Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 27 Octobre 2022
Jusque-là comme coupé du monde en compagnie de sa "grande soeur", Yuu a vu son quotidien chamboulé de plus belle depuis l'irruption de la charmante mais énigmatique Haru, qui est elle-même une entité démoniaque s'intéressant de près à notre héros. Cette jolie blondinette tâche de s'immiscer au mieux dans le quotidien du bourg, et pourtant elle risque de réveiller bien des choses dès lors que Ryo, l'oncle de Yuu, a enfin l'occasion de sortir de l'hôpital...
Iida Pochi nous amène alors ici, pendant la majeure partie de ce tome, un certain focus sur Ryo et sur une figure qui a eu une importance capitale pour lui puisqu'il l'a sincèrement aimée: Yôko, une fille souvent hospitalisée et qui rêve de visiter le monde au-delà de l'hôpital, de l'école et de sa maison. De fil en aiguille, la mangaka, sans avoir besoin de rentrer dans les détails, laisse comprendre le rapport que Ryo avait cette fille, la tragédie qui l'a frappée, et surtout qui était Yôko par rapport à Yuu, chose qui se devine facilement mais qui reste correctement menée.
Et dès lors, de par la ressemblance frappante de Yôko avec Haru, il va de soi que cette dernière prend une place encore plus trouble dans le récit, au même titre que notre héroïne qui, bien que beaucoup plus discrète dans ce tome, continue de jouer auprès de Yuu les grandes soeurs modèles... mais est-ce purement sincère ou calculé ? Là-dessus, le doute reste assez efficacement entretenu, entre Haru qui émet de forts doutes si Yuu devait découvrir la véritable apparence de l'envoûtante divinité malfaisante, et notre héros qui affirme pourtant encore le lien fort qui l'unit à cette soeur.
Concrètement, les éléments d'approfondissements et de révélations restent toujours plutôt succincts, lisses, en surface, mais il restent portés par l'atmosphère assez envoûtante et un peu hors du temps que l'oeuvre a montrée jusqu'à présent, d'autant plus quand c'est Yuu lui-même qui continue de narrer cette époque comme une parenthèse heureuse dans sa vie, comme si elle n'était pas vouée à durer...