Misako 34 ans, femme au foyer et étudiante : Critiques

Misako 34-sai Shufu de Joshi Kousei

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 19 Septembre 2023

Auteur officiant professionnellement dans le manga X depuis une douzaine d'années à un rythme plutôt modeste, Oobanburumai s'offre sa toute première publication française avec "Misako 34 ans, femme au foyer et étudiante", un titre qui est une traduction littérale du nom original "Misako 34-sai Shufu de Joshi Kousei".

Riche de 7 chapitres pour un total d'environ 210 pages, cette histoire a été initialement prépubliée dans le magazine Buster Comic de l'éditeur ti-net au Japon, et nous immisce auprès d'une femme au foyer pas franchement comme les autres. Voyant son fils incapable de retourner en cours en vue de son diplôme à l'université de Tokyo, Misako trouve un ultime stratagème: aller elle-même en classe, à la place de son enfant, pour sauver sa réputation. mais est-ce vraiment pour son fiston qu'elle fait ça ? En effet, la plantureuse trentenaire s'avère être quelque peu nymphomane sur les bords, et elle va très vite le démontrer quand, pour tuer son ennui en cours, elle ne trouve rien de mieux que de se masturber en s'enfonçant un gode, au risque d'attirer l'attention des autres élèves (tous masculins, tous très studieux, et tous lunetteux). Autant dire que la situation va trèèès vite partir en vrille, notre héroïne n'étant clairement pas farouche quand il s'agit de faire découvrir à ses nouveaux camarades de classe les joies du sexe, au risque de les déconcentrer et de les éloigner de leurs si chères études...

Pour profiter un tant soit peu de ce manga, il faut se mettre une idée en tête: il joue clairement la carte de la débilité, en se posant presque comme une sorte de comédie de mauvais goût où pas grand chose ne tient la route. Pour s'en convaincre, il suffit de voir la situation de départ non seulement crétine (une maman qui peut aller en cours sans souci à la place de son fils dans un bahut huppé) mais aussi incohérente (apparemment Misako se trompe de classe au début, sauf que le prof l'appelle bien et qu'elle a bien sa place attitrée), puis la façon dont les élèves sont quasiment tous présentés comme de grosses caricatures interchangeables de studieux puceaux binoclards. Et dès la première scène de sexe, c'est le début d'une avalanche de situations hautement invraisemblables où Misako n'aura de cesse de faire l'amour avec un ou plusieurs élèves en public, en essayant de se cacher de manière grotesque, que ce soit en pleine cérémonie, en cours de gym et on en passe. Et ce caractère totalement absurde, le mangaka semble tout à fait en avoir conscience puisqu'il joue parfois dessus à des fins clairement humoristiques, jusqu'à son improbable orgie de mamans finale découlant d'un malentendu ubuesque.

Alors, si l'on prend bel et bien ce récit comme une espèce de grosse comédie X neuneu, il y a de quoi s'amuser assez à la lecture... mais est-ce que cela peut suffire à un manga de ce registre ? Evidemment que non, car c'est la partie visuelle qui compte généralement le plus dans un hentai, et de ce côté-là ce n'est pas forcément aussi réjouissant, car même si l'on se laisse facilement entraîner par cette héroïne qui a le mérite d'assumer totalement ses insatiables désirs de sexe, le fait est que son design s'avère plutôt inégal. Certes, ses formes généreuses réjouiront sûrement une partie du lectorat, tout comme la diversité des pratiques (jouets, gangbang, orgie, éléments de cosplay... aucune partie du corps de Misako n'étant publiée), mais à part ça l'auteur propose un rendu froid, dépourvu de la moindre sensualité pour plutôt faire dans le bien juteux, et où les expressions faciales peinent à se diversifier en plus d'être parfois inégales.

A l'arrivée, ce hentai reste plutôt moyen, principalement à cause de son rendu graphique pas laid mais froid et plutôt basique, et malgré son côté comique et son héroïne qui s'assume. Quant à l'édition française, même si l'on reprochera un manque de diversité dans le vocabulaire utilisé autour du sexe, elle reste honnête avec son grand format pique du genre, sa bonne qualité de papier et d'impression ainsi que son lettrage assez soigné.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
12 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs