Critique du volume manga
Publiée le Mardi, 18 Mai 2021
Moriarty arrive à la barre symbolique des 10 volumes, un nombre que les éditions Kana semblent avoir voulu marquer à leur manière. Ainsi, en plus de la jaquette standard, similaire à l'édition japonaise, mettant à l'honneur Miss Hudson et se situant au verso, on a droit, au recto, à une jaquette inédite à l'effigie de William, et ponctuée d'un joli marquage doré sur le logo-titre. Une petite initiative sympathique !
Pour le reste, côté intrigue, on replonge fort logiquement au coeur de l'arc entamé dans le tome précédent et se focalisant sur le "chevalier blanc" Adam Whiteley, ce jeune député de la Commune, bien décidé envers et contre tout à faire passer sa loi en vue d'offrir plus d'égalités dans le pays. Mais non seulement les nobles de la chambre des Lords y sont fortement opposés afin de ne pas perdre leurs privilèges, mais en plus ces derniers ont le soutien de Milverton, le magnat de la presse londonienne, dont la puissance n'a d'égale que la cruauté... Appuyé par les Lords, Milverton en entrepris de briser la réputation de Whiteley et l'amour que le peuple lui porte, quitte à faire courir dans sa presse ce que, de nos jours, on pourrait appeler des "fakes news" calomnieuses. Et c'est donc dans ce contexte délicat que le clan Moriarty, pour tester Whiteley, s'apprête à lui remettre la liste détaillée de tous les crimes et malversations des Lords de la chambre. Le jeune député idéaliste sera-t-il aussi blanc qu'il en a l'air ? Publiera-t-il ce document pour servir ses ambitions personnelles, ou cherchera-t-il à négocier secrètement avec les Lords pour faire passer sa réforme électorale ?
Le volume commence surtout par nous présenter un peu les proches de Whiteley (son petit frère handicapé adoré, son précieux associé, sa maîtresse de maison), puis par nous démonter toute la droiture du jeune homme. Entre autres, et quand bien même les nobles manigancent pour ruiner sa réputation, le coup du parc confirme la blancheur du jeune député, bien moins soucieux de son honneur que de la joie des enfants, si bien qu'il dégage de plus belle une aura de "chevalier blanc" se battant pour des convictions justes. Alors quand Moriarty finit enfin par lui remettre le fameux document pouvant mettre à mal bien des Lords, on attend impatiemment de voir ce que le député en fera.
Un peu gros, car le scénariste Ryosuke Takeuchi ne cherche pas forcément les nuances: on a un certain manichéisme entre le tout blanc Whiteley et le tout noir Milverton, et certains textes sont un peu en mode gros sabots (surtout quand Milverton se vante d'être le mal incarné et de jouir en voyant les hommes chuter et se salir, c'est bon, on a compris). Et intéressant, non seulement parce que les auteurs proposent quelques moments-choc n'épargnant pas certaines horreurs très cruelles afin de faire sombrer Whiteley, mais aussi pour la place que le "Prince du crime" finit par prendre à l'issue de tout ceci... Son image change forcément aux yeux du peuple, il confirme qu'il n'est ni tout blanc ni tout noir contrairement à Whiteley et Milverton... Et en prime, les suspicions sont toujours plus fortes à l'égard de Moriarty, à la fois de la part de Milverton et de celle de Sherlock.
Le scénariste manque un peu de finesse sur certains points, mais le récit reste efficace et assez addictif dans ses grandes lignes. C'est avec toujours autant de curiosité que l'on attendra la suite, d'autant que les toutes dernière pages font entrer le récit dans une nouvelle étape-clé des aventures de Sherlock Holmes... et de la vie personnelle de Watson !
Pour le reste, côté intrigue, on replonge fort logiquement au coeur de l'arc entamé dans le tome précédent et se focalisant sur le "chevalier blanc" Adam Whiteley, ce jeune député de la Commune, bien décidé envers et contre tout à faire passer sa loi en vue d'offrir plus d'égalités dans le pays. Mais non seulement les nobles de la chambre des Lords y sont fortement opposés afin de ne pas perdre leurs privilèges, mais en plus ces derniers ont le soutien de Milverton, le magnat de la presse londonienne, dont la puissance n'a d'égale que la cruauté... Appuyé par les Lords, Milverton en entrepris de briser la réputation de Whiteley et l'amour que le peuple lui porte, quitte à faire courir dans sa presse ce que, de nos jours, on pourrait appeler des "fakes news" calomnieuses. Et c'est donc dans ce contexte délicat que le clan Moriarty, pour tester Whiteley, s'apprête à lui remettre la liste détaillée de tous les crimes et malversations des Lords de la chambre. Le jeune député idéaliste sera-t-il aussi blanc qu'il en a l'air ? Publiera-t-il ce document pour servir ses ambitions personnelles, ou cherchera-t-il à négocier secrètement avec les Lords pour faire passer sa réforme électorale ?
Le volume commence surtout par nous présenter un peu les proches de Whiteley (son petit frère handicapé adoré, son précieux associé, sa maîtresse de maison), puis par nous démonter toute la droiture du jeune homme. Entre autres, et quand bien même les nobles manigancent pour ruiner sa réputation, le coup du parc confirme la blancheur du jeune député, bien moins soucieux de son honneur que de la joie des enfants, si bien qu'il dégage de plus belle une aura de "chevalier blanc" se battant pour des convictions justes. Alors quand Moriarty finit enfin par lui remettre le fameux document pouvant mettre à mal bien des Lords, on attend impatiemment de voir ce que le député en fera.
Un peu gros, car le scénariste Ryosuke Takeuchi ne cherche pas forcément les nuances: on a un certain manichéisme entre le tout blanc Whiteley et le tout noir Milverton, et certains textes sont un peu en mode gros sabots (surtout quand Milverton se vante d'être le mal incarné et de jouir en voyant les hommes chuter et se salir, c'est bon, on a compris). Et intéressant, non seulement parce que les auteurs proposent quelques moments-choc n'épargnant pas certaines horreurs très cruelles afin de faire sombrer Whiteley, mais aussi pour la place que le "Prince du crime" finit par prendre à l'issue de tout ceci... Son image change forcément aux yeux du peuple, il confirme qu'il n'est ni tout blanc ni tout noir contrairement à Whiteley et Milverton... Et en prime, les suspicions sont toujours plus fortes à l'égard de Moriarty, à la fois de la part de Milverton et de celle de Sherlock.
Le scénariste manque un peu de finesse sur certains points, mais le récit reste efficace et assez addictif dans ses grandes lignes. C'est avec toujours autant de curiosité que l'on attendra la suite, d'autant que les toutes dernière pages font entrer le récit dans une nouvelle étape-clé des aventures de Sherlock Holmes... et de la vie personnelle de Watson !