Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 20 Février 2020
Aigis, qui se questionne de plus en plus sur son humanité, voit d'un mauvais œil Ryoji, le nouvel élève récemment arrivé. Une haine qu'elle ne peut s'expliquer, aussi elle décide de le confronter à un moment où le jeune homme ne devrait pouvoir exister : l'heure des ombres. La véritable menace derrière les Shadows est sur le point d'être dévoilée, tandis qu'Aigis se remémore son arrivée, ses rencontres et son passé...
Aigis est à l'honneur sur la couverture, ce qui n'a rien d'anodin. L'androïde est la véritable figure centrale de cet opus, puisque Shuji Sogabe a décidé d'y inclure tous les éléments importants concernant le personnage, ce aussi bien pour le développer que pour faire avancer l'intrigue, et pas qu'un peu !
La construction du scénario du manga Persona3 a toujours été très particulière, l'adaptation ayant été conçue pour les fans et non pas pour le lecteur néophyte. Forcément, ces derniers ont de quoi être perdus, mais ce septième volume tente de recadrer les choses, ce en abordant bon nombre d'éléments via la figure d'Aigis. L'introduction du personnage est enfin développée, et sa psychologie s'étoffe peu à peu. Le robot est souvent très apprécié des fans du jeu, et ce volume aide à comprendre pourquoi, la rendant même émotionnellement très efficace.
Mais la surprise vient de sa confrontation avec Ryoji, ce qui amène toutes les révélations dont le titre avait besoin. Il faut dire qu'à part la menace Strega, il ne restait plus beaucoup d'enjeux au sein du récit. La donne est clairement changée, ce avec des informations cruciales qui permettent au manga d'amorcer son arc final. Pour le lecteur qui découvre Persona3 via le manga, une relecture de l'ensemble s'imposera sûrement pour comprendre à quel point Katsura Hashino, le directeur du jeu d'origine, avait prévu toute cette intrigue, d'autant plus que le rythme du manga force Shuji Sogabe à aller assez vite sur certaines informations. Mais le récit se dote alors d'une dimension apocalyptique appréciable, faisant écho à la thématique de la Mort omniprésente depuis le début, avec quelques tonalités bibliques comme celle du Jugement Dernier. Le manga change de ton, devient plus grave encore qu'il ne l'était jusque-là, et ce tout en parvenant à faire progresser son casting, de manière très efficace.
Malheureusement, les bémols de la construction du manga empêchent ce chamboulement scénaristique d'être aussi percutant que dans le jeu, c'est un fait, tandis que les néophytes auront peut-être plus de mal à être convaincu par ce twist survenant après une construction du scénario en puzzle. Néanmoins, les éléments sont là pour que l'arc final de Persona3 soit plus agréable, plus linéaire aussi, afin de permettre à chacun de se plonger comme il se doit dans le climax. En terme d'intensité, nous avons sans doute ici le volume le plus prenant, jusqu'à présent. On apprécie aussi que Shuji Sogabe progresse dans sa manière d'écrire l'adaptation, aussi voilà deux tomes de suite que son manga se révèle très prenant. On espère que ça durera sur les quatre volumes restants !
Aigis est à l'honneur sur la couverture, ce qui n'a rien d'anodin. L'androïde est la véritable figure centrale de cet opus, puisque Shuji Sogabe a décidé d'y inclure tous les éléments importants concernant le personnage, ce aussi bien pour le développer que pour faire avancer l'intrigue, et pas qu'un peu !
La construction du scénario du manga Persona3 a toujours été très particulière, l'adaptation ayant été conçue pour les fans et non pas pour le lecteur néophyte. Forcément, ces derniers ont de quoi être perdus, mais ce septième volume tente de recadrer les choses, ce en abordant bon nombre d'éléments via la figure d'Aigis. L'introduction du personnage est enfin développée, et sa psychologie s'étoffe peu à peu. Le robot est souvent très apprécié des fans du jeu, et ce volume aide à comprendre pourquoi, la rendant même émotionnellement très efficace.
Mais la surprise vient de sa confrontation avec Ryoji, ce qui amène toutes les révélations dont le titre avait besoin. Il faut dire qu'à part la menace Strega, il ne restait plus beaucoup d'enjeux au sein du récit. La donne est clairement changée, ce avec des informations cruciales qui permettent au manga d'amorcer son arc final. Pour le lecteur qui découvre Persona3 via le manga, une relecture de l'ensemble s'imposera sûrement pour comprendre à quel point Katsura Hashino, le directeur du jeu d'origine, avait prévu toute cette intrigue, d'autant plus que le rythme du manga force Shuji Sogabe à aller assez vite sur certaines informations. Mais le récit se dote alors d'une dimension apocalyptique appréciable, faisant écho à la thématique de la Mort omniprésente depuis le début, avec quelques tonalités bibliques comme celle du Jugement Dernier. Le manga change de ton, devient plus grave encore qu'il ne l'était jusque-là, et ce tout en parvenant à faire progresser son casting, de manière très efficace.
Malheureusement, les bémols de la construction du manga empêchent ce chamboulement scénaristique d'être aussi percutant que dans le jeu, c'est un fait, tandis que les néophytes auront peut-être plus de mal à être convaincu par ce twist survenant après une construction du scénario en puzzle. Néanmoins, les éléments sont là pour que l'arc final de Persona3 soit plus agréable, plus linéaire aussi, afin de permettre à chacun de se plonger comme il se doit dans le climax. En terme d'intensité, nous avons sans doute ici le volume le plus prenant, jusqu'à présent. On apprécie aussi que Shuji Sogabe progresse dans sa manière d'écrire l'adaptation, aussi voilà deux tomes de suite que son manga se révèle très prenant. On espère que ça durera sur les quatre volumes restants !
03/12/2020 