Peleliu Vol.5 - Manga

Peleliu Vol.5 : Critiques

Peleliu - Rakuen no Guernica

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 30 Mai 2019

Après avoir connu les bombardements, le harcèlement de l’infanterie américaine et la famine ; Tamaru, Yoshiki et Kosugi retrouvent doucement leurs forces au sein de leur routine quotidienne qui se résume à trouver de la nourriture et un abri pour échapper à une mort certaine. Cependant cet équilibre précaire est sur le point de s’améliorer lorsque Tamaru découvre un étrange message gravé sur le sol près de provisions américaines.

Alors que le rythme du manga de Takeda commençait à s’essouffler sur le dernier volume, il réussit ici à nous tenir en haleine par ce changement soudain d’intrigue. Terminé la famine, l’heure est au regroupement puisque Tamaru et ses camarades retrouvent une tête amicale, le sous-lieutenant Shimada. Grâce au message découvert par le mangaka en devenir, la majorité des survivants de Peleliu qui s’étaient dispersés en petits comités s’agglutinent autour des officiers survivants. L’objectif est alors ni plus ni moins que d’infiltrer la base américaine pour y récupérer discrètement des précieuses provisions alimentaires. Une opération risquée mais envisageable et qui plus est primordiale pour la survie du reliquat de la garnison japonaise de l’île. C’est donc sous le commandement de Shimada que Tamaru participe à l’opération de ravitaillement en territoire ennemi.

Ce cinquième volume est donc un renouveau pour Tamaru et ses camarades ; la famine est derrière eux. On retrouve alors la même ambiance du premier volume, avant l’invasion américaine. Les différents groupes de survivants s’entraident pour former une nouvelle force nippone organisée. Entre les survivants de la première ligne de front, ceux de la côte Est de l’île, les renforts venus de Palaos, tous se mettent au service de Shimada et du lieutenant Takenouchi. Le premier défi pour ces officiers est de rétablir un semblant de cohésion de groupe. On a bien vu dans les volumes précédents que la famine ou les sentiments belliqueux de certains primaient sur l’intérêt général et donc n’était pas viable pour des opérations à grande échelle, ainsi que pour la viabilité d’un petit groupe de survivants. Or, grâce à l’aplomb de Shimada en tant qu’officier et le règlement du problème de ravitaillement, les hommes sont tout de suite plus familiers avec le concept de cohésion et de camaraderie.

Notamment, cette cohésion se retrouve par le nouvel espoir que donne Shimada aux survivants. Il donne des affectations diverses comme les missions de ravitaillement, la prospection des anciens bunkers du QG de Peleliu et donne une occupation à chaque membre du nouveau groupe de survivants en fonction de leurs aptitudes. C’est le cas pour Tamaru qui retrouve sa précédente affectation, ce qui lui redonne une certaine joie de vivre puisqu’il peut de nouveau contempler le paysage qui l’entoure, tout en restant aux aguets de son ennemi. Yoshiki et Kosugi ne sont pas en reste, Shimada est conscient de leurs atouts et leurs faiblesses et les utilisent consciencieusement pour l’avenir de la garnison.

Mais l’équilibre qu’instaure Shimada tiendra-t-il à l’avenir ? Après tout les forces américaines ne lésinent pas à continuer la traque aux survivants, un combat de guérilla est la seule solution envisageable pour continuer le conflit sur cette île isolée. Tamaru espère rentrer au pays, mais se doute-t-il un seul instant qu’au même moment l’archipel du Japon est inlassablement bombardé par les américains ? Takeda nous a prouvé ici qu’il était capable de retourner la situation et nous donner un rythme différent ; nul doute que ce nouvel « arc », instauré dans ce volume, donnera à notre cher Tamaru de nouveaux défis moraux dans un climat davantage anxiogène sur ce petit morceau de ‘paradis’ perdu dans le Pacifique.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur

15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs