Museum - Graphic Vol.2 - Actualité manga
Museum - Graphic Vol.2 - Manga

Museum - Graphic Vol.2 : Critiques

Museum - the serial killer is laughing in the rain

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 15 Novembre 2017

Au fil de son enquête pour rattraper le serial killer au masque de grenouille, le lieutenant Sawamura a fini par comprendre que celui a pris pour cible les jurés d'un procès... dont son épouse faisait elle aussi partie. Mais il est déjà trop tard : sa femme et son fils sont portés disparus, et Sawamura a en plus dû accuser le choc de la mort de son jeune coéquipier. Désormais, l'enquête est une affaire personnelle, et le lieutenant est prêt à tout pour retrouver sa famille et pour dénicher le meurtrier... à moins que ce ne soit le meurtrier qui vienne à lui.


Pris au piège par celui qu'il traque, Sawamura devient sa cible, et est assommé. Quand il se réveille, il est enfermé dans une petite pièce sombre que seul un mot de passe peut ouvrir. A lui de comprendre quel peut être le code, sans encore savoir à quel point son tortionnaire va lui faire perdre pied et le pousser aux limites de l'horreur...


Après un premier pavé qui nous offrait une enquête sombre et extrêmement malsaine digne d'un film comme Se7en, Ryôsuke Tomoe change quelque peu la donne dans ce deuxième et dernier volume de l'édition Graphic de Museum, dès lors que Sawamura se retrouve enfermé, pris au piège par le retors meurtrier. Pendant quasiment tout le tome, c'est une atmosphère en forme de huis clos qui attend un lecteur qui risque fort d'avoir ses nerfs mis à rude épreuve plus d'une fois, à l'instar d'un lieutenant complètement acculé. Enfermé il ne sait où, Sawamura n'a pas d'autres choix que de se plier aux exigences du tueur... qui est loin de faire tout ça par hasard, puisque son petit "jeu" est voué à servir sa nouvelle mise en scène macabre. Et réellement, le mangaka nous immerge complètement, en premier lieu parce qu'il sait très habilement faire ressentir ce que traverse le lieutenant. Tout au long du tome, le dessinateur joue à merveille sur les cadrages intérieurs, où l'enfermement de Sawamura se vit en même temps que lui. Dans ce cadre étriqué, tout en variant les angles, on est souvent placé au plus près du lieutenant, au point que l'on aurait presque l'impression d'être à ses côtés, dans la même situation proche de la claustrophobie. On assiste à une vraie leçon de mise en scène d'un auteur souvent virtuose sur ce point, une leçon qui sert parfaitement le travail sur les changements d'humeur du personnage principal qui, suivant ses avancées, pourra péter les plombs, se mettre à réfléchir pour s'en sortir, être confronté à des situations horribles où le désespoir et la colère pourraient s'emparer de lui... Alors, saura-t-il éviter de tomber dans le piège de la mise en scène méticuleuse du macabre meurtrier ?


Au bout d'un volume rondement mené, qui tient en haleine constamment et qui sait très bien retranscrire l'atmosphère malsaine et glauque à souhait, la réponse qui se dessine, au final, est très classique et plutôt prévisible, mais elle ne déçoit pas : on a bel et bien une fin, et elle colle bien au récit. En deux tomes (trois dans l'édition standard), Museum se révèle être une vraie pépite dans sa catégorie, dont on savoure encore plus la mise en scène dans le grand format de cette édition graphique.


Tout comme le tome 1, le volume 2 de cette édition en grand format propose en exclusivité un chapitre bonus certes assez court, mais vraiment intéressant, dans la mesure où il revient sur l'enfance du meurtrier, bouclant ainsi la boucle comme il se doit, tout en offrant une ultime note malsaine.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs