My Bodyguard - Actualité manga

My Bodyguard : Critiques

Omamorishimasu, Dokomademo

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 10 Février 2015

Un nouveau JUNKO c’est toujours un plaisir, et c’est donc joyeusement que l’on se lance dans la lecture de ce one-shot proposé par Taïfu. On fait donc la connaissance de Takanashi Akira, un jeune homme plein d’ambition qui quitte sa campagne natale, ennuyeuse et prévisible, pour se lancer dans la grande vie à Tokyo. Tout va bien, il y a trouvé un travail et compte bien y réussir. Oui, mais à peine arrivé le voilà qu’il découvre que l’entreprise l’ayant embauché vient de faire faillite. Le jeune homme n’a plus vraiment d’autre alternative que rentrer, la queue entre les jambes, dans sa famille pour se faire entretenir encore un peu. Une situation inacceptable pour le jeune homme, qui préfère encore… profiter des autres. Akira va en effet rencontrer par hasard (à Tokyo !) un ami d’enfance, qui accepte de l’héberger le temps qu’il résolve son problème. Mais le temps passe, et Akira ne semble pas décidé à partir, et ce n’est pas la gentillesse de son ami Chihiro qui l’y aide. Ce dernier est particulièrement accueillant, et il se verrait bien rester encore chez lui de nombreux mois, nourri blanchi logé. Mais un jour, Chihiro est enlevé sous les yeux d’Akira, qui ne peut pas laisser passer ça et protège son ami en le sauvant de ses ravisseurs. Lui qui ne trouvait pas de travail, voilà qu’il est assigné garde du corps de Chihiro, héritier d’une grande famille, et ce pour un très bon salaire !


Là où d’ordinaire le personnage le plus fort est également dominant, sûr de lui et de ses sentiments, JUNKO en fait un hétérosexuel contrarié, totalement passif au début de leur relation physique. Quels sont ces sentiments qui s’invitent dans le cœur d’Akira ? Le jeune homme ne sait comment les gérer, si ce n’est en repoussant gentiment Chihiro dans un premier temps. Sauf que ce dernier, avec son sourire désarmant, finira par séduire l’impossible Akira. C’est une trame assez classique, malgré tout, que nous propose l’auteur. Deux personnages qui se connaissent depuis longtemps, l’un qui garde des souvenirs chers, une différence de statuts… En un seul tome, la mangaka ne pouvait faire que du facile, mais néanmoins efficace. Il faut donc comprendre que « My bodygard » est bon divertissement, sympathique, léger, progressif puisque l’auteur prend son temps pour amener la relation malgré le peu de place dont elle dispose dans son manga. L’amitié et l’amour se mêlent au sein d’une histoire sympathique, malheureusement pas suffisamment creusée pour être touchante. Mais il est rafraîchissant de voir que pour Akira, les choses s’installent peu à peu, progressivement et sans précipitation. Ce sont les évènements de la vie quotidienne, les hasards et la banalité qui peuvent instaurer l’Amour, à travers un récit tout en délicatesse.


Point bonus encore, les graphismes. Les traits sont ronds, courbes, les visages et les positions très expressives. Vraiment, le trait de l’auteur apporte quelque chose au manga qui prend alors une dimension supplémentaire dans l’émotivité de ses personnages. Les protagonistes sont typés, fins, différents les uns des autres. JUNKO sait exprimer l’âge, les différentes générations de personnages. Ils montrent leurs émotions clairement et à part quelques erreurs de proportions ou des chibis un peu simplets, le trait est sans défaut. Les arrières plans sont toutefois un peu simples, et l’auteur a un peu d’exagération notamment dans les rougissements et la honte des personnages. Fait assez rare pour être précisé : ici, c’est plutôt du yaoi blue puisqu’on ne s’attache pas vraiment à la relation sexuelle. C’est malgré tout un manque, quand on remarque l’évolution d’Akira et le chemin qu’il a fait, sans aboutir totalement. L’auteur nous laisse le loisir d’imaginer la suite, mais c’est malgré tout par la sensualité qu’elle marque nos esprits, et ici il manque un peu d’aboutissement au récit. Un manga un peu en deçà de ce qu’elle peut faire, donc, même si agréable malgré tout.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs