Lovely Love Lie Vol.1 : Critiques

Kanojo wa Uso wo Aishisugiteru

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 19 Août 2011

« Quand nous avons commencé à sortir ensemble… en réalité… je n’étais pas amoureux de toi. »

Après My First Love, un shojo qui abordait la question de l’amour impossible, autour de la maladie, Kotomi Aoki nous revient avec un autre registre. Avec Lovely Love Lie, la passion est au cœur de l’histoire. Riko, une adolescente mordue de musique, craque totalement pour un groupe à succès : Crude Play. On a tous un jour ou l’autre vibré pour un groupe, ou tout au moins, pour une musique. On ne se lasse pas de l’écouter plusieurs fois ans la journée, de regarder les photos des artistes, et de passer en boucle leurs clips. L’émotion qui se dégage de l’héroïne nous touche dès les premières pages. En effet, l’auteur commence le volume, et de surcroît, la série, par ce moment où Riko est totalement désarmée en écoutant le nouveau CD de son groupe favori. Elle en tombe, et les larmes commencent à apparaître au bord de ses yeux. Cette scène peut paraître très banale, voire même trop clichée. Mais les dessins, et le dynamisme de la mise en scène de Kotomi Aoki rendent ce moment riche en émotions. L’héroïne est une jeune adolescente qui aime passer son temps chez les disquaires, auprès de ses amis, et ne se rend pas compte qu’un d’entre eux est amoureux d’elle. Le caractère de la jeune fille, très fleur bleu, tranche totalement avec celui d’Aki, qui lui, est très terre à terre. Le monde d’Aki est tout à fait différent de celui de Riko. Lui qui fait partie d’un groupe très populaire connaît le monde des affaires, mais veut tout de même garder sa simplicité. Il veut rester lui-même, continuer à vivre comme tout être ordinaire, sans artifice ni fioriture, pour profiter de la vie, des moindres instants qui s’offrent à lui. Aki a un caractère à part. Même s’il veut continuer à vivre comme le plus commun des mortels, il reste coupé du monde, comme emprisonné par ses sentiments. Ce qu’il ressent est telle une drogue, qui le force à continuer à l’aimer, tout en l’isolant. C’est ainsi que grâce à ses émotions, Aki est un compositeur hors paire. Le monde résonne à travers lui, et donne naissance à des mélodies et à des paroles, qui seront le nouveau succès du groupe. Lui qui ne voulait pas être célèbre, et qui lutte contre la popularité, se voit finalement enfermer dans une tour invisible : la musique. Celle-ci guide son quotidien, elle le poursuit jour et nuit, jusqu’à être devenir son existence.

Par le plus grand des hasards, Aki rencontre Riko, et il s’avère qu’il fait partie de son groupe préféré. Certes, on avouera qu’ici, c’est du déjà vu. Dès le début, lorsqu’on voit Aki, puis Riko qui s’écroule en écoutant du Crude Play, on sait très bien que ces deux personnages vont se rencontrer. Comme prévu, Riko tombe tout de suite amoureuse d’Aki. Mais Kotomi Aoki sait compliquer les choses ! Elle ajoute le mensonge, un élément dangereux qui va lui permettre de briser les cœurs de chacun, au fur et à mesure que l’histoire avancera. Car l’on se doute déjà que les mensonges vont s’accumuler au fil des chapitres, mais aussi, que l’amour naîtra sans doute dans le cœur d’Aki. Un triangle amoureux voit déjà le jour dans ce premier tome, entre Aki, Riko et Yû, un camarade de classe. Mais ce dernier est devancé de loin par Crude Play ; la jeune fille, obnubilée par le groupe, ne remarque en rien ses sentiments, et le désespère déjà. C’est alors dès le premier volume que l’on a un malheureux, que l’héroïne brise déjà le cœur d’un garçon. La suite promet alors d’être riche en événements !


Graphiquement, Lovely Love Lie est un réel plaisir. On reconnaît sans mal le trait de Kotomi Aoki. Les cheveux fluides de ses personnages flottent sans cesse dans les airs, leurs yeux sont exagérément grands, et surtout, leurs visages sont expressifs à l’extrême. Elle n’hésite pas à dessiner des éléments ou personnages en gros plan, et de profil également. Les pages sont sectionnées de manière inégale, ce qui dynamise une fois de plus la lecture, et dramatise bien souvent les situations. On peut ajouter que la scène de l’hélicoptère est très classe : l’arrivée de l’appareil, mais aussi les membres du groupe, ont un charisme fou. Enfin, des pointes d’humour égaient la lecture, nous faisant alors oublier la peine et l’angoisse de certains personnages, le temps de quelques pages.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
LoveHina
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs