Netsuzô Trap - NTR Vol.2 - Actualité manga

Netsuzô Trap - NTR Vol.2 : Critiques

Netsuzou Trap - NTR

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 23 Avril 2020

Chronique 2

Yuma le savait, elle devait s'y être préparée: le séjour au ski devait marquer une étape importante dans sa relation avec Takeda... mais le comportement de Hotaru a jeté en elle un trouble qui fait qu'elle ne parvient toujours pas à s'impliquer pleinement dans sa relation amoureuse, si bien qu'au moment de passer à l'acte avec Takeda elle ne montre aucune envie et bien plus de crainte, finissant par un renoncement de son petit ami. Suite à ça, le retour du séjour est dur pour le jeune couple, en plein doute. Et les choses ne vont pas forcément s'arranger puisque les pensées de Yuma semblent plus tournées vers son amie d'enfance, dont elle commence à comprendre que la relation avec Fujiwara est peut-être beaucoup moins idyllique qu'elle ne le pensait...

Jouant sur l'immoral créneau du netorare mais également porté par un trait plaisant et par quelques brefs éléments intrigants, le premier volume de Netsuzô TRap -NTR- pouvait plaire autant que rebuter, et c'est aspect ne va certainement pas s'estomper avec ce deuxième opus, puisque celui-ci joue encore plus sur le fil de l'immoralité, au travers de relations qui ne sont vraiment pas au beau fixe.

Bien sûr, il y a toujours le comportement ambigu et sulfureux de Hotaro avec Yuma, la belle brune se plaisant toujours à essayer d'embarquer son amie entre ses bras pour des caresses, y compris ors des situations les plus inappropriées, comme lorsque Yuma est au téléphone avec Takeda. Personnage que la mangaka Naoko Kodama veut nébuleux, Hotaru est toutefois une fille dont on a déjà compris l'essentiel, et dont les raisons du comportement s'entrevoient encore mieux à partir de ce tome 2 via quelques moments: le petit flashback sur l'époque du collège où on voit une jeune fille très timide mais meurtrie par l'éloignement de Yuma au point d'adopter un certain comportement, et la petite discussion qu'elle a avec Yuma concernant sa définition de l'amour.

A partir de là, que reste-t-il ? Eh bien... pas forcément grand chose. Peut-être aura-t-on un peu plus de surprises et de vrais développements par la suite, mais pour l'heure, une fois la vérité sur Hotaru facilement comprise, ce deuxième tome ne va pas chercher loin. On se contente de suivre trois relations de couples nocives, entre celle entre Yuma et Hotaru qui relève de la tromperie, celle entre Yuma et Takeda où le pauvre garçon ne peut qu'être dans le doute face à une petite amie qui ne semble lui accorder quasiment aucune importance, oublie le rendez-vous et lui ment instinctivement, et, surtout, celle entre Hotaru et Fujiwara, qui prend réellement une tournure infâme. Infâme, puisque Fujiwara, comme on pouvait s'y attendre, se révèlera être une saloperie finie, frappant Hotaru, profitant juste de son corps sans le moindre sentiment pour elle (mais après tout, c'est réciproque), installant encore plus le doute en son ami Takeda pour tenter de lui-même en profiter derrière (paie ton ami)... Le mec semble avoir toutes les tares, et ça ne risque visiblement pas de s'arranger au vu du climax de dernière page abject.

A partir de là, l'un des problèmes de la série, c'est qu'après deux volumes, exception faite du gentil et heureusement pas trop bonne poire Takeda, il est impossible de ressentir la moindre empathie pour les autres personnages de la série. Fujiwara est une ordure de première classe, Hotaru cache certes des choses un minimum intéressantes mais rien ne vient vraiment les consolider suffisamment, Yuma commence déjà à agacer par son manque de jugeote, ses vagues questionnements évoluant peu et sa difficulté à réellement remettre activement les choses en question... On se contente alors de lire le volume sans en attendre grand chose, hormis éventuellement une dose d'immoralité pour celles et ceux aimant ça, et le plaisir que procure un dessin assez charmant dans les courbes de ses héroïnes.


Chronique 1

Après avoir surpris Hotaru se rhabiller aux côtés de son petit-ami, preuve qu'ils sont passés à l'acte, Yuma décide de faire de même avec Takeda. Seulement, l'envie la quitte, et la situation creuse un fosse dans le jeune couple. Après cette fin de séjour à la montagne désastreuse, Yuma cherche à recoller les morceaux avec Takeda. Seulement, quelque chose la préoccupe : son amie d'enfance est blessée à l'oeil, et elle est presque sûre qu'il s'agit de l’œuvre de Fujiwara...

Récit particulier versant totalement dans le NTR (ce n'est d'ailleurs probablement pas pour rien qu'il s'agisse des initiale de la série), Netsuzô Trap peinait à convaincre avec son premier tome, la faute à un côté immoral beaucoup trop gratuit, et qui ne poussait jamais vraiment à une quelconque réflexion. La démarche est assumée par Naoko Kodama, l'autrice, mais ce n'est pas pour autant que celle-ci devait se priver de quelques bonnes intentions d'écriture derrière son œuvre sulfureuse.

Alors, ce deuxième opus se place dans la droite lignée du précédent. Les relations entre les quatre personnages principaux sont soumises à une surenchère, de quoi presque faire pâlir de jalousie Les Liaisons Dangereuses. Un parti-pris qu'il convient d'accepter, la carte NTR étant jouée à fond et plus intensément que dans le premier volume, instaurant différentes tensions dramatiques tout le long de ces quelques nouveaux chapitres.

Pourtant, on sent une volonté de la mangaka de créer une certaine complexité, notamment à travers les figures de Yuma et Hotaru. Toutes deux sont des adolescentes parcourues par des émois pas toujours simples à saisir, notamment la jeune brune dont la psychologie s'avère toujours plus nébuleuse. Ca pourra constituer un atout pour certaines et certains, mais force est de constater qu'il reste difficile de s'attacher à des personnages un peu plus antipathiques à chaque fois. Toutefois, nous pouvons toujours relativiser avec le personnage de Fujiwara, un salaud parmi les salauds, dont il s'agit de l'unique rôle. Il est là pour semer la discorde, et c'est tout. Un antagoniste totalement manichéen et abject donc, même si nous ne sommes pas à l'abri d'un développement à son sujet.

On aurait pu se consoler sur quelques micro idées, comme le questionnement sur l'adultère, l'important sujet des féminicides, ou la barrière qu'il peut exister entre l'amitié et l'amour, barrière finalement responsable de la situation actuelle. Mais pour le moment, c'est totalement survolé, le récit étant même parfois à deux doigts de justifier certaines actions totalement méprisables de certains personnages.

Après deux volumes, on peut se faire une idée précise de Netsuzô Trap, un récit dont on cerne clairement la volonté, et qui est à apprécier pour ce qu'il est. C'est immoral, souvent écœurant, et sulfureux de manière très gratuite, malgré de petites volonté de raconter une histoire de personnages. Clairement pas le yuri le plus subtil publié par Taifu, loin de là, mais qu'on pourrait être tenté de surveiller d'un œil distant, au cas où.
   

Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Koiwai

10.5 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
10 20
Note de la rédaction