Long Period Vol.2 : Critiques

Ayant vu ses sentiments évoluer envers son si précieux ami d'enfance Itsuki, Yûsei a fait tout son possible pour prendre de la distance avec lui afin de ne pas le gêner, mais rien n'y fait: Itsuki sent bien que l'éloignement de son ami cache quelque chose. Finalement, les deux garçons en arrivent à échanger un baiser, mais après cet événement rebelote: la distance se renforce, comme si Yûsei était incapable d'oser franchir l'étape décisive. Face à ça, Itsuki comprend que, pour ne pas être séparé à tout jamais de Yûsei, il lui faudra parvenir à briser la barrière que celui-ci tente d'ériger entre eux.

Autant le dire tout de suite: à partir des premières pages de ce deuxième et dernier tome, et plus précisément du baiser échangé entre les deux protagonistes, il n'y a plus aucun doute quant à la finalité de l'histoire, et c'est un petit problème: finalement, on peut voir certaines des péripéties (en tête les déclarations des deux filles, même si elle dégagent beaucoup de sympathie) trop artificielles et convenues, comme s'il s'agissait d'une manière trop lisse de rallonger la sauce sans que ça apporte vraiment quelque chose de plus.

Mieux vaut alors se centrer véritablement sur le développement des deux personnages principaux, et de ce côté-là il y a des choses suffisamment douces et tendres qui se dégagent de ce volume, dès lors que Nagisa Furuya approfondit les tourments passés d'Itsuki: quand bien même on connaissait déjà, via le premier volume, l'essentiel de ces tourments, il est intéressant de voir comment le jeune garçon peut vivre depuis toujours le fait de réussir très (trop) facilement ce qu'il entreprend en provoquant des réactions pas toujours faciles de son entourage (ce qui explique le fait qu'il ne s'engage plus dans le moindre club, entre autres), tout comme il est assez poignant de voir ce que Yûsei lui a alors apporté.

A l'arrivée, à défaut d'avoir des rebondissements et personnages secondaires plus travaillés et impactants, la finalité est jolie, tant on sent facilement tout ce que représentent l'un pour l'autre, depuis toutes ces années, les deux personnages principaux. C'est amplement suffisant pour faire de Long Period une petite lecture assez sympathique !