Papillon Vol.2 - Actualité manga

Papillon Vol.2 : Critiques

Papillon - Hana to Chô

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 02 Mars 2012

Après avoir vu sa sœur jumelle et Ryusei, le garçon qu’elle aime, s’embrasser, Ageha a tout pour se sentir blessée. Mais elle peut compter sur le psychologue de son lycée pour lui remonter le moral et lui trouver ses propres faiblesses/erreurs. Cependant, c’est justement à ce moment-là que le psy pose le doigt sur un problème assez épineux : la relation entre Ageha et sa mère.

Alors que tout nous portait à croire que Miwa Ueda allait se concentrer sur le triangle amoureux formé par Ageha, Hana et Ryusei, elle nous surprend en entamant un thème qui n’avait été que superficiellement visité dans l’opus précédent : les relations familiales, dont notamment la corrélation maternelle. On avait pu observer dans le premier volet qu’Ageha avait passé la majeure partie de son enfance avec sa grand-mère, et ce n’est que récemment qu’elle s’en est retournée auprès de ses parents. Néanmoins, peut-on retourner dans un foyer auquel on a été aussi longtemps absent, et restaurer des liens normaux au sein de la famille ? Jusqu’ici Ageha, bien que se rendant compte de la distance qui la sépare de sa famille, a refoulé et relégué cette problématique comme un problème secondaire. Toutefois c’est dans les moments difficiles que les problèmes enfouis ont tendance à émerger comme un vase trop rempli, et notre héroïne va l’apprendre à ses dépens. Ainsi c’est à coup de flash back que l’auteure nous apprend l’affaire vue par Ageha sur sa relation avec sa famille, et surtout celle avec sa mère. Sans tomber dans l’excès de sentiments et le larmoyant, la mangaka nous raconte avec justesse le lien brisé entre une mère et sa fille jusqu’à prendre une tournure dramatique.

C’est par ce drame, que les réels sentiments et la vérité sur le passé vont se révéler au grand jour. L’auteure nous montre un passé douloureux, qu’un chacun peut éprouver dans la vie de tous les jours, superbement mis en scène, accompagné de rapports justes, sans fioriture. Miwa Ueda prend le temps, pour notre plus grand plaisir, de développer la réconciliation entre la mère et la fille (par une scène familiale chaleureuse pleine de significations), tout en faisant revenir notre héroïne dans la vie de tous les jours. Ageha pourra alors expérimenter le fait qu’il suffit de se sentir bien dans au moins une relation pour que les choses qui nous apparaissaient difficiles deviennent des choses banales et gérables.

Cette réconciliation n’aurait évidemment pas été possible sans l’intervention de notre cher psychologue scolaire, qui n’hésitera pas à user de tous les stratagèmes inimaginables pour pousser la mère et la fille à briser le carcan qu’elles s’étaient forgées pendant toutes ces années passées. Même si parfois les interventions du personnage du psy se limitent à faire avancer le récit et paraissent quelques fois sur-jouées, la mangaka n’en oublie pas pour autant de rendre le personnage attachant, intéressant et drôle.

L’auteure nous surprend encore agréablement en faisant en sorte qu’Ageha s’occupe de deux mignons petits nourrissons, seulement s’ils ne pleuraient pas et ne faisaient pas de bêtises. On se complaît alors dans une situation cocasse bien amusante, tout en apprenant à notre héroïne les sentiments difficiles que peut éprouver une mère.

En conclusion, Miwa Ueda nous offre de manière surprenante un volume mêlant habilement drame, réalisme, drôleries, et où les sentiments véhiculés sonnent superbement justes. Que dire de plus, c’est magnifique !


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
titali
18 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs