
14.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs