Letter Bee Vol.5 : Critiques

Je suis un maraudeur... et je m'appelle... "Noir".

A la recherche de "l'être qui n'a pas pu devenir un esprit", et indirectement, de Gauche, Lag, Connor et Zazie finissent par arriver à la vile de Honey Waters où un groupe d'opposant leur font face. Mais rapidement, ces querelles sont interrompues par l'apparition d'un redoutable insectarmure nommé Cidre. Leurs efforts cumulés finiront par venir à bout du monstre, recrachant alors tous les souvenirs qu'il a pu ingérer. Les révélations du passé pleuvent sous formes d'étoile et surgissent dans l'esprit de tous...

Au final, la querelle entre nos héros et le charismatique Hunt viendra se régler dans l'adversité face à ce monstre. Les chemins se séparent sans regrets, et on espère retrouver un jour ce personnage, même si pour l'instant, c'est un autre qui hante nos esprits. En effet, tout lecteur impatient a du être appâté par le teaser du tome précédent et la couverture de celui-ci, laissant présager les retrouvailles tant attendues avec Gauche. Cependant, si cette rencontre était imminente pour ne pas que le récit plonge dans une quête sans fin, le résultat n'est pas forcément celui escompté.

En effet, ce retour sur scène a de quoi perturber autant Lag que le lecteur, dans le fond et dans sa forme, frustrante, fugace, et qui laisse perplexe. En parallèle, le croisement entre les deux dingos que sont Niche et Roda amènent un peu d'action et montre toute leur fidélité et leur dévotion. Ainsi, si la rencontre est très courte, elle permet de relancer d'autant plus le récit, par une motivation renouvelée et la création d'une nouvelle ligne directrice pour le récit. Aux letter bees, chargés de livrer des choses aux gens, s'opposent les maraudeurs, chargés de les déposséder. La fin du tome est quant à elle un peu plus molle, mais permet de réaffirmer les positions de chacun, laissant présager de nombreux évènements pour la suite du récit.

L'intérêt de ce cinquième opus tient donc surtout dans cette rencontre, dans les attentes qu'on peut en avoir et de tout ce qui en découle. Hiroyuki Asada a su sortir de la redondance au bon moment mais il reste à savoir comment l'histoire va à présent rebondir. A noter l'édition impeccable de Kana sur ce tome, avec un poster couleur et un bonus final sur les adaptations animées de la série.