Persona 5 Vol.9 - Actualité manga

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 20 Mai 2022

Les Voleurs Fantômes atteignent le lieu du trésor qui leur permettra de faire subir à Futaba la métanoïa qu'elle désire. La troupe est alors accueillie par une créature hybride, arborant le visage de la mère de la jeune fille, une entité façonnée par sa psyché. Alors qu'un combat s'engage, Futaba parvient à pénétrer son propre Palais et à faire face à ses démons, chamboulant ainsi le cours de l'affrontement...


Le volume précédent s'est montré à la fois décevant et instructif, prouvant qu'un jeu comme Persona 5 ne se prête pas à une adaptation minutieuse concernant son pan exploration de donjon, un aspect qui ne brille qu'en terme de gameplay. Alors, parce que cette suite atteint le climax de l'arc, son rythme s'en voit amélioré, et la conclusion du chapitre dédié à Futaba se fait avec une certaine intensité et beaucoup d'intérêt en ce qui concerne le développement de la jeune fille.


Et parce que le personnage de Futaba semble cher pour Hisato Murasaki, le mangaka, une belle part du tome vient décortiquer l'étape intermédiaire guidant la hackeuse vers les rangs des Voleurs Fantômes. Bien qu'il ne s'attarde pas sur la période des vacances d'été du jeu, l'auteur parvient à retranscrire avec sa narration les points forts du développement de l'adolescente, en arborant notamment toute l'intrigue centrée sur sa défunte mère. Un point que le récit ne pouvait se permettre de négliger, tant il prendra de l'importance par la suite.


Après un arc majeur, une transition s'opère en vue de la partie suivante de l'histoire. L'heure est donc aux vacances d'été qui sont synonyme de détente pour nos héros, mais pas seulement. En attendant que la troupe flaire sa nouvelle cible, différents aspects de la trame sont mis en évidence, de l'enquête de Sae Niijima jusqu'au développement du personnage de Kasumi, en arrière-plan pour l'instant, mais dont les interventions sont nécessaires si le manga compte adapter l'histoire de « Royal », la version enrichie du jeu de base. Ce neuvième tome condense ainsi énormément d'éléments, des informations dont les fans des jeux ont conscience mais qui doivent être transmises à quiconque découvrirait l'intrigue par le manga. Et c'est là l'exercice le plus délicat, un défi qu'accomplissait brillamment Hisato Murasaki sur les débuts, mais qui lui posent peut-être davantage de soucis maintenant que le scénario se complexifie. Pour un néophyte, la lecture du volume demandera alors une attention soutenue afin d'engranger comme il se doit le lot de données de cet opus, d'autant plus que certaines séquences passent parfois du coq à l'âne, sans réelles transitions. Un exercice d'attention minutieux mais qui sera payant, tant la suite de l'histoire se montrera captivante, si Hisato Murasaki parvient à la retranscrire avec aisance.


Malgré ces remarques, nous faisons face à un bon volume qui parvient à condenser le mieux possibles énormément d'éléments, tout en profitant toujours du cachet du mangaka qui donne une singularité à cette version. Le tome suivant devrait aborder un arc que beaucoup considèrent comme la bête noire du jeu, quand bien même celui-ci serait charnière pour le cours de l'intrigue de Persona 5. Et parce que l'auteur a peut-être conscience de certains éléments qui ont gêné les joueurs, il fait ici une préparation subtile, notamment par les réactions de Morgana et ses rapports conflictuels avec Ryuji.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
15 20
Note de la rédaction