Pandora Hearts Vol.1 - Actualité manga
Pandora Hearts Vol.1 - Manga

Pandora Hearts Vol.1 : Critiques

Pandora hearts

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 16 Juillet 2010


Une grande notoriété acquise avant même de sortir en France, une belle campagne publicitaire, une exposition dédiée lors de la dernière Japan Expo... On peut dire sans trop se mouiller que Pandora Hearts était une licence attendue, et que les éditions Ki-oon placent de gros espoirs dessus. Reste à voir si le jeu en vaut la chandelle.

Oz Vessalius est le jeune héritier de l'un des grand duchés du pays. Âgé de 15 ans, l'heure est venue pour lui de passer sa cérémonie de passage à l'âge adulte. Mais pendant la cérémonie, des bourreaux masqués remettent en cause sa propre existence et le précipitent dans l'Abysse, pour un crime dont il ignore tout. Au coeur de ce monde sombre, mystérieux et coupé de tout, il fait la connaissance d'Alice, une étrange jeune fille aux pouvoirs mystérieux, qui nourrit le même objectif que lui: quitter cet endroit. Les deux jeunes gens en viennent à conclure ensemble un pacte pour s'échapper. C'est le début de l'aventure pour Oz, attendu par l'organisation secrète Pandora, qui a pour but de lever le voile sur les mystères de l'Abysse...

Pandora Hearts nous fait rapidement entrer dans le vif du sujet: après quelques notes d'humour et une présentation rapide de certains des principaux personnages, tout s'enchaîne pour Oz, qui se retrouve dans l'Abysse et en ressort tout aussi vite avec la mystérieuse Alice en lui. Et c'est à peu près tout ce qui se passe, concrètement, dans ce volume d'ouverture: en parallèle, tout le reste sert à planter un background ô combien bourré de mystères: nombreux personnages étranges, conflits entre familles rivales, secrets bien gardés, visions macabres et fantastiques, univers semi-gothique intrigant qui ne demande qu'à se dévoiler... Ce premier tome part un peu dans tous les sens, dans le bon sens du terme. Les mystères s'annoncent nombreux, l'univers très riche, les déjà nombreux personnages intrigants, et au beau milieu de tout ceci, le lecteur, à l'instar d'Oz, se sent un peu perdu. L'auteure Jun Mochizuki jette ici et là pléthore d'éléments mystérieux vraisemblablement destinés à s'emboîter par la suite, sans jamais chercher à éclaircir quoi que ce soit pour le moment.

Pari risqué, qui s'annonce gagnant, grâce au style de la mangaka: puisant ses sources dans les romans sombres anglais du dix-neuvième siècle, s'inspirant sans rougir d'Alice au Pays des Merveilles, ne serait-ce qu'à travers certains éléments (la montre, le lapin) ou les noms des personnages (Alice, Dledee et Dledum...), Mochizuki mélange éléments humoristiques, mystérieux et inquiétants le plus naturellement du monde pour nous offrir un cocktail détonnant, porté par une vision toute personnelle d'une Angleterre victorienne un brin sordide. Le coup de crayon, s'il montre encore des signes d'immaturité de par l'inégalité ou le manque de détails des personnages et des décors par instants, se révèle expressif, personnel et attachant, et ne demande qu'à se peaufiner. Les fonds ne sont pas toujours présents, mais quand ils sont là, ils s'avèrent réussis et participent activement à l'ambiance générale. Il en est de même pour les vêtements souvent travaillés. Chaque personnage a son propre style, est facilement reconnaissable et possède un certain charisme, ce qui est un plus indéniable dans une histoire destinée à utiliser de nombreux protagonistes.

Au final, pendant la lecture de ce premier tome, le lecteur se retrouve un peu comme Oz: un peu perdu face à tous les personnages et tous les mystères qui sont déjà en place dans ce monde sombre et confus. On ne comprend pas encore grand chose, mais l'essentiel est là: Jun Mochizuki réussit sans difficultés à titiller notre curiosité, et l'on n'a qu'une seule envie, celle de découvrir en même temps que le héros les nombreux secrets de l'Abysse et de l'univers de Pandora Hearts.

Du côté de l'édition, c'est à nouveau du tout bon pour les éditions Ki-oon: première page en couleurs, impression, traduction et adaptation de qualité.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs