Palais - Samji Vol.6 : Critiques

La relation entre deux individus n’est pas toujours qu’une affaire individuelle mais peut rapidement être considérée comme un problème d’état, c’est ce que nous montre ici le sixième tome de Palais. Shin et Chae-gyeong ont du mal à s’accorder, s’entendre et faire bonne figure, ce qui affaiblit considérablement cette dernière, dont la faible santé n’est plus à montrer. La reine tente donc de les rapprocher en leur faisant consommer le mariage avant l’âge autorisé, de manière officieuse, pour renforcer les liens du mariage qui existent entre eux. Mais les deux adolescents, une fois pris par surprise et enfermés pour la nuit dans une suite aménagée pour leur première nuit ensemble, ne satisferont pas les espoirs et désirs des dirigeantes du palais, le tout ne faisant que détériorer d’avantage la complicité entre les deux jeunes gens. L’un se trouve être jaloux et impatient tandis que l’autre croit ne pas être aimée pour de bon et ignore ce qu’elle croit être le jeu de son partenaire. En somme, il y a toujours ce problème crucial de communication entre le prince et sa femme, sans que la suite n’arrange quoi que ce soit …

Chae-gyeong n’est pas au bout de ses peines puisque lorsqu’elle laisse échapper un mot sur le cancer de son grand père, Shin l’empêcher de le visiter, raison pour laquelle elle se repose sur Yul avant de reprendre ses esprits et de l’envoyer paître. Ce tome ne présente pas d’avancée magistrale, si ce n’est cette histoire de maladie qui permet de clarifier quelque peu la relation que la princesse entretient avec Yul. On trouve alors une héroïne plus fragile depuis sa perte d’élan, d’avantage pleurnicharde et faible. Une évolution qui est intéressante connaissant l’habituelle personnalité et comportement de la princesse. La suivre dans les moments difficiles, comprendre les multiples inquiétudes qui la tiraillent, prendre parti pour Shin ou Yul, voilà le rôle du lecteur qui ici s’en donne à cœur joie. Ceci dit, les interventions de la reine mère ne sont pas toujours pertinentes, et la tentative de jeter l’humour sur des personnages bien secondaires est un peu maladroite. Garder le rire pour le garder n’a rien de bien passionnant, et l’on préférerait alors avoir à faire à un réel ton plus grave dans le récit.