Momo - La petite diablesse Vol.4 : Critiques

C’est finalement la fin de la cohabitation avec Momo et ses deux compagnons pour Yume, qui s’installe dans son nouvel appartement tout en promettant à la petite fille que sa porte lui est ouverte, Momo étant en effet triste de voir partir Yume avec le sourire aux lèvres. Elle quitte aussi Nanagi, alors que son cœur bat de plus en plus fort pour ce jeune homme mystérieux et bien entreprenant (pour un shojo !). Pourtant, la situation n’est pas si simple étant donné que Kanaka, l’ami d’enfance de Yume, aime la jeune fille depuis toujours et se la fait piquer par un presque inconnu en quelques mois. Mais au final, on ne s’attarde qu’extrêmement peu sur les mésaventures amoureuses de Yume, alors que la plupart du temps on reproche aux shojos de trop en faire. Là, absolument tout est centré sur Momo, même les détails les plus insignifiants et les situations les plus ennuyeuses, comme si la petite fille était la seule personne importante dans le manga à son nom. Tout est ici réglé avec un discours pitoyable sur l’amitié que Kanaka se résigne à éprouver. Comme si le véritable amour pouvait être aussi simple et doucereux ...

Pas de jalousie, pas de pertinence dans les sentiments du jeune homme et on voit bien que Mayu Sakai préfère se concentrer sur son personnages phares plutôt que sur les problèmes de vie de Yume ... dommage. De son côté, d’ailleurs, Momoi est légèrement perturbée par ce long séjour auprès de Yume. Le fait qu’on la considère comme gentille réveille en elle sa part sombre, celle qui a souffert de la trahison des autres représentants, celle qui doute et qui devient froide, distante de Momo. Celle qui ne croit pas à la gentillesse ni à l’affection de la jeune fille. Cela donne un tournant qui aurait pu être intéressant si par derrière la mangaka n’avait pas instauré sa fin de tome de manière aussi ridicule et peu émotive, avec un drame qui arrive comme un cheveu sur la soupe et se contente d’exister, tout bonnement. Ridicule, encore une fois. C’est sans doute en partie à cause de cela que ce tome quatre se révèle être le moins bon de la série, d’ailleurs.