Montage Vol.11 - Actualité manga

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 23 Décembre 2015

Poursuivant leurs recherches à Okinawa auprès de Kyôko Gibson, Yamato et Miku doivent désormais faire face à l'infâme Suzuki, qui tombe enfin le masque face à eux après avoir été pris au piège... Mais nos deux héros peuvent-ils vraiment avoir le dessus sur cet homme brutal et vicieux, qui semble capable des pires bassesses pour mettre la main sur les 300 millions ? La réponse arrive rapidement quand les deux adolescents sont contraints de repartir en cavale suite à l'arrivée de l'inspecteur Madanbashi...

Suite et fin de la confrontation contre Suzuki dans ce onzième volume qui se veut particulièrement rythmé et tendu, que ce soit à travers la menace que représente cet homme abject en tous points, ou la course-poursuite qui s'enclenche à partir de l'entrée en jeu d'une troisième force : la police emmenée par Madanbashi. Et de ce côté-là, pas de problème : une nouvelle fois, Jun Watanabe sait entretenir un certain suspense... Mais cela est-il suffisant ?

C'est loin d'être sûr pour un lecteur un minimum regardant, tant le mangaka accumule une nouvelle fois des petites tares qui tendent à être de plus en plus irritantes. En tête, le rôle de Miku, qui, après 11 volumes, continue d'enchaîner des petites boulettes de cruchotte : cette fois-ci, la gourde trouve le moyen de tomber bêtement inconsciente, ou encore a la "bonne idée" de dire le lieu où se trouve l'argent alors que Suzuki gît à ses pieds... On devine immédiatement la suite. Et puis, au bout de gros rebondissements qui certes assurent le spectacle, mais arrivent de façon trop réglée (l'hélicoptère qui débarque juste où il faut et quand il faut...), on reste consterné, voire hilare face à une mort on ne peut plus ridicule, qui arrive comme ça, telle une "punition divine"... Quelque part, voilà qui est à l'image du personnage concerné : totalement too much, et plus ridicule qu'effrayant à force d'avoir été exagéré dans ses tares. Quant à la très vague intrigue autour de l'enlèvement de Catherine (cliché bien exagéré de la serveuse américaine à gros seins) et de Kenny (cliché bien exagéré du black de l'armée américaine, avec le marcel, le mot "muscle" tatoué sur son épaule, et la dégaine de brute gentille), elle est un brin inutile...

Pourtant, à côté de ça, Jun Watanabe distille une nouvelle fois des informations capitales dans son intrigue, qui suffisent à entretenir comme il se doit l'envie de lire la suite. Ainsi découvre-t-on enfin les motivations un peu folles de Taisei, ainsi que ce qu'il est advenu d'un homme jusque là rarement évoqué : Tamotsu Yokomizo, le quatrième compère du braquage... Des informations confirmant que l'auteur semble bel et bien savoir où il va dans son scénario, malgré toutes les voies détournées parfois médiocres qu'il peut prendre. Quant à la fin de tome, elle relance de plus belle les choses autour de certains personnages...

D'un côté, un sens du rythme qui est bien là et de nouvelles informations importantes et intéressantes. De l'autre, toujours ce goût irritant pour des rebondissements très gros et pour les personnages qui deviennent ridicule à force d'être exagérés. Ce onzième volume cristallise à la fois tout ce que l'on peut aimer et tout ce qui peut agacer dans la série.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
11.5 20
Note de la rédaction